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Essai du Citroën Berlingo 1.6 HDi MultiSpace bvm5 - 90 cv

Type : Break
Prix d'achat (modèle testé) : 19 090 €
Couple maxi : 215 Nm à 1 750 tr/min
Puissance maxi : 90 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 45 kW/t
  • Puissance/litre : 58 cv/litre
Poids : 1 482 kg
Capacité de traction : 1 300 kg
L x l x h : 4 380 x 1 810 x 1 862 mm
  • Surface au sol = 7,93 m2
  • Volume capable = 14,762 m3

Émissions de CO2 (test) : 168 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 150 gr/km
  • CO = 0,132 gr/km
  • NOx = 0,021 gr/km
  • HC = 0,201 gr/km
  • HC + NOx = 0,222 gr/km
  • Particules = 0,024 gr/km
  • Bruit passant = 74 dB(A)
  • EcoScore = 59

Consommations
   • du test : 7,1 l/100
   • lue à l'ordi : 6,5 l/100
   • théorique constructeur : 5,7 l/100
   • Test/Ordi : 9 %
   • Test/Théorique : 24 %
Autonomie : 60 litres = 940 km

Compteur vitesses : erreur moy = 4 %
 •  30 km/h cmptr = 28 km/h réels
 •  60 km/h cmptr = 58 km/h réels
 •  90 km/h cmptr = 87 km/h réels
 •120 km/h cmptr = 117 km/h réels

 

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En 1996, les véhicules utilitaires sont venus prendre une place de choix dans le cœur des familles en proposant une solution basique de la voiture de tous les jours à des prix mettant à mal les monovolumes de l’époque.  Premier sur le marché, le couple Citroën/Peugeot a baptisé « Ludospace » ses Berlingo et Partner qui s’offraient allègrement des allures joviales.  Vite rejoints par le Kangoo qui voyait une renaissance adaptée au monde en évolution de sa R4 revisitée.  Pour cause, Renault installait d’emblée deux portes coulissantes à l’arrière.  Les ludospaces ont pris de l’embonpoint, se sont métamorphosés pour correspondre aux exigences sécuritaires et aux attentes des usagers. 

Il y a rupture entre le véhicule élémentaire des premières années et celui qui est proposé maintenant dans les concessions.  Le nouveau Berlingo break s’est civilisé en héritant à la fois de la proue et des trains roulants du C4 Picasso.  Par là même, il adopte un confort et une rigueur de conduite dignes des utilisateurs les plus difficiles.  Cela, sans grever exagérément le prix d’achat, certainement pas au niveau réel des prestations que le Berlingo délivre aujourd’hui.  Style et performances y gagnent, tout comme les récents acheteurs qui découvriront un véhicule qui n’a plus rien à voir avec l’utilitaire de base qui a servi à la création du concept !  Le confort et la rigueur du châssis, le mordant de la direction et du freinage font instantanément monter le Berlingo de catégorie.  Les mauvais revêtements sont de la gnognote que la suspension avale sans sourciller : à bord, les passagers n’en ont rien ressenti. 

Quand on regarde l’espace libéré pour les soixante-huitards par la Deuch ou la R4, on aurait tendance aujourd’hui à se moquer des concepteurs qui mesuraient à la portion congrue le déplacement de cinq adultes.  Combien de ces mythiques lourdement chargées ont-elles sillonné les routes de France et de Navarre et encore plus loin, bien évidemment ?  Souvenons-nous, c’était l’époque des ceintures de sécurité aux sièges avant seulement, et en plus, sans enrouleur.  Il est évident que le landau pour bébé que l’on se devait de caler dans le coffre n’arborait pas le même volume que celui prôné par Arnold, le Californien.  Tout a augmenté.  Il n’y a qu’à revoir la stature des Poppies sur YouTube, en comparaison de celle des jeunes chanteurs actuels pour imaginer que nos besoins ont évolué en quelques décennies.  Manifestement, on installait facilement deux passagers là où le rehausseur n’en autorise qu’un seul… 

Quand on vit au jour le jour dans un Berlingo, on ne peut plus que se sentir à l’étroit dans la voiture de société du beau-frère.  Avec le sourire narquois impossible à masquer lorsque ledit beauf annonce la mensualité et la consommation de son fardeau obligatoire.  Heureusement que beaucoup d’entreprises mettent de l’ordre dans les modèles qui seront tolérés demain dans leur politique d’attribution.  Il reste évident que le Berlingo affiche encore toujours, par son look, sa parenté aux véhicules utilitaires et qu’il faut un chouia de nonchalance pour le pratiquer au quotidien.  La caisse de résonance de sa haute stature amplifie les bruits aérodynamiques quand on aborde les cent vingt kilomètres à l’heure. 

Le Berlingo nouveau gagne vingt-quatre centimètres en longueur en prenant le titre de break.  Sa largeur dépasse allègrement le mètre quatre-vingt.  Il faudra avoir l’œil pour le guider dans les parkings des immeubles d’un autre âge dont les accès sont étroits et les murs latéraux raclés par les pare-chocs qui s’y sont frottés.  Laissons là les allusions à une époque révolue et attachons-nous aux nouveautés du Berlingo, utilisables au quotidien.  Les deux qualités qui ont fait son succès sont sans conteste sa bouille peu traditionnelle qui attire les rebelles de service et l’habitabilité impressionnante réservée aux passagers.  Grâce aux portes coulissantes arrière, c’est un jeu d’enfant de prendre place derrière le conducteur : même quand on a un gabarit de déménageur.  Un bémol toutefois !  La poignée prévue par les concepteurs qui faciliterait les entrées et les sorties est escamotée quand la porte est ouverte. 

Le seize cents HDi 90 s’avère homogène et à la hauteur de la tâche de déplacer les deux tonnes du Berlingo avec quatre adultes à bord et les quelques babioles qu’ils emportent.  Sobre, correctement insonorisé, il permet de se sortir des différentes situations sur la route avec brio.  Naturellement, le Berlingo break invite à conduire souple et citoyen.  La contenance du réservoir de soixante litres autorise quand même un millier de kilomètres d’autonomie. 

Ce qui fait la différence avec les premiers Berlingo proposés sur le marché, c’est que les ingénieurs ont doté le Berlingo Break d’une série d’accessoires utiles comme le régulateur de vitesse, les commandes électriques des fenêtres, le lecteur MP3, l’aide au stationnement arrière, la lampe de poche nomade, le démarrage en côte facilité, les allumages automatiques des phares et des essuie-glace, la lunette du hayon s’ouvrant sur le coffre de toit tellement pratique grâce à son accessibilité de l’intérieur… 

 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Février 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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