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Essai du Lexus RX450h 3.5e bva6 - 249 cv


Type : 4x4
Prix d'achat (modèle testé) : 76.910 €
Couple maxi : 317 Nm à 4.800 tr/min
Puissance maxi : 249 cv à 6.000 tr/min
• Puissance/poids : 84 kW/t
• Puissance/litre : 72 cv/litre
Poids : 2.185 kg
Capacité de traction : 2.000 kg
L x l x h : 4.770 x 1.885 x 1.685 mm
• Surface au sol = 8,99 m2
• Volume capable = 15,151 m3

Émissions de CO2 (test) : 254 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 148 gr/km
• CO = 0,180 gr/km
• NOx = 0,040 gr/km
• HC = 0,010 gr/km
• HC + NOx = 0,050 gr/km
• Particules = 0,000 gr/km
• Bruit passant = 71,6 dB(A)
• EcoScore = 67
 
Consommations
• du test : 10,8 l/100
• lue à l'ordi : 9,2 l/100
• théorique constructeur : 6,3 l/100
• Test/Ordi : 17 %
• Test/Théorique : 71 %
Autonomie : 65 litres = 600 km


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Dans le monde automobile, pas mal de regards se portent sur les solutions hybrides différemment concoctées par plusieurs constructeurs. Toyota et sa société sœur Lexus se sont résolument orientées vers un système série-parallèle qui associe trois moteurs, un thermique et deux électriques pour mouvoir cet engin de loin plus de tonnes et demie quand il emmène deux adultes et leurs bagages. Après la Prius et les RX des moutures précédentes, les 300 et 400, le concept a évolué pour atteindre une maturité qui s’affinera encore avec le temps et le financement apporté par les clients. Andy Pfeiffenberger, vice-président de Lexus Europe confirme l’avantage important pris par le géant japonais : le savoir-faire expérimenté en matière d'intégration des accumulateurs et de gestion de l'interaction entre le thermique et l'électrique est un de ses atouts. Les ingénieurs nippons évaluent constamment les progrès accomplis par les nouveaux moteurs et batteries et maîtrisent le rapport entre les performances et les coûts de chaque solution.

Trois moteurs
La solution mise au point par le constructeur japonais utilise le thermique et le premier électrique pour le train avant, dédicaçant le second moteur électrique aux roues arrière. Elle exclut également le diesel qui a fait la part belle aux gros SUV de luxe. Le RX450h est loin d’être conçu pour le travail costaud en tout terrain réservé aux franchiseurs. Il accepte toutefois une remorque de deux tonnes, là où les franchiseurs autorisent trente-cinq quintaux. Le RX450h est un véhicule qui se sentira toujours mieux sur le bitume, qu’il soit autoroutier ou citadin. Il mérite aussi que l’on lui accorde une chausse hivernale lorsque les températures ambiantes se conjuguent avec les chaussées glissantes. D’aucuns s’interrogent sur le bien-fondé des pneus neige : il suffit de les essayer pour les adopter.

Évolutions vers la souplesse
L’Hybrid de Toyota autorise, sous certaines conditions, d’utiliser exclusivement l’électricité, à faible vitesse et pendant un court trajet. Solution idéale en ville pour afficher un profil bas ou pour éviter les pics de rejets de CO2 au démarrage. Dans la pratique, le second moteur électrique fonctionnera peu si l’on adopte une conduite relax. Il se contentera d’entrer en action pour compenser certaines pertes de motricité. Profitant de l’expérience accumulée au fil des années par les premiers clients-cobayes, le constructeur japonais a fait évoluer son concept pour réduire les consommations et les rejets toxiques tout en offrant plus de plaisir, de réactivité. Par exemple, l’adoption du cycle Atkinson pour le V6 en accélère la mise à température tout en refroidissant les gaz de circulation. Les deux électriques augmentent leur plage de régime de couple maximum grâce à un meilleur refroidissement, supprimant par la même occasion les transitions entre les différentes motorisations.

Nonchalance onctueuse
Le Lexus RX450h privilégie nettement l’approche veloutée, onctueuse de la route et induit naturellement une certaine fascination. L’habitacle est harmonieux, sobre, présente des cuirs et plastiques de qualité, parfaitement ajustés. Le GPS et les autres artifices électroniques sont dirigés par des doigts qui apprendront la souplesse à commander la souris située sur la console centrale. C’est une nouveauté dans le monde automobile. Le moelleux des fauteuils réinvente les perceptions des revêtements des chaussées particulièrement ravagés par l’hiver 2010. Le silence et l’onctuosité de la suspension qui privilégie nettement le confort incitent naturellement une conduite délicate que certains adeptes de tudesques définiraient de nonchalante.

Quelques patinages
Notons toutefois que les consommations réalisées pendant ce mois de février qui a renoué avec les précipitations de neige que les dernières années nous avaient évitées ont, malgré quelques patinages dans des côtes glissantes et d’autres amorces de dérapages immédiatement contenus par l’électronique se sont limitées à moins de onze litres aux cent kilomètres. Le compteur, comme à l’accoutumée optimiste chez le constructeur japonais, indiquait un chouia de plus de neuf litres. L’itinéraire était constitué de routes rapides et de trajets courts nécessitant des mises à température ainsi que des profils variables impliquant de nombreuses montées.

Silence à bord
Le premier étonnement accepté de pousser le bouton de démarrage sans obtenir de réaction audible, où seul le tableau de bord s’illumine ponctuant le voyant « Ready », on se surprend à raffoler du silence, à laisser ses doigts amignoter le bois du volant, à savourer les mouvements souples pour verrouiller les ouvrants… Il s’agit de délectations de chaque instant. Le cuir, la ronce vernie soulignent les aperceptions d’harmonie. Quand d’aventure, une sonorité s’échappe du V6, elle participe du feulement euphonique. Le mode « Eco » que nous avons utilisé quasi pendant tout le trajet gère au mieux la cartographie du moteur pour réaliser des exploits en matière d’énergie : quels sont les autres véhicules luxueux de cet embonpoint capables de rivaliser avec les consommations atteintes par le RX450h ? Il n’y a pas foule au portillon !

Se garer devient un régal
Puis, il reste à attirer l’attention sur les aides efficaces à la conduite comme les caméras, de recul à l’arrière et de calibrage de l’espace pour se garer latéralement, l’affichage tête haute projeté au-delà du pare-brise, les cartes lisibles et les instructions pertinentes du GPS toujours aussi aisé à mettre au point… On ne pourrait que vous recommander de passer chez un concessionnaire pour vous faire vous-mêmes une idée de ce que propose le RX450h. Il s’agit là d’un véhicule abouti servant les études actuelles qui imaginent les solutions qui nous permettront, demain, de nous déplacer de façon autonome.

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Février 2010


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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