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Cinq litres trois aux cent sur un parcours de mille cinq cents bornes, cela mérite un coup de chapeau !  Surtout en cette période où certains montrent du doigt les automobilistes comme premiers responsables du réchauffement de la planète.  Trois adultes prenaient place à bord pendant les sept cents kilomètres de l’aller.  Un conducteur isolé réalisait des déplacements en Helvétie et le retour vers la Belgique.  Au total, les soixante litres du réservoir permettent une autonomie importante grâce aux qualités intrinsèques du moteur, à la boîte six vitesses, à une circulation relativement fluide, une météo clémente aux alentours des dix degrés, sans pluie, sans avoir besoin d’utiliser l’air-co et seulement une dizaine de mises à température du moteur.  Ce sont les conditions idéales pour atteindre des consommations faibles, d’autant que toutes les limitations de vitesse ont été scrupuleusement respectées. 

Apparue en 1996, la Mégane a été revue de fond en comble en 2002 pour prolonger la carrière qu’elle avait entamée.  En 2006, elle vient d’être reliftée avec l’intention de garder sa place de leader du segment des compactes face à une Citroën C4 qui refuse de se contenter de son rôle de challenger.  Certes, la Mégane reste une voiture plébiscitée par la clientèle.  Certes, elle compte de nombreuses carrosseries, des finitions et des moteurs à l’envi.  Celui du modèle testé était le mille neuf cents dCi de cent trente chevaux.  L’augmentation de puissance et de couple provient d’un nouveau dessin des chambres de combustion et de la pression d’injection du turbo portée à mille six cents bars (au lieu des treize cent cinquante précédemment).  Les accélérations sont franches dès les bas régimes.  Cela, dans une discrétion de bon aloi !

L’échappement dispose du filtre à particules.  Cet élément est un des progrès les plus importants qui a donné, en Europe, un essor étonnant aux motorisations diesel.  Toutefois, ce filtre fonctionne quand le moteur a atteint sa température.  Pendant les premiers kilomètres, il est inopérant.  Il est donc de bon ton de réfléchir à l’utilisation que l’on fait de sa voiture avant d’opter, ipso facto, pour le carburant moins cher à la pompe et légèrement plus économique.  Le conducteur qui parcourt une dizaine de kilomètres en ville au démarrage empeste allègrement les rues de la cité.  Il est vrai que le couple à bas régime des moteurs diesel donne de la pêche et autorise des accélérations percutantes par rapport aux blocs essence de puissance comparable. 

La Mégane cinq portes testée est une berline particulièrement bien équipée.  L’ intérieur cuir et velours, l’’ABS, l’aide au parking arrière, l’ordinateur de bord qui égrène ses dix informations dans une suite immuable, l’allumage des phares et la climatisation automatiques ainsi que la magique carte mains libre font partie de l’équipement standard de la version Privilège.  En option, le régulateur-limiteur de vitesse, le contrôle dynamique de conduite (ESP + ASR), les projecteurs au Xénon, la surveillance de pression des pneus, le radio-6CD Cabasse et le système Carminat de navigation complète la donne !  Le GPS se révèle l’un des meilleurs sur le marché : facile à utiliser lorsqu’on a pris la peine de regarder les nombreuses options qu’il offre, il réagit illico aux changements d’itinéraires…

Avec le rendu des matériaux et la qualité de fabrication qui sont encore en progrès, la Mégane est une des références parmi les compactes.  Elle réalise un compromis étonnant entre comportement et confort.  Il reste à s’habituer à la direction très souple pendant les premiers kilomètres, à laquelle on s’habitue rapidement pour la maîtriser après quelques heures.  Lorsque les occupants des sièges avant sont des grands gabarits, les places arrière seront strictement réservées à des enfants.  Le volume dans le coffre est largement confortable pour tous les bagages des passagers. 

Mars 2007