Quelle chance, au cours de ce mois de novembre, de trouver une journée à la météo ensoleillée au-dessus des dix degrés pour profiter du cabriolet Ford dessiné par le centre de style de Dunton en Angleterre.  L’assemblage du toit fabriqué par la firme allemande Webasto, a été confié à Pininfarina.  L’importateur nous a réservé le deux litres TDCi pour apprécier la rondeur du moteur par rapport à la rugosité du seize cents de la Mondeo Clipper que nous venions de rendre.  Ce moteur métamorphose la conduite en ce sens que la voiture s’adapte à vos habitudes alors que le petit diesel impose de se mettre à son diapason. 

En dehors du week-end illuminé de soleil, le temps s’est montré étonnamment changeant, offrant également de la pluie, du froid, du brouillard et du givre.  Les conditions idéales pour apprécier les avantages du concept du cabriolet à toiture automatique et rigide.  Lors des démarrages matinaux particulièrement froids, il faisait bon d’enclencher les chauffages de l’habitacle et des sièges.  Très rapidement, l’ambiance s’adoucissait.  Le seul petit défaut repéré concernait le joint de la porte à droite qui laissait entrevoir l’une ou l’autre goutte d’eau.  C’est un problème connu par le constructeur qui teste pour le moment une solution auprès de quelques clients avant de généraliser le montage dans les productions futures et de rappeler les exemplaires déjà en service. 

Au cours des dernières années, Ford a notablement amélioré la qualité de fabrication et d’assemblage de ses modèles.  Il est clair que la stratégie de Ford est de démocratiser les technologies récentes en en minimisant les coûts.  Par contre, le standing du propriétaire sera préservé.  Par exemple, un petit moteur se charge de la fermeture de la malle, évitant le claquement sec du rabattement du coffre. 

La Focus CC est longue, plus que la majorité de ses concurrentes.  L’espace profite pleinement aux bagages et les passagers y trouveront leur compte pour autant que ce soit les petits gabarits qui s’installent à l’avant.  Quand un adulte de plus d’un mètre quatre-vingt-cinq prend le volant, ce sera au détriment des genoux de l’occupant des places à l’arrière.  Quant au coffre, il accueillera peut-être le sac de golf, en diagonale.  Il sera cependant trop exigu pour l’éventuel chariot. 

La rigidité d’un cabriolet est un des points d’attention pour les concepteurs.  Quand vous perdez les liaisons de structure qu’apporte le toit, le châssis doit se montrer capable de compenser les transferts des efforts.  Dans le cas de la Focus CC, la rigidification augmente le poids du véhicule de quelque cent quatre-vingts kilogrammes.  Le diesel de deux litres de cylindrée s’impose naturellement pour emporter ces kilos supplémentaires.  Il s’agit  du moteur élaboré en collaboration avec PSA. 

La suspension a été revue en se basant sur celle de la Focus ST, tout en privilégiant, clientèle oblige, le confort de la conduite.  Un autre aspect à prendre en considération lors de l’élaboration d’un cabriolet est le poids des pièces mobiles du toit (au total soixante-huit kilogrammes) qui déplace le centre de gravité et la répartition des masses entre les essieux.  Pour la petite histoire, il faut moins de trente secondes pour passer d’un mode à l’autre grâce à la commande électrique. 

Le coupé cabriolet Focus se décline en deux finitions : Trend et Titanium.  L’importateur nous avait réservé le haut de gamme avec une sellerie de cuir et des jantes de dix-sept pouces, le régulateur de vitesse, le système audio de Sony avec liaison Bluetooth© pour le GSM, les phares et les essuie-glaces à allumage automatique…  Ces éléments complètent la donne Trend qui comprend déjà un ordinateur de bord et des sièges chauffants.  Les ouïes de ventilation sont réalisées dans un métal brossé qui atténue fortement les reflets dérangeants, dans les tunnels, par exemple ! 

Testée à une période de l’année où les cabriolets de nos parents restaient dans le garage pour l’hiver, la mouture Ford Focus a démontré sa fiabilité et sa facilité d’utilisation au quotidien.  Il est vrai que la majorité des décapotables actuelles, à toit rigide, répond à ce critère.  Conçus pour servir tous les jours de chaque saison, les cabriolets d’aujourd’hui se coulent dans la circulation hivernale en permettant lors des beaux jours de se démarquer des autres automobilistes, sans la moindre concession au confort ! 

Novembre 2007