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Essai du Citroën C3-Picasso 1.6 HDi bvm5 - 90 cv


Type :
Prix d'achat (modèle testé) : 19 600 €
Couple maxi : 215 Nm à 1 750 tr/min
Puissance maxi : 90 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 48 kW/t
  • Puissance/litre : 58 cv/litre
Poids : 1 364 kg
Capacité de traction : 1 200 kg
L x l x h : 4 078 x 1 766 x 1 631 mm
  • Surface au sol = 7,20 m2
  • Volume capable = 11,746 m3

Émissions de CO2 (test) : 125 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 125 gr/km
  • CO = 0,304 gr/km
  • NOx = 0,036 gr/km
  • HC = 0,222 gr/km
  • HC + NOx = 0,258 gr/km
  • Particules = 0,016 gr/km
  • Bruit passant = 75 dB(A)
 
Consommations
   • du test : 4,8 l/100
   • lue à l'ordi : 4,8 l/100
   • théorique constructeur : 4,8 l/100
   • Test/Ordi : 0 %
   • Test/Théorique : 0 %
Autonomie : 50 litres = 1 040 km

 

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Après les premiers monovomumes compacts du genre, les Fusion, Meriva, Modus et autre Note, voilà que le C3 Picasso vient faire scintiller sa bouille étonnante, surtout habillée de vert pistache, dans nos allées citadines.  Les monospaces ont évolué depuis leurs premiers tours de roue et la métamorphose de l’utilitaire Berlingo s’est même prêtée à adopter un châssis dans le gigantesque magasin de pièces de PSA : celui de la 207, réputé pour sa rigidité et ses qualités de tenue de route exceptionnelles.  Dans le cas du C3 Picasso, l’épure structurelle a été revue puisque la carrosserie s’est embourgeoisée, tant en longueur qu’en hauteur. 

Cette hauteur permet de caser sous son toit tous les chefs couverts comme dans un taxi londonien.  D’autre part, elle pèse son lot de tiraillements dans les virages pris de façon cavalièrement optimiste.  Comme l’ESP est aux abonnés absents, il faudra une dose de maturité pour conduire le C3 Picasso avec civilité, c’est à dire en levant quelque peu le pied de l’accélérateur.  Tout cela pour, favoriser les consommations de moins de cinq litres aux cent, respectueuses de l’environnement, ce que le HDi 90 cv se plaît à observer.  Cette lacune volontaire de l’ESP de la part des concepteurs a coûté la cinquième étoile attribuée par l’EuroNCAP. 

Dans sa nouvelle approche, l’EuroNCAP octroie un nombre d’étoiles en fonction d’un total pondéré (dans le cas du C3 Picasso, c’est 68%) entre les trois notes pour la protection des adultes, des enfants et des piétons ainsi qu’une quatrième qui concerne les systèmes d’aide à la conduite.  Le C3 Picasso a obtenu respectivement 81, 76, 43 et 40%.  Après le rappel sonore de ceintures non bouclées, l’ESP sera un des critères le plus observés par l’EuroNCAP.  Derrière la logique de sécurité de l’intention, il y a des kilogrammes qui grèvent lourdement la légèreté des véhicules !  Nous sommes loin des Deuchs des années soixante qui pesaient six cents kilos. 

Leurs suspensions légendaires et le moelleux de leur sièges font également partie du passé.  Avec les années, l’amortissement s’est durci.  Les assises aussi.  Et les revêtements des routes se sont dégradés.  Quelques propriétaires de ces ancêtres me faisaient remarquer ces derniers jours que le confort des Citroën n’était plus ce qu’il était !  C’est dans ces moments de partages du « bon vieux temps » que l’on prend conscience des évolutions des voitures.  Les Citroën ont gagné en qualité des matériaux et des finitions.  Le sérieux de fabrication actuel des Citroën n’est pas encore entré dans les mentalités.  Tant de gens font la moue quand on leur parle des chevrons.  Pourtant, depuis l’arrivée des C4 et des C5, la marque française cultive les réussites, tant esthétiques que technologiques. 

Le C3 Picasso n’a rien à voir avec la C3.  Elle descend plutôt des C4 Picasso par la rigueur de ses assemblages.  Ses qualités se démarquent dans la lumière à l’intérieur de l’habitacle, la sobriété du moteur, le volume disponible, le plaisir de conduite…  La luminosité à bord est impressionnante au premier abord.  Les deux montants intermédiaires du pare-brise en trois parties sont particulièrement fins et dégagent une visibilité vers la route et les trottoirs inhabituelle dans cette gamme de véhicules. 

Bien que le C3 Picasso ait à peine quelques centimètres de plus que ses quatre mètres, sa banquette arrière préserve de la place pour les genoux des passagers adultes tout en laissant au coffre un volume appréciable.  Elle est coulissante, indépendamment en deux parties 40/60, sur une quinzaine de centimètres et les dossiers sont inclinables.  Il peuvent s’escamoter en un tournemain en offrant un plancher plat qui augmente encore l’espace de chargement.  Les quatre portes s’ouvrent en grand afin de libérer les accès. 

Les vérins du hayon sont puissants et en garantissent la tenue dans le temps.  Ils exigent de la poigne pour le refermer en deux temps : tirer à la poignée intérieure et appuyer sur la carrosserie pour terminer le mouvement.  Le siège du conducteur se règle en hauteur.  Le volant s’adapte selon deux directions : hauteur et profondeur.  Les matériaux de la planche de bord et des contreforts des portes sont en plastique rigide, moderne de présentation.  La teinte noire qui leur a été réservée évite les reflets intempestifs dans le pare-brise. 

Les équipements proposés dans la voiture testée vont au-devant des attentes des acquéreurs : les airbags frontaux et latéraux, l’ABS, l’assistance et le répartiteur électronique de freinage côtoient la condamnation centralisée des ouvrants, les quatre lève-vitres électriques et la direction assistée ainsi que l’ordinateur de bord, le régulateur-limiteur de vitesse, l’airco manuel, l’aide au stationnement arrière les rétroviseurs rabattables… 

Le tableau de bord présente deux écrans : le premier, à gauche, fait la part belle à la nouvelle présentation des informations depuis l’arrivée des C4.  Grâce à leur tracé précis et aux couleurs contrastées, les caractères sont parfaitement lisibles, fut-ce par les hypermétropes.  Le second, à droite, reprend dans la banque d’organes PSA les écrans de la radio et de l’ordinateur de bord organisés il y a plus d’une décennie pour les Peugeot.  Les pictogammes moins tranchés et les coloris rouges s’opposent à la pureté et la clarté de l’autre.  Quand les Citroën présenteront-elles une unité d’affichage à la place de ce pot-pourri éclectique ? 

Des prises jack et USB invitent l’iPod et les CD MP3.  Le sommet de la planche de bord s’adapte à la finition choisie lors de la commande du véhicule.  Une surface légèrement creuse peut accueillir l’une ou l’autre babiole.  Un rangement à couvercle cachera quelques effets.  Ou encore, cette zone sera-t-elle réservée pour le GPS.  La boîte à gants de grande capacité peut, à l’envi, être réfrigérée ou non. 

Le C3 Picasso séduit par son style pétillant.  Il se conduit avec facilité grâce, entre autres à sa direction assistée et son faible rayon de braquage.  La ville est son domaine de prédilection grâce à ses dimensions contenues et l’allant de son moteur dont la sobriété n’attire que des éloges.  Lors des escapades en dehors de la cité, il fait bonne figure pour autant qu’on lui laisse le temps de prendre ses envolées.  Il s’adresse principalement aux jeunes familles avec des enfants en bas âge. 

 

 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Août 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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