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Essai du Ford Kuga 2.5 T Titanium bva5 - 200 cv




Type : SUV
Prix d'achat (modèle testé) : 41 060 €
Couple maxi : 320 Nm à 1 600 tr/min
Puissance maxi : 200 cv à 6 000 tr/min
  • Puissance/poids : 89 kW/t
  • Puissance/litre : 79 cv/litre
Poids : 1 653 kg
Capacité de traction : 1 500 kg
L x l x h : 4 544 x 1 862 x 1 710 mm
  • Surface au sol = 8,46 m2
  • Volume capable = 14,468 m3

Émissions de CO2 (test) : 225 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 244 gr/km
  • CO = 0,245 gr/km
  • NOx = 0,061 gr/km
  • HC = 0,017 gr/km
  • HC + NOx = 0,078 gr/km
  • Particules = 0,000 gr/km
  • Bruit passant = 72 dB(A)
  • EcoScore = 55

Consommations
   • du test : 9,5 l/100
   • lue à l'ordi : 9,8 l/100
   • théorique constructeur : 10,3 l/100
   • Test/Ordi : -3 %
   • Test/Théorique : -8 %
Autonomie : 56 litres = 590 km


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Haut perché derrière le volant, le conducteur d’un Kuga est guidé par les deux embryons de nageoires dorsales sur le capot, cela dans un silence exceptionnel pour un 4x4 et peu fréquent dans une berline de ce niveau de prix.  Seul le feulement râpeux du moteur vient parfois sourdre dans l’habitacle lors des accélérations que les cinq cylindres bien connus de Volvo distillent avec un plaisir évident.  Ce moteur que l’on retrouve dans la gamme du constructeur suédois, équipe aussi, remanié différemment pour chaque cause, les Focus ST et RS ainsi que certaines Mondeo et S-Max.  Deux cents chevaux et trois cent vingt newtons-mètres, linéaires entre 1600 et 4000 tours par minute, sont du pur bonheur au quotidien…

La boîte Durashift 5-tronic qui assure la transmission de ce couple a gagné en souplesse d’utilisation.  Fabriquée par Aisin, elle se coule dans toutes les conditions de conduite sur route et propose trois sélections possibles : le mode automatique confortable en conduite relax, un autre, sport, qui adopte des temps de réaction plus courts et enfin, une dernière, manuelle, pour un contrôle pointu par le pilote du rapport idéal à son goût.  Ce dernier est particulièrement prisé dans les descentes en lacets sur des revêtements moins adhérents, par exemple.  Des procédures d’apprentissage sophistiquées systématisent la souplesse de passage des vitesses.  Grâce à ces initiations successives, la transmission s’adapte pour fonctionner dans la plage optimale de couple, ce qui permet d’oublier le levier lors des déplacements. 

Un autre intérêt, plus dans l’air du temps, résulte de cet entraînement.  L’importateur nous a délibérément réservé le même véhicule que celui que nous testions en mai.  Il avait à peine trois mille kilomètres au compteur à cette époque et nous avions atteint des consommations quelque peu supérieures à onze litres aux cent.  Cette fois-ci, le totalisateur affichait quatorze mille kilomètres et nous avons utilisé moins de dix litres aux cent.  La fin du rodage, les conditions climatiques plus amènes de cette fin de mois d’août, bien que des pluies et des orages fussent au rendez-vous, et des itinéraires plus longs réduisant l’impact des mises à température du moteur expliquent peut-être partiellement cet état de choses.  Par contre, lors du second essai, nous avons parcouru plus de trajets citadins et montagnards où les canassons exigeaient leur pitance avec plus de gloutonnerie. 

La version Titanium testée se distingue par l’opulence de ses équipements.  En plus des garnissages de cuir et des inserts d’aluminium répartis dans l’habitacle,  cette finition accueille le régulateur de vitesse, le bouton de démarrage « Ford Power » qui vous permet d’oublier votre clef en poche et vous facilite les entrées et sorties du véhicule lorsque vos mains sont occupées.  La caméra de recul, les aides au parking, l’allumage automatique des phares et des essuie-glace, le pare-brise athermique et dégivrant, le système de surveillance de pression des pneus font partie de la donne.  Il s’agit d’une des approches de Ford pour convaincre les acheteurs : proposer pléthore d’accessoires à un prix compté. 

Nombreux parmi les grands rouleurs connaissent les alimentations électriques douze volts pour le gsm, l’appareil photo ou encore les DS et autres playstations.  Il existe aussi des transformateurs qu’on peut brancher sur l’allume-cigare.  Les ingénieurs de Ford ont intégré un de ces transfos à l’arrière, entre les deux dossiers des sièges avant.  Vous trouverez une prise 230 volts qui accepte une puissance de cent cinquante watts.  Pour recharger l’ordinateur ou l’utiliser pendant le trajet, c’est éminemment pratique.

La trappe à carburant sans bouchon et avec détrompeur Easyfuel est un concept récent qui empêche le remplissage du réservoir avec un combustible inadapté.  Le diamètre du goulot de la voiture correspond au type nécessaire.  Un clapet spécifique en assure l’étanchéité que seul l’embout du pistolet de la pompe, différent qu’il s’agisse de diesel ou d’essence, peut escamoter.  De plus, plus besoin de se salir les mains sur la carrosserie ou en dévissant le bouchon. 

Au volant d’un Kuga, il n’y a pas de miracle.  Les 4x4, bien qu’ils aient fameusement évolué au cours des années, présentent toujours des arguments qui réduisent leurs qualités routières par rapport aux berlines et autres breaks : ce n’est que du normal du point de vue de la physique.  Les pneus aux flancs plus larges, la hauteur du centre de gravité, le poids supplémentaire, la surface de prise au vent ne peuvent se comparer en matière de tenue de route avec des voitures comme la Focus RS, par exemple, dont le châssis, les tailles basses des pneumatiques, pour ne prendre que deux exemples, autorisent des conduites nettement plus dynamiques sans rebondissements intempestifs sur la chaussée. 

C’est bon de le savoir pour adopter le comportement adéquat sur la route, surtout quand d’autres usagers la partagent avec vous.  Toutefois, rendons aux breaks surélevés 4x4 les atouts qu’ils proposent en matière d’habitabilité, de volume de chargement et de tranquillité d’esprit lorsque la météo s’y met.  Les congères de neige en hiver ou les torrents d’eau qui traversent la chaussée pendant de forts orages sont souvent des broutilles pour ces engins.  C’est l’expérience que nous avons vécue lors du passage du col de Bussang où nous sommes passés allègrement alors que de nombreuses voitures stationnaient sur les bas-côtés, attendant la fin de la colère céleste. 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Septembre 2009


 

 

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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