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Essai de la Citroën C6 2.7 Hdi Exclusive FAP bva6 - 204 cv

Type : Routière
Prix d'achat du modèle testé : 55 900 €
Puissance maxi : 204 cv à 4000 tr/min
Couple maxi : 440 Nm à 1 900 tr/min
Poids : 1 946 kg
Autonomie : 72 litres = 860 km
Consommations
   • du test : 8,5 l/100
   • lue à l'ordi : 8,7 l/100
   • Théorique constructeur : 8,7 l/100
   • Test/Ordi : -2 %
   • Test/Théorique : -2 %
Puissance/poids : 77 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 222 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 230 gr/km
  • CO = 0,162 gr/km
  • NOx = 0,206 gr/km
  • HC = 0,045 gr/km
  • HC + NOx = 0,251 gr/km
  • Particules = 0,004 gr/km

 


 

La Citroën C6 s’est donné pour mission d’attirer une part de la clientèle qui, faute de trouver des concurrents de valeur, s’est tournée vers les trois grandes marques allemandes.  Les berlines luxueuses dotées de moteurs prestigieux ne sont pas légion chez les autres constructeurs.  Décidément, pour celui qui tente de se démarquer de la neutralité de la voiture traditionnelle, c’est une tâche ardue d’oser regarder ailleurs que la banalité des catalogues d’outre-Rhin. 

Grâce à la collaboration entre le service de presse belge du constructeur français Citroën et la rédaction du site Essai-automobile.com, j’ai eu la possibilité de réaliser un des déplacements qui me sont communs, assis à droite, tantôt à l’arrière, tantôt à l’avant pendant cette seconde semaine des vacances pascales belges.  Que toutes les personnes qui m’ont aidé dans cette aventure soient remerciées.  Je me propose de vous relater mes réflexions évidemment subjectives, parfois sur les valeurs, les choix et les détails qui me sont venus à l’esprit au cours de cette expérience. 

On m’avait prévenu que les Citroën de ce gabarit devaient être conduites avec un doigté particulier pour éviter les ballottages intempestifs lors de légers changements de direction.  D’après le conducteur, il s’agit d’une habitude rapidement prise.  Il me confiait même que ce qui lui plaisait le plus, c’était la possibilité de choisir un amortissement confortable ou sportif en fonction du revêtement routier.  De plus, disait-il, trois cartographies de la boîte de vitesse automatique permettent de privilégier la vivacité de la conduite ou au contraire une certaine nonchalance.  La suspension hydractive facilite tout ça… d’un simple appui sur un bouton de la console. 

Contrairement à mon actuelle voiture de service, précédée de quelques anneaux rappelant la prochaine édition des Jeux olympiques qui doivent se dérouler sur le Continent asiatique, la Citroën manifeste son âme à l’envi.  La première surprise à laquelle j’ai été confronté est son incroyable douceur, son exceptionnel confort.  Le regard d’abord !  La C6 est une berline longue qui n’est pas sans s’apparenter à l’originale DS née dans les années cinquante, 1955 si je ne m’abuse.  Elle a bien sûr gagné en finesse grâce aux nombreuses études et recherches réalisées depuis.  De face, la C6 se démarque avec son logo intégré dans les deux barres chromées horizontales.  Vue de l’arrière, elle affirme sa puissance avec ses deux sorties d’échappement à gauche et son coffre aminci.  La courbe du toit lui confère une fluidité visuelle en même temps qu’elle conserve de la réserve d’espace au-dessus de la tête des passagers à l’arrière. 

L’ouïe !  J’ai toujours reproché à la voiture de société qui m’est confiée le bruit excessif du moteur diesel.  Je me suis laissé dire que les injecteurs à pompes en sont les responsables.  Sans être un spécialiste de l’automobile, force est de constater que le bloc choisi par Citroën dans cette C6, à rampe commune, délivre de la puissance en suffisance dans un silence « assourdissant » comme on lit parfois dans la presse.  Il m’est arrivé plusieurs fois pendant cette semaine de me concentrer sur des dossiers, confortablement installé à l’arrière.  J’avais demandé de couper la radio pour me préparer à une intervention et me suis senti « chez moi » dans un cocon protecteur. 

Le ressenti, justement !  J’avais proposé au conducteur de choisir des itinéraires différents qui me permettent de découvrir les avantages de la C6.  Mis à part l’autoroute et parfois ses bouchons, la ville et ses ruelles étroites, les nationales —je sais, j’utilise encore un vocabulaire ancestral—, nous avons emprunté des routes du Jura particulièrement « viroleuses » comme s’exclamait mon hôte, et des épingles à cheveux que les amateurs du Valais connaissent bien.  J’ai été ébahi de constater que la C6 se joue de ces situations avec prestige et efficacité.  La montée vers Veysonnaz la nuit a été rassurante grâce aux phares directionnels qui précédaient nos roues. 

Le GPS intégré dans la voiture reprend la carte de toute l’Europe, inscrite sur un disque dur embarqué.  Le conducteur avait introduit les données de mes étapes afin de se faciliter la tâche pendant les trajets.  Je me suis également intéressé aux différents réglages qu’il permet et ai apprécié la facilité d’utilisation et la rapidité des changements apportés.  Les informations sont lisibles depuis l’arrière.  Surprenant, les deux sièges arrière disposent de deux allume-cigares.  Je n’ai cependant pas aimé constater qu’il fallait, à chaque démarrage, connecter le régulateur de vitesse.  Le frein ne se libère pas automatiquement non plus.  Dommage ! 

Il reste cependant de mon aventure de quelques heures, que mon choix pour ma prochaine automobile se portera aisément sur une production française.  J’avais l’idée que ces voitures ne répondaient pas à mes critères de qualité.  Je dois avouer que les choses ont changé et que j’ai revu mes croyances obsolètes.  Je tiens à remercier les responsables de Citroën et de Essai-automobile.com de cette remise en question… 

 

Avril 2008




 


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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