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Essai du Citroën C4 Picasso 1.6 HDi FAP Exclusive - 110 cv

Type : Monovolume 5 places
Prix d'achat du modèle testé : 30 900 €
Puissance maxi : 109 cv à 4000 tr/min
Couple maxi : 240 Nm à 1 750 tr/min
Poids : 1 574 kg
Autonomie : 60 litres = 910 km
Consommations
   • du test : 6,6 l/100
   • lue à l'ordi : 6,7 l/100
   • théorique constructeur : 5,9 l/100
   • Test/Ordi : -1 %
   • Test/Théorique : 12 %
Puissance/poids : 51 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 168 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 150 gr/km
  • CO = 0,341 gr/km
  • NOx = 0,236 gr/km
  • HC = 0,031 gr/km
  • HC + NOx = 0,267 gr/km
  • Particules = 0,004 gr/km

 


 

Après le Xsara Picasso de légende, le C8, le Grand C4 Picasso et ses sept places, le C4 Picasso à cinq élargit la gamme de Citroën en matière de monovolumes.  Tout le confort et la technologie magiques des Citroën s’y retrouvent de série ou en option.  De quoi satisfaire les inconditionnels de la marque et glaner des voix chez les électeurs récents, fatigués des voitures insipides et quelconques.  Douze centimètres de moins en longueur, les custodes et le hayon redessinés font les principales différences entre les deux modèles. 

Comme d’autres constructeurs, Citroën pratique le downsizing.  La voiture testée s’enorgueillit d’un mille six cents diesel, un des meilleurs moteurs du marché, plus que suffisant pour se mouvoir avec brio sur les routes d’aujourd’hui.  Saviez-vous que la moyenne horaire de tous les automobilistes belges est d’environ trente kilomètres à l’heure ?  Les encombrements citadins, les files constantes sur certains tronçons, les ralentissements lors d’accidents en sont la cause.  Quel besoin dès lors de magnifier les vitesses maximales atteintes par le véhicule, vitesse que seuls quelques journalistes pourront pratiquer sur les autoroutes allemandes, ce dernier qualificatif étant toujours entre parenthèses dans leurs articles. 

Malgré le petit diesel, le C4 Picasso démontre de réelles capacités à l’agilité nécessaire pour les dépassements, les relances après un arrêt…  De plus, il s’est montré peu gourmand en dépit des presque deux tonnes qu’il devait déplacer avec les quatre adultes et leurs bagages.  Les itinéraires étaient plutôt courts, faits principalement de routes fédérales et de circuits en ville, par des températures clémentes de ce mini printemps de février.  Moins de sept litres aux cent kilomètres ont été nécessaires. 

La boîte de vitesse manuelle robotisée présente certes des lacunes monstrueuses pour certains qui veulent conduire dynamiquement dans toutes les circonstances.  Toutefois, elle a le mérite de faciliter une approche plus respectueuse et plus tranquille de la route quand on prend le temps de s’y habituer et de transformer en qualités les relatives lenteurs de passage de rapports.  Ses avantages majeurs sont certes son coût réduit, les consommations mesurées qu’elle autorise ainsi que la place qu’elle libère entre les sièges avant. 

Quand on prend le temps de découvrir ses atouts, on comprend vite comment passer de l’automatisme intégral à la commande manuelle en passant par le mode semi-automatique.  Lors d’un besoin momentané de puissance, une pichenette à la manette au-dessus du volant et un contrôle par les palettes permet de choisir le rapport idéal pour la manœuvre.  Cette approche demande quelque prise d’habitude nouvelle et risque de surprendre dans un premier temps. 

Le châssis du C4 Picasso confirme la réputation légendaire des françaises en ce qui concerne le confort et la tenue de route.  Il reste évident que la hauteur et le poids du C4 Picasso seront un handicap dans les itinéraires montagnards.  Diminuer son allure de quelques kilomètres à l’heure troublera à peine le plaisir du voyage.  La direction assistée à crémaillère est diaboliquement douce et précise quand on en a pris la mesure.  Les disques des freins, ventilés à l’avant, intègrent l’ABS et l’ESP de série.  La suspension confirme le métier des ingénieurs de Citroën.  L’essieu arrière bénéficie, au prix toutefois de la roue de secours, d’une assistance pneumatique qui assure une assiette constante et une facilité de chargement.  Une commande dans le coffre en relève ou baisse le seuil. 

Le moelleux des fauteuils, même à l’arrière, l’excellente insonorisation inviteront à la patience.  Les rangements sont nombreux et pratiques.  Un volume réfrigéré conservera les canettes au frais.  Notons aussi que la climatisation quadrizone et la qualité de la finition et des assemblages font partie du lot.  Le C4 Picasso corrige l’incohérence des affichages des C4 trois et cinq portes.  L’unité esthétique du tableau de bord est préservée.  Le seul bémol que nous émettons concerne les retours vers les portes avant qui se sont pris d’amitié pour nos genoux lors de l’entrée dans le véhicule.  

La luminosité dans l’habitacle est majestueuse grâce au gigantesque pare-brise.  Elle peut même être étendue aux places arrière grâce au toit panoramique.  Les montants fins des custodes avant garantissent une visibilité sans défaut.  Des vitres latérales feuilletées et surteintées faisaient partie de la donne tout en contribuant au confort acoustique étonnamment efficace dans cette gamme de véhicules. 

 

Février 2008




 


 

André-Louis De Laet - Belgique
info@essai-automobile.com