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Essai de la Lexus LS 430 Executive
Type de voiture
Prix d'achat du modèle testé : 83.800 €
TMC : 4957 €
TR : 1648 €
Autonomie : 84 litres = 720 km

 

 

 





 

Lexus se démarque dans les modèles qu’elle présente par ses moteurs essence six et huit cylindres, par le silence prestigieux à bord et par la quasi-absence d’options puisque tout est compris. Le marché européen se satisfait difficilement de l’absence de moteurs diesel. Et pourtant, la marque gagne en puissance dans les ventes. D’une part la qualité des produits garantis pendant trois ans, la fiabilité exemplaire et la possibilité pour le propriétaire de se démarquer des traditionnels anneaux, étoiles, et autres hélices qui saturent les parkings des golfs du Brabant wallon invitent des conducteurs fortunés à tenter l’expérience Lexus … avec une satisfaction grandissante.

Un voyage inopiné vers l’Est français et la proche Helvétie nous a été facilité par le constructeur japonais grâce à une LS430 de série, c’est-à-dire à l’équipement pléthorique. Julien, Florent et moi-même devions parcourir de nombreux kilomètres entre chaque rendez-vous et rester frais et dispos pour les réunions. Le modèle amiral de Lexus a contribué à la magie de ce circuit improvisé même si les marionnettes du « petit Nicolas » ont affecté la perfection qui s’ébauchait.

Entre Epinal et Belfort, un morceau d’autoroute nous conduit à 130 km/h vers notre destination quand un panneau type B14 signalant une limitation à 90 km/h me fait déclencher le cruise control et rétrograder de trois rapports pour appeler le frein moteur. Deux cents mètres plus loin, sur la route en pente descendante, un second panneau type B14 limitant la vitesse à 70 km/h précède de quelque vingt mètres un radar qui me cueille à « quatre-vint-quinze »… À défaut de piler la pédale de frein, il eût été impossible d’atteindre décemment la vitesse réglementaire, sans mettre les véhicules derrière nous en danger. Par contre, le Thierry de service, aimable et obséquieux à souhait, attendait les dizaines de contrevenants pour leur ponctionner « quatre-vingt-dix » EUR et les deux points de permis pour les Français. Parlons de l’asécurité routière… Les élections françaises du lendemain permettront-elles aux gouvernants de percevoir l’irascibilité croissante des électeurs ? Gageons-le !

Etudiée dans la soufflerie du Shinkansen, le TGV japonais, la LS430 nouvelle présente un coefficient de traînée étonnant de 0,25 pour une surface frontale nettement inférieure à celle du moindre monovolume ou du plus petit des 4x4. Malgré son poids imposant, la consommation reste contrôlée et pour peu que la grande berline luxueuse soit utilisée pour des trajets routiers et autoroutiers en respectant les sacro-saintes limitations « zéro défaut », vous pourriez la contenir sous les dix litres aux cent. La position de conduite est excellente, ainsi que la visibilité. Les manœuvres de parking sont d’ailleurs facilitées par les traditionnels capteurs aux pare-chocs avant et arrière et la caméra arrière. L’affichage à l’écran complète la préhension de la situation, aidée en cela par les canevas déterminés par la position du volant. C’est du bel art !

A l’intérieur, les ingénieurs nippons se sont littéralement mis dans la peau de tous les clients potentiels. Les fauteuils sont réglables dans tous les sens, avec trois mémoires, et s’adaptent à tous les gabarits et toutes les dimensions des conducteurs et de leurs membres. Le cuir est aussi percé de petits trous assurant le confort thermique selon la température ambiante, en pulsant de l’air tempéré. Les rangements sont nombreux et utilement situés. La console centrale à deux niveaux est un modèle du genre. Les petits espaces dans le tableau de bord et dans les portes confirment l’impression de qualité de la finition. La sécurité des passagers est assurée par une multitude d’airbags.

Le comportement routier est à l’envi : parfait. La voiture testée était équipée du groupe sport raffermissant la suspension. La Lexus donne parfois une impression de naviguer dans un paquebot et pourtant elle s’accroche, de façon totalement prévisible, avec une belle ténacité. Un mot définit la LS 430 : l’homogénéité du raffinement, de la qualité des matériaux, de l’assemblage, du confort, des performances. Pour garantir celle-ci, le moteur est doux et mélodieux, habilement secondé par une transmission automatique à six rapports sans reproche aux trains de sénateurs.

Des points à corriger, la LS430 en présente aussi comme le seuil du coffre qui pourrait être baissé pour en faciliter l’accès, comme la pédale de frein « à main » est souvent sollicitée par inadvertance en entrant dans la voiture. Des détails en regard de ce que tout est présent dans cette berline pour rendre la vie à bord idyllique. Ce voyage a été pour Florent, Julien et moi un moment que nous ne sommes pas prêts d’oublier…

Mars 2004


 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
al.delaet@essai-automobile.com