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Essai de la Citroën C5-Tourer 3.0 Hdi Exclusive FAP bva6 - 241 cv


Type :
Prix d'achat (modèle testé) : 43.740 €
Couple maxi : 450 Nm à 1.600 tr/min
Puissance maxi : 241 cv à 3.800 tr/min
• Puissance/poids : 96 kW/t
• Puissance/litre : 80 cv/litre
Poids : 1.838 kg
Capacité de traction : 1.570 kg
L x l x h : 4.829 x 1.860 x 1.512 mm
• Surface au sol = 8,98 m2
• Volume capable = 13,581 m3

Émissions de CO2 (test) : 200 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 195 gr/km
• CO = 0,222 gr/km
• NOx = 0,129 gr/km
• HC = 0,030 gr/km
• HC + NOx = 0,159 gr/km
• Particules = 0,001 gr/km
• Bruit passant = 71 dB(A)
• EcoScore = 62
 
Consommations
• du test : 7,6 l/100
• lue à l'ordi : 7,2 l/100
• théorique constructeur : 7,4 l/100
• Test/Ordi : 6 %
• Test/Théorique : 3 %
Autonomie : 71 litres = 930 km


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Baisse ta tête fier Sicambre ! Sinon, la carre de toit te scalpera dès l’entrée dans l’habitacle… Sortie en 2008, la dernière C5 adopte aujourd’hui un nouveau diesel de trois litres de cylindrée qui remplace le précédent de deux litres sept. Ce moteur HDi, concocté par PSA, équipe déjà la Jaguar XF, particulièrement peaufiné à quelque trente-cinq canassons supplémentaires par les ingénieurs engagés par le propriétaire indien qui prolongent le savoir-faire des Britanniques. Dans sa version moins puissante utilisée par Citroën, il apporte tout de même son lot de deux cent quarante et un chevaux et surtout ses quatre cent cinquante newtons-mètres dès mille six cents tours par minute.

Feuler de plaisir
Il est capable d’accélérations qui font frémir les fanatiques de la pédale de droite. Cela, dans un feulement comme les V6 savent en félir. La rampe commune de troisième génération accepte une pression de 2.000 bars contre 1.600 pour la deuxième et les deux turbos en parallèle, à géométrie variable, allongent la plage de couple maximum. La boîte de vitesse automatique est un régal de douceur plus que de rapidité. Deux modes supplémentaires, l’un Sport et l’autre Neige complètent l’utilisation classique, ainsi que la commande manuelle efficace pour une conduite plus dynamique comme dans les lacets de montagne.

Moins de quatre litres à la tonne
En Belgique, la majorité des motorisations choisies par les acheteurs tournent autour des 1.600 et des 2.000 litres. Exceptionnellement, le chaland s’intéresse au V6, dont la revente après quelques années et plus délicate. Le montant des taxes réservées en fait réfléchir plus d’un. Toutefois, les consommations réalisées par le trois litres sont dignes d’intérêt : alors que la boîte est automatique, les 7,4 litres théoriques du constructeur sont pratiquement atteints sur des parcours réels contenant les pollutions de CO2 à 200 grammes au kilomètre. En comparaison, pendant notre essai en été 2008, les rejets du 1.600 HDi à boîte manuelle se limitaient à 140 gr/km.

Aides à la conduite matures
Le GPS est un régal d’utilisation quand on a bien potassé le mode d’emploi. Il y a, toutefois, trop de fonctions qui se sont cachées dans des nomenclatures peu logiques : elles nécessitent de découvrir la rationalité du guide. Une fois consignés dans la mémoire cognitive, les menus distillent des aspects, des informations pratiques au quotidien qui font de la C5 une redoutable routière faite pour parcourir des kilomètres avec plaisir. Nous avons seulement relevé que le système proposait régulièrement des itinéraires alternatifs pour éviter des pièges inexistants… Le Navidrive ajoute des fonctionnalités audio grâce au disque dur et à la connexion BlueTouth ® pour le gsm. Vous pouvez même intégrer une carte SIM pour une meilleure qualité sonore.

Encore perfectible
Quelques conceptions approximatives agacent les puristes qui préfèrent les tudesques déclarées parfaites. On se demande si les ingénieurs français se mettent parfois au volant ou encore s’ils interrogent les utilisateurs sur leurs desiderata. C’est regrettable d’écrire qu’il faut être niais pour cacher un support de canette dans le fourre-tout qui sert d’accoudoir pour le conducteur : non seulement ce bac doit être vide, en plus doit-on être adroit pour dégager le cercle protecteur. En outre, il est impossible de déguster une bouteille d’un demi-litre d’eau pétillante à moins de conserver le couvercle du rangement ouvert…

Un volant inédit typiquement Citroën
Dans le même genre de réflexions, la disposition des boutons dans le moyeu central du volant qui, heureusement, reste immobile est peu efficace sur la route. Il n’est pas rare d’entendre un conducteur de C5 klaxonner alors qu’il manœuvre. Enfin, les commandes cachées derrière le pommeau du changement de vitesse sont inaccessibles à l’arrêt. Le système de démarrage mains libres n’est toujours pas au rendez-vous et le bouchon du réservoir de carburant exige l’emploi de la clef : une hérésie pour la clientèle visée ! Existe-t-il encore des concepteurs Citroën qui veillent à l’ergonomie du poste de pilotage ? Ils auraient des améliorations à imaginer.

Des routes belges conçues pour une suspension extraordinaire
Au-delà de ces considérations sévères vis-à-vis de la C5, cette voiture marque une avancée importante dans l’offre de Citroën dont les modèles ont évolué dans la qualité des matériaux et des assemblages au cours des dernières années. Il est loin le temps des ajustages perfectibles : aujourd’hui la rigueur du montage est au rendez-vous. Les Citroën tiennent la comparaison avec les concurrentes même quand elles proviennent d’outre-Rhin. Et là où elles laissent leurs adversaires sur place, c’est en matière de confort et de toucher de pilotage. La suspension hydropneumatique (ici l’Hydractive III) étrennée sur la DS en 1955 a fait des progrès. Les conducteurs qui l’ont appréciée il y a des décennies récupèrent illico leur doigté millimétrique… Un régal ! Nous avons adopté le réglage sport, plus efficace pour une conduite tentant d’éviter les inéluctables nids de poule des routes belges. Autre avantage qu’elle présente, c’est de maintenir l’assiette de la voiture quelle que soit la charge du saint-frusquin ou le nombre de passagers.

Du plaisir sécurisé
Les sièges en cuir revêtus pour partie de tissus sont particulièrement agréables pour les longs trajets. Les bacs de portières sont éclairés dès la nuit venue lors des accès dans l’habitacle. Une trappe à ski permet de voyager confortablement à quatre adultes pour rejoindre la station de sports d’hiver tout en conservant les bagages dans le coffre. La finition Exclusive adopte tout ce que l’on est en droit d’exiger comme accessoires tels que les phares xénon qui précèdent la route dans les virages, les jantes de 17 pouces, les capteurs de parking avant et arrière, l’ouverture et la fermeture électrique du hayon… Un ingénieux système de contrôle de l’énergie de la batterie interdit rapidement de régler les sièges, de préparer l’itinéraire dans le GPS ou de manipuler le hayon quand le moteur est éteint. Il faut le savoir pour ne pas se faire surprendre !

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Mai 2010

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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