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Essai du Land Rover Discovery 2.7 TDV6 HSE FAP bva6 - 190 cv
Type : Franchisseur
Prix d'achat (modèle testé) : 58 500 €
Couple maxi : 440 Nm à 1 900 tr/min
Puissance maxi : 190 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 54 kW/t
  • Puissance/litre : 70 cv/litre
Poids : 2 590 kg
L x l x h : 5 106 x 1 972 x 2 095 mm
  • Surface au sol = 10,07 m2
  • Volume capable = 21,095 m3
Émissions de CO2 (test) : 355 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 270 gr/km
  • CO = 0,094 gr/km
  • NOx = 0,317 gr/km
  • HC = 0,013 gr/km
  • HC + NOx = 0,330 gr/km
  • Particules = 0,050 gr/km
 
Autonomie : 82 litres = 610 km
Consommations
   • du test : 13,4 l/100
   • lue à l'ordi : 12,5 l/100
   • théorique constructeur : 10,2 l/100
   • Test/Ordi : 7 %
   • Test/Théorique : 31 %

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La légende de Land Rover tient, sans doute, du fait de sa réputation d’indestructibilité : dans le langage actuel, on parle de durabilité. Aujourd’hui, il semblerait que septante pour cent des Land Rover produites depuis l’été 1947 soient encore en circulation sur tous les continents. Britannique au départ et pendant les premières décennies de sa carrière, Land Rover est passé sous les girons des Allemands en 1994 avant d’être confié à Ford en 2000.  C’est tout récemment, en 2008, que l’industriel indien TATA a racheté la firme de Gaydon au Royaume-Uni.  Au-delà de ces pérégrinations, certains pensent qu’un Land Rover est un prolongement évident de la virilité défaillante de son propriétaire.  D'autres prétendent qu’une Land Rover est un art de vivre plus qu’un véhicule ! 

Cette semaine, l’importateur de l’ouest de Bruxelles nous a confié un Discovery TDV6 HSE flambant neuf, pas encore rodé, avec lequel faire deux kilomètres sans se faire remarquer est une mission impossible.  Carrosserie orange couverte de publicités liées au « G4 Challenge », surmontée d’un fixe au toit bardé de projecteurs complémentaires, le Discovery est visuellement un véritable monstre sur la route.  Un premier tour de l’engin pour en apprécier les dimensions imposantes…  Nous montons à bord et prenons quelques longues minutes pour qu’il nous adopte en nous acclimatant à ses commandes.  Le programme de la semaine : du bitume autoroutier et routier, de la ville pendant les heures de pointe, quelques rubans montagnards d’une part.  D’autre part, des difficultés en tout terrain qui vous seront commentées dans un autre article par le spécialiste hors piste Poisin que certains d’entre vous ont déjà rencontré à diverses occasions. 

Le Land Rover Discovery, troisième du nom a pris de l’embonpoint et de la prestance luxueuse depuis la première version née en 1989.  Modèle imposant dont les prix se situent entre le Range Rover et le Defender, le Discovery propose un compromis audacieux entre une tenue de route confortable et des capacités de franchissement inhabituelles, cela avec une habitabilité qui lui permet d’accepter aisément une troisième rangée pour loger deux adultes.  L’attention des ingénieurs a été jusqu’à adopter une architecture en paliers afin que chacun puisse poser son regard sur l’itinéraire sans torticolis. 

La plateforme du Discovery est celle du Range Rover Sport : toutefois, la carrosserie présente des lignes rustiques plus anguleuses qui augmentent de façon appréciable le volume intérieur.  Les trois sièges indépendants de la deuxième rangée se rabattent et s’escamotent facilement, un à un.  Avec ses attributs réfléchis, le Discovery aurait même tendance à marcher avec succès sur les terrains réservés aux grands monovolumes.  Ses qualités routières seront définitivement en retrait malgré ses freins respectables et les nombreuses aides électroniques de conduite : le poids, la dimension des pneus, la hauteur, le centre de gravité haut perché seront toujours des handicaps par rapport aux berlines modernes… 

Le Discovery 3 se singularise des moutures précédentes grâce à trois aspects : le moteur diesel emprunté dans la banque d’équipements PSA-Ford, le châssis reconsidéré et l’électronique embarquée.  Le 2.7 TDV6 est celui que nous avons rencontré dans certaines Jaguar, Ford, Citroën et Peugeot.  Pour en exalter le couple à bas régime, il a perdu un de ses deux turbocompresseurs et les quelques chevaux supplémentaires utiles à la puissance pure.  Quand vous tirerez une remorque de plus de trois tonnes, vous en évaluerez l’intérêt.  Le véhicule prêté par l’importateur disposait de la transmission automatique à six vitesses parfaitement étagées.  Les passages se font en douceur et la cartographie tient compte du pied sur le frein en maintenant un rapport inférieur.  La boîte propose trois modes : Sport, Drive et séquentiel avec la fonction CommandShift.  Cette dernière n’a jamais été utilisée pendant notre trajet. 

Le châssis du Discovery 3 adopte une monocoque autoportante soudée reposant sur un cadre hydroformé et quatre roues indépendantes.  En plus de baisser le centre de gravité, cette solution augmente l’habitabilité intérieure de l’engin.  Quant au gain de poids, les trois tonnes lorsque deux passagers sont à bord avec leurs bagages, il semble inutile de s’y attarder.  La suspension pneumatique assure un amortissement sans reproche et un filtrage extraordinaire des irrégularités de la route.  Trois hauteurs de caisse sont disponibles : l’accès pour les petits gabarits, la normale pour le bitume et une amplifiée pour le tout terrain. 

Avec les annonces répétées de catastrophes climatiques épouvantables, certains acheteurs privilégieraient facilement le Discovery afin de pouvoir encore se déplacer dans soixante centimètres d’eau, sur des boulevards couverts de boue ou pour contourner un arbre qui traverserait leur chemin.  En ces temps impitoyables pour les bourses, il vaut sans doute mieux investir dans un véhicule durable et utile en de nombreuses circonstances que dans des actions évanescentes s’apparentant plus à une loterie qu’à un placement ! 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Octobre 2008


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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