Nissan

Une stratégie mondiale qui intègre les véhicules à émission zéro

• Nissan, au sein de l’Alliance Renault-Nissan, entend prendre la tête de l’industrie automobile mondiale dans la commercialisation de masse de véhicules à émission zéro.
• Ces véhicules constituent une réponse positive à l’inquiétude générale à propos du réchauffement climatique et de la dépendance au pétrole dont Nissan se fait une priorité.
• La technologie Nissan des batteries lithium-ion compactes est à l’avant-garde de l’industrie automobile mondiale.
• En ce moment, Nissan négocie tout un ensemble de partenariats innovants avec les autorités, les villes et bien d’autres organisations qui feront progresser le déploiement des véhicules électriques (VE) dans le monde entier.

Partout dans le monde, la population se sent de plus en plus concernée par la menace du réchauffement climatique et par le besoin croissant de véhicules moins polluants et moins dépendants du pétrole et des énergies fossiles. Les constructeurs automobiles tentent de répondre à ces préoccupations par diverses solutions techniques. Pour sa part, Nissan Motor Co., Ltd. (NML) continue ses investissements dans un ensemble de technologies « vertes » parmi lesquelles les diesels propres, les véhicules hybrides et les piles à combustible. Mais la pièce maîtresse de la stratégie produit de Nissan au cours des prochaines années sera les véhicules à émission zéro qui prend aujourd’hui la forme d’une voiture entièrement électrique.  Nissan a pris l’engagement stratégique de devenir le fer de lance de la commercialisation en masse de véhicules à émission zéro.

« Nous sommes en train de mettre au point une voiture neutre pour l’environnement, qui permettra donc de se déplacer sans culpabiliser, » explique le PDG de Nissan, M. Carlos Ghosn. « Nous mettons principalement l’accent sur l’absence totale d’émissions. Il s’agit là d’un territoire que nous voulons occuper et nous prenons toutes les initiatives possibles pour y parvenir. »

La stratégie de Nissan
Pour Nissan, il est clair que la réponse aux préoccupations environnementales passe par l’émission zéro et que le meilleur moyen de réduire les émissions est de ne plus en produire du tout.  En matière de véhicules électriques, la stratégie de Nissan a été dévoilée en même temps que le business plan de la marque en mai 2008 : « Nissan, avec Renault, [va] devenir l’un des leaders mondiaux des véhicules à émission zéro. » détaille le PDG de Nissan, M. Carlos Ghosn

Pour ce faire, Nissan va développer toute une gamme de véhicules électriques de grande qualité, à la fois sûrs, bien conçus, séduisants, abordables et agréables à conduire. Le premier véhicule tout électrique Nissan sera proposé aux Etats-Unis et au Japon dès 2010, la marque se lançant dans la commercialisation de masse de véhicules électriques en Europe et dans le monde entier en 2012. N’émettant ni dioxyde de carbone (CO2) ni particules fines, cette voiture électrique sera le véhicule le plus respectueux de l’environnement disponible sur le marché de l’automobile de grande série.

Œuvrer avec les gouvernements au lancement d’une technologie révolutionnaire
Nissan est en première ligne de la collaboration avec les villes et les régions tout autour du monde afin de mettre en place les conditions nécessaires au succès des véhicules électriques.  « Nous avons parfaitement compris toute l’importance de l’interdépendance entre constructeurs automobiles, gouvernements et tierces parties dans l’élaboration d’un système de transport plus vert, » affirme M. Ghosn.

Nissan, avec Renault, son partenaire dans l’Alliance, a conclu toute une série de partenariats avec diverses autorités et entreprises spécialisées. Ceci permettra de faciliter la mise en œuvre d’un réseau donnant accès à la mobilité responsable et sensibilisera le public avant la commercialisation en grande série de véhicules électriques dès 2012. Des protocoles d’accord ont été signés avec des compagnies de distribution d’électricité, des fournisseurs de stations de recharge, des gouvernements, des Etats et des régions afin de promouvoir le concept de mobilité à émission zéro. A ce jour, l’Alliance Renault-Nissan a conclu 27 partenariats en vue du déploiement mondial des véhicules électriques.

Les autorités locales, régionales et fédérales ont le pouvoir de fournir de nombreux éléments d’infrastructure, de sensibiliser et de former le public, de commander et d’utiliser des flottes de véhicules électriques, d’adapter les législations ou de proposer aux acheteurs de véhicules électriques divers incitations comme des allégements fiscaux ou des réduction sur les péages et frais de stationnement. 

Les services publics peuvent quant à eux soutenir les infrastructures propres aux véhicules électriques en facilitant les recharges, en étendant les réseaux d’approvisionnement électrique ou en développant les sources d’énergies renouvelables.  Parmi les régions et Etats ayant déjà signé des accords figurent la principauté de Monaco, le Portugal, la Chine, le Danemark, Israël, le Tennessee, l’Oregon et le Comté de Sonoma… d’autres étant attendus.

La gamme de véhicules électriques Nissan
Le véhicule électrique que Nissan lancera en 2010 sera doté d’une carrosserie exclusive reposant sur une architecture entièrement nouvelle.  Compacte pour bien circuler en ville, cette voiture sera néanmoins suffisamment grande pour transporter cinq adultes et surtout, elle sera parfaitement utilisable au quotidien, présentant de vraies performances – celles d’une voiture à essence de 1,6 litre de cylindrée – et une autonomie de 160 km, un branchement sur une source électrique à haut voltage/haut débit lui permettant de récupérer 80 % de sa charge en 30 minutes à peine.

Cette voiture ne sera que la première d’une véritable gamme de véhicules électriques conçus par Nissan. Ses ventes débuteront en 2010 au Japon et en Amérique du Nord, sa disponibilité mondiale étant fixée à 2012.  Les organes clefs d’une voiture électrique sont les batteries, le moteur et l’inverseur. Un véhicule de ce type est propulsé par un moteur électrique remplaçant totalement le moteur thermique traditionnel. L’inverseur est situé près du moteur et transmet à celui-ci l’électricité générée par les batteries.

Batterie compacte lithium-ion ultramoderne
Le cœur d’une voiture électrique, c’est sa batterie. Pour alimenter le véhicule électrique Nissan, des batteries lithium-ion compactes ont été mises au point par AESC (Automotive Energy Supply Corporation), une coentreprise Nissan-NEC constituée en avril 2007.  Par rapport aux batteries nickel-métal hydrure conventionnelles, ces batteries ultramodernes offrent des performances de plus haut niveau ainsi qu’une fiabilité et une sécurité supérieures, une plus grande polyvalence et des coûts plus mesurés. La forme compacte et la structure lamellaire des batteries AESC permet de produire une puissance électrique doublée comparée aux accumulateurs nickel-métal hydrure cylindriques traditionnels.

Le bloc de batteries lithium-ion AESC, en raison de sa compacité, est aisé à mettre en œuvre dans un véhicule et permet d’imaginer une large gamme d’applications. L’ensemble, installé sous le plancher de la Nissan électrique, n’empiétera ni dans l’habitacle ni dans le coffre. Il n’y a donc aucun sacrifice d’espace à consentir.  En outre, les batteries lithium-ion ne présentent aucun « effet-mémoire », un phénomène qui se produit lorsqu’un certain nombre de cycles de charge incomplets finit par mener à une perte drastique d’autonomie. Les batteries Nissan devraient encore maintenir 80 % de leur capacité initiale après six ans d’activité.

Depuis 1992, Nissan mène des recherches sur les batteries lithium-ion appliquées à l’automobile. La première apparition publique de ces batteries dans une Nissan date de 1996, avec la Prairie Joy EV, suivie en 2000 par l’ultra-compacte Nissan Hypermini. 

Coût d’un véhicule électrique et modèle économique
Plutôt que de payer davantage pour une voiture respectueuse de l’environnement, les acquéreurs de la Nissan électrique pourront s’attendre à une évolution favorable de leurs coûts d’utilisation par rapport à une voiture de taille similaire, diesel ou essence.

Le système de distribution énergétique qui sera utilisé pour faire fonctionner ces voitures pourra varier d’un marché à l’autre en fonction des paramètres déterminants de chaque marché.  En Israël, par exemple, les clients pourront recharger les batteries de leur voiture dans une station dédiée ou échanger l’ensemble des batteries dans un point d’échange spécialement conçu.

Une autre option est  d’acheter la voiture et de louer les batteries. Suivant un modèle économique de type « forfait » proche de celui des téléphones portables, les clients pourraient acheter un certain nombre de kilomètres et payer un « dépassement » pour les kilomètres supplémentaires.  Le passage des voitures traditionnelles à essence ou diesel aux véhicules électriques nécessite d’acquérir une nouvelle manière de considérer la possession et l’usage d’une voiture.

« Nous dévoilerons pour la première fois notre véhicule électrique début août lors de l’inauguration de notre nouveau siège mondial mais je rappelle que la stratégie émission zéro de Nissan est unique car elle va bien au-delà de la voiture elle-même. Amener cette nouvelle technologie à la production en grande série requiert l’élaboration de toute l’infrastructure nécessaire et la sécurisation des conditions économiques nécessaires au succès par le biais de partenariats avec les autorités et bien d’autres tierces parties. C’est notre vision des choses et nous œuvrons avec détermination pour qu’elle devienne réalité, » conclut M. Ghosn.

http://www.essai-automobile.com
Juillet 2009