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Essai de la Mercedes A170 1.7 AvantGarde bvm5 - 116 cv

Type : Monovolume compact
Prix d'achat (modèle testé) : 30 298 €
Couple maxi : 155 Nm à 0 tr/min
Puissance maxi : 116 cv à 5 500 tr/min
  • Puissance/poids : 69 kW/t
  • Puissance/litre : 68 cv/litre
Poids : 1 240 kg
L x l x h : 3 838 x 1 764 x 1 570 mm
  • Surface au sol = 6,77 m2
  • Volume capable = 10,629 m3

Émissions de CO2 (test) : 176 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 159 gr/km
  • CO = 0,377 gr/km
  • NOx = 0,010 gr/km
  • HC = 0,052 gr/km
  • HC + NOx = 0,062 gr/km
  • Particules = 0,000 gr/km
  • Bruit passant = 72 dB(A)
  • EcoScore = 66

Consommations
   • du test : 7,3 l/100
   • lue à l'ordi : 8,8 l/100
   • théorique constructeur : 6,7 l/100
   • Test/Ordi : -17 %
   • Test/Théorique : 9 %
Autonomie : 54 litres = 730 km

Compteur vitesses : erreur moy = 7 %
   •   27 km/h réels =    30 km/h  cpteur
   •   56 km/h réels =    60 km/h  cpteur
   •   85 km/h réels =    90 km/h  cpteur
   •  115 km/h réels =  120 km/h  cpteur




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Qui redoute encore l’épreuve du créneau lors de l’examen du permis de conduire ?  Avec l’A170, Mercedes vous offre l’arme fatale pour bluffer l’examinateur.  Avec elle, plus aucune raison de craindre cette manœuvre qui semble en avoir recalé plus d’un dans la phase finale de l’obtention de la licence tellement utile aujourd’hui quoi qu’en disent ceux qui prônent les déplacements en transports en commun.  C’est étonnant quand même : la politique de l’environnement autorise et préconise les lotissements résidentiels excentrés ainsi que l’implantation des maisons unifamiliales en dehors des agglomérations et réduit en même temps l’offre en bus et en trains en supprimant des gares, des lignes…  Il devient alors facile de constater que la voiture personnelle est incontournable et que les candidats payants l’accès aux examens se bousculent dans les auto-écoles. 

L’A170, une arme fatale !  Oui en effet, mais pas seulement !  La petite Mercedes a plus d’un tour dans son sac pour attirer le chaland vers elle.  D’abord, elle conserve l’aura du nom qui s’est forgé en plus de cent ans une légende impérissable.  La marque allemande est connue pour ses véhicules mythiques de grosses berlines et de limousines, sans oublier les SL 300 et les autres bolides de course qui ont fait la gloire de l’Étoile.  L’évolution du marché a naturellement conduit les concepteurs de Unterturkheim à envisager une mini Mercedes pour accroître sa visibilité dans les villes et sur nos routes.  L’A170, inédite dans l’imagination de la clientèle, fut présentée à la presse en 1997 et sa commercialisation aurait pu avoir vécu avant de commencer lorsque des journalistes scandinaves ont contesté sa stabilité avec le maintenant fameux test de l’élan. 

Heureusement, Mercedes a revu sa copie en introduisant dans sa « mini » l’ESP et en raffermissant les suspensions.  Certains ont décrié cette façon de faire.  Le public a pourtant salué la trouvaille et commandé bon lot de modèles A. Une dizaine d’années plus tard, Mercedes a remis le projet sur la table à dessin et adapté son épure.  Les remarques des clients ont été analysées, l’évolution du marché considérée : l’A170 de la dernière gestation prend de l’embonpoint.  Cinq centimètres en largeur et vingt-trois en longueur…  L’habitabilité y gagne, la tenue de route aussi !  Autre avantage, la suspension sera désormais moins spartiate que celui de la première génération sans toutefois atteindre la douceur des grandes routières.  Le nouveau train arrière à essieu parabolique étrenné dans la récente version de la Classe A ainsi que l’adoption en première mondiale de l’amortissement sélectif s’adaptant aux styles de pilotage apportent également leur lot de raisons d’être globalement satisfait du confort. 

Qui parle de la série A s’intéresse souvent aux propriétés des citadines.  Compacité, vivacité, fluidité de circulation, maniabilité et esprit frondeur sont au rendez-vous. Ce sont les qualités principales que l’on attend des petits monocorps dotés d’une cylindrée mesurée.  En plus du plaisir de prendre un volant placé de façon inhabituelle.  L’architecture en sandwich imaginée par les ingénieurs pour prévenir les dégâts en cas d’accident frontal afin que le moteur soit dévié apporte un avantage contre-intuitif quant à la position de conduite surélevée.  Étonnant et agréable dès qu’on l’a adopté.  Ce sera vrai aussi pour quelques autres décisions : la commande des clignoteurs est positionnée en bas à gauche pour que la manette du régulateur de vitesse trouve de l’espace en haut.  Peu conventionnel sauf dans le giron des Mercedes.  C’est une attitude marketing qui fera privilégier aux clients la présence de plusieurs Mercedes dans le garage.  Néanmoins, le levier de frein à main communément choisi dans la majorité des véhicules remplace ici la pédale-tirette typique des Mercedes. 

Si la Classe A jongle dans les ruelles citadines, elle se défend aussi avec brio sur les itinéraires campagnards et sur les autoroutes.  Quatre adultes prendront leurs aises à bord.  Celui qui prendrait place au milieu derrière serait handicapé par le tunnel, reliquat indésirable de l’arbre d’une antique propulsion.  Les sièges de la seconde rangée perdent du confort par rapport à ceux de la première.  Il est vrai que souvent les voitures aujourd’hui sont utilisées à l’avant, le restant étant dévolu aux enfants ou aux bagages. 

La planche de bord s’aligne à nouveau sur les habitudes de la marque tout comme l’appel systématique aux accessoires pour « habiller » son achat lors de la commande.  On aurait souhaité quelques exceptions comme le réglage en profondeur du volant qui eût nécessité d’ouvrir le portefeuille pour un peu plus de 150 euros.  Pour autant que l’on y pensât…  La liste des options est longue comme un jour sans pain et maintient la distinction avec les productions japonaises friandes de la politique du tout compris. 

Du point de vue de la technologie, Mercedes a toujours su mettre en évidence les avancées qu’elle proposait : la direction électromagnétique, première du genre à commande paramétrique contribue à un meilleur ressenti sur route alors qu’en ville elle bénéficie d’une plus grande assistance.  Un des avantages de cette technologie est dans l’air du temps : une moindre consommation…  L’ESP de la seconde génération, bien qu’il soit non déconnectable, agit automatiquement dans certaines situations, comme lors d’un démarrage sur chaussée glissante en coupant l’antipatinage de façon automatique.  C’est de cela aussi que vous héritez en choisissant une Mercedes.  L’Étoile a démontré ses capacités à être efficace dans la discrétion de bon aloi.  Pourquoi changerait-elle maintenant ? 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Décembre 2008

 

L’aide au créneau :
Vous roulez lentement sous les 30 kilomètres à l’heure le long d’une file de voitures garées.  La détection de place s’anime automatiquement.  Quand le témoin discret et toutefois bien repérable s’allume, vous appuyez sur le bouton ad hoc, enclenchez la marche arrière et lâchez le volant.  Il vous reste à contrôler les pédales d’accélérateur, de frein et d’embrayage tout en faisant confiance au système.  En fonction de la position de la manette des clignoteurs, l’A170 se garera à votre droite ou à votre gauche.  Dès que vous touchez le volant, vous reprenez la main !  Lors de la marche arrière, le volant se met à virevolter vers la droite, vers la gauche.  Vous interprétez les loupiottes d’approche du pare-chocs de la voiture derrière.  Vous passez la première et le volant se remet à tourner pour terminer la manœuvre.  C’est redoutable d’efficacité.  En même temps que c’est une guide unique pour apprécier les séquences quand vous apprenez à vous garer !

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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