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Existe-t-il seulement une Citroën sans innovation ?   Quand vous entrez dans une Citroën, vous vous asseyez dans les innovations et la technologie au service du confort et de la tranquillité d'esprit sur la route.   La C5 est un modèle qui a été conçu entre deux créneaux.   Il appartient, par son prix, à la famille des berlines familiales tout en prétendant accéder à celle des grandes routières par son confort, sa tenue de route et ses systèmes embarqués d'aide à la conduite.   Font, entre autres, partie de la dotation de l'Exclusive testée : les projecteurs directionnels Xénon bifonction, les capteurs de stationnement, avec visualisation sur l'écran multifonction, le régulateur/limiteur de vitesse, l'alerte au franchissement involontaire de ligne, les ceintures à prétendeur pyrotechnique et limiteur d'effort, le filtre à particules, la suspension oléopneumatique Hydractive 3, la boîte de vitesse automatique...  

En 2004, Citroën a reçu le prix de l'innovation pour le système AFIL (Alerte de franchissement involontaire de ligne).   Ce système entre en action lorsque la voiture dérive de sa trajectoire et franchit une ligne blanche continue ou discontinue délimitant la bande de roulement.   Quelle qu'en soit la couleur, puisque le système fonctionne dans tous les pays européens qui utilisent le blanc, le jaune, le rouge et le bleu...   Six diodes, logées sous le bouclier avant de la C5, émettent des infrarouges vers la chaussée.   Une variation de la réflexion du faisceau déclenche un des deux vibreurs situés dans le siège du conducteur correspondant au côté où l'anomalie a été détectée.   Chaque fois que, avant de changer de files pour effectuer un dépassement par exemple, vous oubliez d'enclencher vos clignotants en France, vos clignoteurs en Belgique ou vos signofiles en Suisse, vous bénéficiez d'un massage fessier.   Pour les longs trajets, on en arriverait à profiter de ce système pour éviter les pauses recommandées toutes les deux heures...   Sans rire, ce système prévient efficacement le pilote d'un assoupissement ou d'un instant de distraction de sa part.  

Les lampes au Xénon se substituent aux codes et rendent inutiles les phares anti-brouillards.   L'arc créé dans le tube contenant le Xénon projette deux fois plus de lumière que les halogènes classiques.   Un dispositif permet de corriger instantanément le rabattement du faisceau des phares de croisement en fonction de l'assiette du véhicule.   En cas de freinage brusque, la distance éclairée restera de septante-cinq mètres.   Enfin, ces phares accompagnent le mouvement des roues avant lorsqu'elles s'inscrivent dans un virage et éclairent la zone dans laquelle vous pénétrez.   La nuit, le confort visuel s'en trouve largement accru.  

La suspension oléopneumatique autoadaptative garde le cap et gomme les aspérités de la chaussée.   Les roues seize pouces accentuent d'ailleurs cette facette « confort » chère à Citroën.   D'autant que, quels que soient les revêtements routiers empruntés, le train avant reste irrémédiablement rivé sur la route, en souplesse.   Il est vrai que la C5 préfère la conduite anticipée et relax.   Elle n'apprécie pas d'être malmenée et la direction profite de son assistance pour le manifester avec sévérité.   Qu'on se le dise, une Citroën C5 aime privilégier la quiétude et le silence.   Un matériau insonorisant sous le capot étouffe les claquements du moteur, les garnitures intérieures en éléments moussés dans les passages des roues absorbent les sifflements des pneus sur les revêtements...  

Chacun émettra son avis quant à la plastique de la C5.   Le profil reste pataud.   La face avant hérite de la recherche effectuée pour la C4.   À l'arrière, les feux en forme de boomerang font des jaloux et certains constructeurs annoncent déjà que cette forme sera présente dans leurs prochains modèles.   Pour nous qui avons pu bénéficier du 2.2 HDi et de sa boîte automatique, nous garderons de notre périple, un sentiment de sécurité et de confort.   Toutefois, l'efficacité était au rendez-vous : nous étions tous les trois reposés à la fin de nos trajets et aptes à entrer dans nos réunions sans bourdonnements intempestifs dans les oreilles.  

Septembre 2005