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Essai de la Dodge Caliber 2.0 CRD SXT bvm6 - 140cv
Type : Atypique
Prix d'achat du modèle testé : 22.575 €
Puissance maxi à 4.000 tr/min
Couple maxi : 310 Nm dès 2.500 tr/min
Poids : 1.560 kg
Autonomie : 51 litres = 780 km
Puissance/Poids : 66 kW/t
Émission de CO2 (test) : 173 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 160 gr/km
• CO = 0,082 gr/km
• NOx = 0,182 gr/km
• NOx + HC = 0,214 gr/km
• Particules = 0,019
gr/km

 


 

 

John et Horace Dodge, fabricants de bicyclettes depuis 1914, se tournent en 1930 vers l’automobile.  Ils se transforment alors en fournisseurs presque exclusifs des organes mécaniques des Ford.  Dodge devient rapidement une figure emblématique du paysage américain.  En 1928, Walter Chrysler rachète Dodge qui ne cessera jamais de soigner l’esthétique de ses modèles.  Présentée en 1989, une des voitures les plus connues de Dodge est la Viper.  Récemment, Dodge s’investit dans des productions adaptées au mode de conduite européen, dont la Caliber.  Des formes angulaires musclées, une calandre arborant le bélier rageur, un faux air de Cross-Over, un moteur diesel, des prix plus que comptés, cette américaine, fabriquée aux États-Unis, en Illinois, à Belvidere, est commercialisée en Europe depuis 2006.  Elle confère à ses propriétaires une considération de marginalité face aux traditionnelles teutonnes. 

Parce que pour apprécier la Caliber, il faut avoir un tempérament décalé !  Avec elle, Dodge écarte les conventions : à la fois SUV, monovolume ou break compact, la Caliber remet de la confusion dans les genres qui se dessinaient petit à petit.  C’est avec une certaine crainte que nous avions envisagé les déplacements de cette semaine dans ce « bidule » inhabituel.  Nous craignions les rejets exagérés, l’inconfort intérieur, les manœuvres délicates…  Rien de tout ça !  Certes, il a bien fallu s’adapter au concept et se couler dans la peau de stars qui seraient montrées du doigt dans chaque village !  Mais pour le reste !  La consommation est restée loin sous les sept litres aux cent.  L’ordinateur de bord indique même un petit six litres qui correspond à un six litres trois à la pompe.  Il est vrai que la météo s’est montrée largement favorable, sans pluie, jamais sous les cinq degrés centigrades et les itinéraires ont été principalement composés de voies rapides. 

On peut reprocher la qualité médiocre du toucher des plastiques.  D’un autre côté, ils sont particulièrement faciles à entretenir et résistants à l’usure ainsi qu’aux griffures.  Et aussi les porte-gobelets situés sur le tunnel illusoire de la transmission qui se fait sur les roues avant, gelant par là même l’utilisation de la place centrale de la banquette arrière.  Ou encore le volant qui ne se règle qu’en hauteur, laissant le conducteur se dépatouiller avec la bonne distance entre lui et les pédales.  Dur dur d’avoir plus d’un mètre quatre-vingt.  Le style est simple et efficace.  La console centrale de la teinte de la carrosserie et de l’assise des fauteuils donne un air de gaieté dans l’habitacle. 

En matière de motricité, nous avons été agréablement surpris par l’association de la boîte manuelle à six rapports et du moteur aux injecteurs à pompes, bruyant s’il en faut !  Peut-être les bruits aérodynamiques et ceux des pneumatiques font-ils un accompagnement permanent obligeant de lever le volume de la radio.  Cependant, aux vitesses actuelles sur les routes, c’est du tout bon !  Ces vitesses, il vaut mieux les respecter pour éviter les sanctions mitonnées par nos pandores et prévenir les effets d’un centre de gravité particulièrement haut perché.  L’amortissement a été revu pour les habitudes européennes, moins souple qu’outre-Atlantique.  Sans être inconfortable, cette dureté rend le comportement étonnamment agile et sécurisant ! 

Dans la Caliber, au diable les maintenant traditionnelles aides à la conduite que l’électronique apporte aux voitures.  Exit l’allumage automatique des phares et des essuie-glaces, le park-assist…  Par contre, le cruise control fait partie de la dotation ainsi qu’une flopée de gadgets intéressant pour le public auquel la Caliber est destinée.  Un plafonnier-lampe-de-poche de type « LED » est prévu dans le coffre.  Le chargeur de six CD compatible MP3 avec un système audio comprenant de nombreux haut-parleurs dont deux dans le hayon se rabattent pour assurer l’accompagnement musical de la sortie hebdomadaire dans une crique dit la publicité, ou sur la place de la cité.  Les quatre cent cinquante watts de l’« Audio Boston Acoustic » seront suffisants pour agrémenter la soirée !  De plus, un rayonnage est prévu dans la boîte à gants pour accueillir quatre canettes d’un demi-litre dont la température sera préservée. 

Conçue pour des anticonformistes, la Caliber attire les regards avec son style « bunker » dû à la hauteur mesurée des fenêtres latérales et postérieure.  De l’intérieur, cette impression d’enfermement disparaît rapidement.  Pour cela, la luminosité de l’habitacle avec les plastiques clairs et le revêtement des fauteuils ainsi que la visibilité approximative des quatre coins qui nécessite quelque adaptation préalable rendent la Caliber sympathique à utiliser au quotidien.  En ville, nous avons regretté le rayon de braquage important qui exige parfois une ou deux manœuvres supplémentaires. 

 

Janvier 2008




 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
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