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Essai de la Peugeot 308 CC 2.0 HDi Féline bvm6 FAP - 136 cv

Type : Coupé-Cabriolet
Prix d'achat (modèle testé) : 36 450 €
Couple maxi : 340 Nm à 2 000 tr/min
Puissance maxi : 136 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 60 kW/t
  • Puissance/litre : 68 cv/litre
Poids : 1 674 kg
Capacité de traction : 1 400 kg
L x l x h : 4 440 x 1 817 x 1 427 mm
  • Surface au sol = 8,07 m2
  • Volume capable = 11,512 m3

Émissions de CO2 (test) : 155 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 155 gr/km
  • CO = 0,247 gr/km
  • NOx = 0,032 gr/km
  • HC = 0,164 gr/km
  • HC + NOx = 0,196 gr/km
  • Particules = 0,000 gr/km
  • Bruit passant = 74,6 dB(A)
  • EcoScore = 66

Consommations
   • du test : 5,9 l/100
   • lue à l'ordi : 5,6 l/100
   • théorique constructeur : 5,9 l/100
   • Test/Ordi : 5 %
   • Test/Théorique : 0 %
Autonomie : 60 litres = 1 020 km

Compteur vitesses : erreur moy = 6 %
 •  30 km/h cmptr = 28 km/h réels
 •  70 km/h cmptr = 55 km/h réels
 •  90 km/h cmptr = 86 km/h réels
 •120 km/h cmptr = 116 km/h réels

 

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Profiter d’une décapotable en novembre en Belgique, voilà une gageure offerte à la fois par Peugeot et par une météo clémente.  Le onzième mois de l’année, Verhaeren l’a vu corné par les vents sauvages criant le froid au carrefour des trois cents routes…  Pourtant, 2009 s’est montré magnanime !  Le Coupé Cabriolet 308 nous aura permis quelques virées les cheveux dans les nuages et les roues bien posées sur le sol.  Pendant ce temps, l’Airwave, sorte de Chinook dans la nuque étouffait les velléités de torticolis alors qu’un filet contenait les remous glacés à l’extérieur.  Au prix de l’inaccessibilité des deux places arrière, préformées pour accueillir, à l’occasion, deux passagers tolérants. 

Peugeot, ce n’est un secret pour personne, sait distiller des trains avant accrochés à la route, vifs et tranchants quand l’opportunité se présente de piloter énergiquement.  Cette 308 CC confirme la compétence quasi centenaire des ingénieurs de Sochaux.  La tendance naturelle au roulis est contenue par la largeur des voies et une suspension quelque peu raffermie, mais sans trop, permettant encore profiter du confort et du dynamisme de l’engin.  La direction électro-hydraulique,0 au touché léger donne, tout en rendant des informations précises de l’état du bitume, l’impression de flotter sur du billard.  En ville, c’est Istanbul !  On aurait dit Byzance il y a quelques années…  De plus, l’homogénéité du châssis garantit un comportement sécurisant, digne de la sportivité attendue des acheteurs.

Il y a longtemps que Peugeot faisait sa loi dans la cour des cabriolets.  Dans les pages récentes de cette saga, notons que les productions sochaliennes, depuis 2000 avec la 206 CC, se sont orientées vers le concept du toit rigide rétractable électriquement.  Idée reprise dans la 308 CC, la nouvelle venue dans cette mouvance des voitures passion.  Étonnamment, elle conserve son toit en deux parties alors que la majorité des concurrentes optaient pour les trois panneaux, plus faciles à ranger dans le coffre.  Le coupé cabriolet définit par nature une série de compromis.  Ceux-ci sont secondés par la rigidité exceptionnelle de la carrosserie acquise au prix d’un poids substantiel de plus de seize quintaux.  Le mécanisme du toit pèse son lot d’arrobe et de complexité encombrantes. 

Par contre, le toit en dur transforme une voiture hermétique aux intrusions, en quelque vingt secondes, en un véhicule de plaisir et de liberté.  Une fois rangés, les panneaux et leur tringlerie envahiront le volume du coffre, laissant portion congrue, partiellement accessible de l’extérieur.  Deux curvers classiques trouvaient quand même place sous la toile marquant la limite de hauteur à ne pas dépasser pour que le toit puisse se rétracter.  Les adeptes des coupés cabriolets s’accommodent volontiers de ces contraintes inhérentes à leur façon de vivre dont ils acceptent aisément les désagréments.  La malle de la 308 CC est singulièrement enveloppante, lui donnant une allure particulière reconnaissable immédiatement.  Ajoutez sa grande gueule béante avide de macadam… 

L’intérieur du modèle confié par l’importateur, couvert de cuir d’une couleur imprécise entre le bordeaux profond et le rouge vif affirme ses coutures parfaitement réalisées.  L’impression de luxe est confirmée par le confort des deux fauteuils à l’avant réglables, comme il se doit, dans toutes les directions pour adopter la position idéale de conduite.  Il y manque bien des volumes de rangement que d’autres Peugeot se targuent d’offrir pour recevoir la canette ou la bouteille accompagnant votre randonnée.  Comme à l’habitude, les ceintures de sécurité s’appréhendent par le bas avec la main du côté de la porte qui s’ouvrent en tellement large qu’il vaut mieux choisir son emplacement de parking. 

Les concepteurs de la 308 CC ont réservé quelques idées intéressantes à leur produit : la boîte à gants —réfrigérée— et le rangement dans l’accoudoir central sont verrouillés quand on ferme la voiture avec la télécommande.  Le toit peut donc rester ouvert : vos valeurs seront préservées.  L’équipement de la 308 CC comprend les pédaliers en aluminium, les capteurs de pluie et de lumière, la radio MP3 et le régulateur de vitesse avec les commandes au volant, la climatisation bizone automatique, les rétroviseurs électriques… 

Nous avons toutefois regretté que l’inclinaison du tableau de bord oblige à s’avancer pour atteindre les boutons du GPS dont les menus gagneraient en ergonomie et en intuitivité.  L’ordinateur de bord affiche derrière le volant, tout à tour, des tableaux bien organisés avec les informations utiles, conservant à l’écran le totalisateur et le partiel kilométriques.  Les changements de cap annoncés par le GPS y apparaissent aux moments opportuns.  L’EuroNCAP a attribué ses cinq étoiles à cette 308 CC.

Le moteur diesel de deux litres s’est fait silencieux au fil des années et plusieurs fois, nous avons eu l’impression de carburer à la super.  Toutefois, les reprises témoignaient d’un couple imposant (340 Nm) particulièrement disponible à bas régime.  Il était plaisant de garder le même rapport tant la souplesse du quatre cylindres autorise de rouler à l’économie sur un filet de gaz.  La boîte manuelle à six vitesses, précise, sera utile lorsque les allures se dynamiseront afin de sortir la quintessence de chaque goutte de mazout.  Le pommeau du changement de vitesse n’a reçu que des éloges de celles et ceux qui l’ont palpé. 

 

 

Un chinook :
vent chaud et sec qui souffle des montagnes Rocheuses sur la prairie nord-américaine

Une arrobe :

unité de poids en Espagne qui vaut entre 11 et 15 kilos…

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Novembre 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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