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Essai de la Renault Laguna berline 1.5 dCi Expression bvm6 - 110cv
Type : Familiale routière
Prix d'achat du modèle testé : 24.400 €
Puissance maxi à 4.000 tr/min
Couple maxi : 240 Nm à 2.000 tr/min
Poids : 1.461 kg
Autonomie : 66 litres = 770 km
Puissance/Poids : 55 kW/t
Émission de CO2 (test) : 160 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 136 gr/km
• CO = 0,406 gr/km
• NOx = 0,216 gr/km
• NOx + HC = 0,251 gr/km
• Particules = 0,022
gr/km




 

 

 

Downsizing !  Diminuer la cylindrée du moteur installé dans une voiture afin de consommer moins et réduire ainsi les productions de CO2.  Aujourd’hui, le réchauffement de la planète est un des thèmes les plus évoqués dans les médias.  Même si les automobiles particulières ne représentent que treize pour cent des émissions de CO2 dans notre pays, cela vaut bien la peine que l’on s’inquiète.  En matière automobile, il y a, bien entendu, le fait de rouler moins.  Le public semble ne pas trop s’y attacher, laissant aux constructeurs le soin de faire le boulot.  Renault travaille depuis des années sur les consommations de ses moteurs.  Avec la Laguna troisième du nom, le PDG, Carlos Ghosn, veut rendre à ce modèle les lettres de noblesse que ses deux devancières avaient quelque peu ternies.   Ce sont les références tudesques qui sont visées. 

Des Renault, nous en avons déjà essayé plusieurs.  Parmi elles, quatre Laguna des deux premières générations.  Généralement, les Renault sont appréciées pour leur confort, leur ergonomie et les multiples attentions qui font de ces voitures « des automobiles à vivre ».  La berline au petit moteur de mille cinq cents centimètres cubes n’a pas dérogé à la règle.  Dès qu’on se met au volant ou que l’on prend place comme passager, on se sent chez soi !  Étonnant d’imaginer un diesel miniature, toutefois volontaire, dans cette carrosserie imposante.  Est-ce cela qui donne l’impression que l’on conduit une petite voiture qui se révélera, à l’usage, diantrement grande ? 

Le quinze-cents dCi a entamé sa carrière en 2001 sur la Clio.  Pour le concilier avec le poids et le volume de la Laguna, ce quatre cylindres s’est vu donner un léger coup de tournevis au turbo pour passer des cent chevaux originaux à cent dix canassons.  Par rapport au litre neuf des versions précédentes, le petit diesel perd un peu de son embonpoint.  Ce sera également tout bénéfice pour les entreprises et les indépendants grâce à la fiscalité intéressante. 

En même temps, la boîte à six rapports courts compense la faible cylindrée offrant même une vivacité inattendue dans les quatre premiers.  La cinquième et la sixième sont plus longues afin de contenir la consommation et les rejets nocifs.  Le résultat est que, sur les itinéraires que nous avons pratiqués, le moteur a exigé juste un peu moins de six litres aux cent.  Il faut savoir que les trajets furent relativement courts, exigeant chaque fois une mise à température du bloc et que les autoroutes n’ont représenté qu’un tiers des voies empruntées. 

Au-delà de l’appétit d’oiseau du moteur, les prestations, dans les limites légales, sont restées dynamiques, autorisant des sorties de situations difficiles grâce à coup d’accélérateur.  La direction nous a quelque peu surpris au départ par sa légèreté et sa vivacité.  Quelques kilomètres ont suffi pour en prendre la mesure et apprécier l’agilité en ville.  Un soin particulier a été apporté à la finition : l’intérieur sombre de la voiture testée respire le sérieux.  Le matériau moussé du haut du tableau de bord est à la fois doux au toucher et agréable au regard. 

Les sièges, quoique fermes, sont accueillants.  Ils sont vraisemblablement destinés aux longs courts, pour quatre adultes à bord.  Le strapontin central à l’arrière sera réservé aux sauts de puces.  Contrairement aux habitudes chez Renault, les rangements sont étroits et rares.  Le coffre offre un volume appréciable bien que le seuil soit haut perché.  L’ouverture par hayon facilite cependant l’accessibilité.  Le progrès majeur dans la nouvelle Laguna sera sûrement le confort sonore.  Les sifflements aérodynamiques et les bruits des roulements sont parfaitement maîtrisés. 

Les commandes ont conservé leur fluidité et leur rapide intégration.  Le système de navigation confirme ses avances par rapport à de nombreux concurrents.  Les traditionnelles aides à la conduite maturées comme les allumages automatiques des phares, des essuie-glace côtoient toujours l’ineptie de l’ordinateur de bord qui égrène, une à une, les informations essentielles ou peu utiles dans un long chapelet.  À quand l’affichage permanent du totaliseur kilométrique ? 

La Laguna III a une mission importante pour la marque au losange.  Effacer les commentaires peu flatteurs que les deux versions précédentes ont suscités auprès de la clientèle.  Affirmer la stratégie apportée par le nouveau PDG Renault d’imposer un sentiment de robustesse.  Enfin, rassurer les clients existants ainsi que chercher les acheteurs dans le giron des inconditionnels des teutonnes.  Sachant que celles-ci proposent des conditions dans les flottes d’entreprises basées sur la haute valeur des reprises en fin de contrat… 

 

Décembre 2007


 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
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