Essai Peugeot 1007 1.6 HDi FAP bvm5

L’année dernière, au mois de novembre, http://www.essai-automobile.com présentait la 1007, née en 2004, dans sa version diesel de mille quatre cents centimètres cubes. Les ventes de la 1007 n’ont malheureusement pas atteint les espérances de Peugeot. Il semblait que le constructeur français fut en avance sur son temps en limitant volontairement les cylindrée et puissance, question d’inviter les chalands à anticiper les actions efficaces pour réduire le réchauffement de la planète. La maturité civique européenne est, pour sûr, en chemin… Aujourd’hui, alors que le prix Nobel de la Paix est attribué à un grand défenseur de l’avenir de la Terre, Peugeot répond à la demande explicite de sa clientèle de disposer de plus de puissance et de couple et propose sur le marché une version diesel de cent dix chevaux.

Le 1.6 HDi qui prend place sous le capot a déjà été moult fois présenté : il est vigoureux, sobre et souple. Associé de série à un filtre à particules, il offre des prestations dignes de participer aux courses ouvertes tous les jours sur nos réseaux, dans les files du matin ou pour les cent mètres départ arrêté aux feux rouges. D’autant que la boîte manuelle à cinq vitesses bien étagées joue le jeu avec brio. Avec le turbocompresseur à géométrie variable, une fonction overboost s’active sur les trois rapports supérieurs à partir de quinze cents tours par minutes. Les deux cent soixante newtons-mètres de couple momentanément disponibles sécuriseront les dépassements ! Malgré un aérodynamisme handicapé par la hauteur de la 1007 et un embonpoint certain dû à l’électronique et aux automatismes, le seize cents fait honneur à sa réputation de dynamisme et de frugalité. À peine un chouia de plus de cinq litres furent nécessaires pour les itinéraires essentiellement citadins ou périurbains.

Ajouter de la puissance et du couple dans un modèle existant impose de revoir le train avant de type pseudo McPherson et la traverse déformable arrière, la suspension voire le châssis garantissant une rigidité importante. Les ingénieurs de Sochaux en ont profité pour paramétrer l’assistance de la direction électrique, augmenter le diamètre des freins, raffermir les amortisseurs… Le résultat est surprenant d’homogénéité même si d’aucun trouve qu’il manque quelque peu de confort : la maniabilité à basse vitesse est maintenue et le ressenti au volant en conduite dynamique démontre le savoir-faire des concepteurs de chez Peugeot. La 1007 ainsi dopée s’adresse principalement à un public bourgeois soucieux de manifester clairement leur esprit décalé. Dans ce rôle, elle est exceptionnelle avec ses deux portes coulissantes à ouverture électrique.

En ce qui concerne l’environnement, Peugeot autorise d’utiliser trente pour cent d’agrocarburant avec le gasoil sans devoir modifier les réglages du moteur. Il sera utile de s’interroger sur l’adéquation d’un diesel en ville sachant que le filtre à particules est inutile pendant le temps de mise à température des cylindres. De plus, malgré les efforts réalisés au cours des dernières années, le bruit caractéristique des brûleurs à mazout a été atténué tout en restant plus sonore que les essences.

La 1007 se singularise par sa ligne, certes. Cependant, l’utilisation quotidienne reste son atout majeur. Le concept des portes coulissantes ouvre largement les accès aux places tant devant que derrière sans envahir l’espace avec des ouvrants encombrants, quelquefois dangereux dans la circulation urbaine. Sangler un bambin dans le maxi cosyà l’arrière est un jeu… d’enfant ! D’autant que les deux sièges arrière coulissent pour privilégier la zone pour les genoux ou le volume de la malle en fonction des situations. La luminosité dans l’habitacle est importante grâce à la taille exceptionnelle des fenêtres. Enfin, parmi les équipements que propose la 1007, retenons les détecteurs d’obscurité et de pluie, l’ordinateur de bord, le régulateur-limiteur de vitesse, l’aide au stationnement arrière, les antibrouillards, l’ESP-ABS, le répartiteur électronique de freinage, l’aide au freinage d’urgence, le contrôle de stabilité… Regrettons que le GPS soit toujours basé sur la technologie du CD avec des cartes par pays alors que PSA dispose du disque embarqué. Il est vrai qu’il sera rare de croiser des 1007 voyageant au travers de l’Europe !