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Essai de Mercedes C 220 CDI Avantgarde bvm6 - 163cv

Type : Berline routière
Prix d'achat du modèle testé : 51.623 €
Puissance maxi à 3.800 tr/min
Couple maxi : 400 Nm à 2.000 tr/min
Poids : 1.585 kg
Autonomie : 66 litres = 810 km
Puissance/Poids : 75,71 kW/t
Émission de CO2 (test) : 213 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 166 gr/km
• CO = 0,205 gr/km
• NOx = 0,204 gr/km

• HC + NOx = 0,228 gr/km
• Particules = 0,03 gr/km









Comment allier le confort et la sportivité dans une production haut de gamme ?  Les sempiternelles conversations dans les couloirs entre les partisans de la classe C de Mercedes et ceux de la série 3 du concurrent direct portent souvent sur le caractère pantouflard et guindé du capot à l’étoile et sur la jovialité pétillante de l’autre…  Ben !  Radio-Couloir devra revoir ses émissions parce que Mercedes propose avec la C 220 CDI Avantgarde, non seulement une calandre rajeunie et volontaire, mais aussi des trains et des cylindres fringants.  La robe noir obsidienne qu’enfile la Belle aura fait se retourner, à notre passage, plus d’un conducteur de Teutonnes aux hélices ou aux anneaux… 

Loin des yeux avertis qui ne peuvent regarder au-delà de la tunique stylée, les ingénieurs de Stuttgart se sont plu à fournir à la C 220 CDI un plaisir de conduire que les adeptes de la marque s’étaient résignés à négliger.  Une Mercedes est confortable par définition !  Et elle se doit de le rester, fût-elle dirigée dynamiquement.  Un léger déplacement du moteur vers le bas et vers l’arrière a redistribué les charges sur les essieux en privilégiant à peine l’avant.  D’après la théorie, la neutralité de la répartition des masses rend la voiture plus subtilement contrôlable quand on la mène près des limites d’adhérence.  Dans la pratique, aux allures tolérées par la maréchaussée, la C 220 CDI répond avec beaucoup de civilité à des changements de cap virils, dans les ronds-points par exemple. 

Une des solutions généralement choisies par les concurrents directs est de confier des lois d’amortissements variables à un pilotage électronique pesant des kilogrammes sur les roues et des euros dans la balance lors de l’achat.  Mercedes a opté pour un compromis mécanique en déléguant le confort de ses passagers à des amortisseurs sélectifs, fournis par ZF Sachs AG, capables de restreindre le passage de l’huile.  Lorsque l’amortisseur est comprimé, il se tonifie.  La conséquence de cette capacité est que la rigidité de la suspension varie en fonction de la conduite adoptée.  Les effets de pompage et de roulis sont alors contenus pour assurer une tenue de cap sans reproche. 

Les quatre cylindres de la C 220 CDI font également l’objet des recherches pour maximiser l’utilisation du carburant et minimiser les émissions toxiques.  Le bloc du véhicule testé est couplé à une boîte manuelle à six vitesses, parfaitement étagées.  La commande rigoureuse et le débattement court facilitent la sélection du rapport idéal en fonction de l’approche de la route : en conduite paisible, la C 220 CDI accepte aisément la paresse du maniement du levier, pour autant que l’on tolère l’indolence sous les mille sept cents tours par minute.  La boîte automatique compensera évidemment ces situations plus fréquentes qu’il n’y paraît.  Quand les choses se dynamisent, les passages se font avec précision et fluidité.  L’embrayage offre une course rêvée pour les balades champêtres tout comme pour les itinéraires énergiques. 

Le choix affirmé de Mercedes est d’ouvrir le débat, lors de la négociation de l’achat, avec une formule simplifiée dont la facture s’alourdit en fonction des options choisies.  Un des avantages certains de cette politique, c’est que vous posséderez probablement un exemplaire unique de C 220 CDI.  D’autant que le constructeur allemand ne rechigne pas à peaufiner votre véhicule selon vos desiderata.  Le montant des accessoires proposés dans la C 220 CDI testée dépassait la moitié du prix de base du modèle.  Parmi elles, le cuir noir, l’aide au parking, les deux fauteuils avant à mémoires, réglables électriquement, les essuie-glace automatiques, le régulateur et le limiteur de vitesse, la climatisation digitale… 

La C 220 CDI remet donc des pendules à l’heure en conciliant sportivité et confort.  L’impression revêche laissée par les sièges aux premiers instants a cédé la place à un soutien des lombaires efficace pour les grands rouleurs.  Les nids de poules sont absorbés sans chocs.  La direction pose la voiture dans le virage et il reste au châssis à s’appuyer sur sa rigidité et son équilibre pour que la trajectoire soit sans équivoque.  Les freinages sont sécurisants. 

 

 

Juillet 2007

 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
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