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Essai de la Chevrolet Lacetti 2.0 TCDi SX bvm5 - 121 cv
Type : Familiale compacte
Prix d'achat du modèle testé : 17.549 €
Puissance maxi à 3.800 tr/min
Couple maxi : 280 Nm à 2.000 tr/min
Poids : 1.355 kg
Autonomie : 60 litres = 920 km
Puissance/Poids : 66 kW/t
Émission de CO2 (test) : 170 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 149 gr/km
• CO = 0,080 gr/km
• NOx = 0,210 gr/km
• NOx + HC = 0,230 gr/km
• Particules = 0,002
gr/km

 

 


 

C’est du Jura neuchâtelois en Suisse que Louis Chevrolet est originaire.  Né le jour de Noël 1878 à La-Chaux-de-Fonds, il émigre aux États-Unis en 1900 et fonde en 1911 la « Chevrolet Motor Car Company of Michigan ».  Il décède en 1941 à Detroit.  Depuis 2005 et le rachat de Daewoo, Chevrolet se forge une nouvelle image de marque en Europe.  Sans beaucoup de vanité, les actuelles Chevrolet coréennes s’adressent à ceux qui désirent se déplacer sans investir dans leur voiture plus que ce que ne vaut l’ensemble des tôles qui délivre confort et sécurité.  Ben oui !  Il y a encore des gens qui n’ont pas besoin d’avoir deux ou trois lettres sur leur capot pour exister ! 

Toutefois, que l’on ne s’y trompe pas.  La Lacetti testée aujourd’hui vaut, pour celui qui sait y regarder, son pesant d’avantages dans le monde des berlines compactes.  Tout d’abord, la Lacetti accueille un diesel de deux litres à injection directe.  C’est l’Italien VM Motori qui a reçu la confiance de Chevrolet dont les moteurs sont cependant fabriqués sous licence en Corée.  Le bloc à mazout à turbo simple respecte la norme Euro 4, propose, de série, un filtre à particules sans entretien et réutilise les gaz d’échappement.  Un intercooler, deux arbres d’équilibrage et la culasse en aluminium complètent la donne. 

Invitant le conducteur à une conduite en bon père de famille, le deux litres est léthargique sous les deux mille tours.  À l’ouverture du turbo, la vivacité apparaît comme par enchantement, sans toutefois se manifester comme un foudre de guerre.  Les injecteurs Bosch de seconde génération, les seize soupapes et la rampe commune à mille six cents bars expliquent la discrétion du moteur lorsque la température de fonctionnement est atteinte.  Associé à une boîte de cinq rapports manuels relativement courts, ce moteur donne le punch nécessaire pour réaliser sans encombre le dépassement occasionnel. 

Prendre le volant d’une Lacetti, c’est plutôt se fondre dans la circulation en anticipant les situations, en acceptant les files sans laisser la fougue ou la colère ternir notre bonne humeur.  Qui a besoin de partir au combat sur la route chaque matin pour obtenir la place de parking idéale près des ascenseurs.  La discrétion est de rigueur.  La quérulence et les sempiternels affrontements avec les hélices, les anneaux ou les camions de l’Est font ringards et ne démontrent ni sérieux ni saine émulation pour des objectifs qui en valent réellement la peine. 

Le look de la Lacetti, conçue encore sous l’égide de Daewoo ne fera certainement pas partie des légendes de l’automobile.  Les petites roues de quinze pouces lui conservent un air désuet sans rien enlever à la tenue de route ni au confort.  Il a fallu quelques moments pour prendre la dimension de la direction dont le puissant rappel vers le point neutre donne l’illusion de piloter dans les virages.  Les matériaux utilisés à l’intérieur ont le mérite de leur modestie et de leur solidité.  Le tissu velouté des sièges, les plastiques de bonne facture, le cuir du volant témoignent de qualité quand bien même le luxe ne serait pas au rendez-vous.  Entendons cependant que la Lacetti est loin d’être une sous-voiture.  Les matériaux, les assemblages sont sérieux : le côté bon marché a seulement fait le deuil de la fantaisie, du luxe et du dérisoire. 

L’intérieur de la Lacetti propose de nombreux espaces de rangement : un grand vide-poche sous l’accoudoir central, une pochette élastique sur le dossier du siège passager qui maintiendra fermement l’iPod ou le mobile, les porte-cartes dans les portières présentant un volume appréciable…  Jusqu’ici, Daewoo focalisait sur une de ses qualités : l’installation LPG avec garantie d’usine.  La facture de la transformation et les soucis d’approvisionnement, de parking, d’image en ont retenu plus d’un.  L’arrivée du diesel éclairera les Chevrolet avec plus de brillance, les ventes récemment réalisées le démontrent. 

Parmi les moins chères du marché, les Lacetti s’adressent aux acquéreurs qui se contentent d’un outil de déplacement confortable, endurant et bon marché.  Il est vrai qu’en utilisation quotidienne pour d’abondants kilomètres, les frais d’exploitation pourront trouver des compétiteurs plus efficaces, surtout si le prix d’achat intervient pour portion congrue dans le calcul de rentabilité.  Toutefois, il faudra parcourir nettement plus de quarante mille kilomètres chaque année pour atteindre ce cas de figure.  Ce qui n’est, de loin, pas le cas de la majorité des acheteurs potentiels de la Lacetti. 

 

 

Janvier 2008



 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
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