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Essai du Renault Espace 2.0 dCi 7 pl. bvm6 - 173 cv

Type : Monovolume
Prix d'achat (modèle testé) : 43 430 €
Puissance maxi : 173 cv à 3 750 tr/min
Couple maxi : 360 Nm à 1 750 tr/min
Poids : 1 905 kg
Puissance/poids : 67 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 216 gr/km
L x l x h : 4 856 x 1 894 x 1 746 mm

Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 198 gr/km
  • CO = 0,293 gr/km
  • NOx = 0,326 gr/km
  • HC = 0,020 gr/km
  • HC + NOx = 0,346 gr/km
  • Particules = 0,003 gr/km

Autonomie : 83 litres = 1 010 km
Consommations
   • du test : 8,2 l/100
   • lue à l'ordi : 8,0 l/100
   • théorique constructeur : 7,5 l/100
   • Test/Ordi : 2 %
   • Test/Théorique : 9 %

 


 

Il est prévu dans les cartons de Renault de revoir la copie de l’Espace à l’horizon 2009.  Qui aurait cru en 1984, à l’apparition européenne de concept d’outre-Atlantique, du succès que l’Espace rencontrerait ?  Alors que le premier mois de commercialisation comptait à peine neuf exemplaires vendus.  L’actuelle version de l’Espace, la quatrième, apparue en 2002 est une refonte de la troisième du nom.  Elle a été légèrement restylée en 2006. 

Elle avait pour objectif de confirmer que l’Espace était la référence des grands monovolumes.  Elle a particulièrement bien rempli sa mission.  Grâce à elle, plus d’un million d’Espace parcourent les routes mondiales.  Toutefois, les concurrentes ont fait des progrès importants ces dernières années et viennent égratigner allègrement la suprématie de l’Espace.  Il n’y a qu’à regarder les nouveaux monospaces autour de nous pour s’en convaincre. 

La première édition de l’Espace émanait de la volonté de Philippe Guédon, Président de Matra Automobiles, d’assurer l’emploi des chaînes de montage de son entreprise.   Pour lui, l’avenir de l’automobile passait par le véhicule ludique et familial.  Aujourd’hui, sa vision a été confirmée et a fait de nombreux adeptes.  La base de l’Espace I fut la Renault 18.  Son Cx remarquable de 0,32 et surtout sa modularité ingénieuse ont appelé l’enthousiasme de la presse. 

L’Espace I permettait de déplacer jusqu’à sept personnes à des vitesses tolérées à l’époque.  Matra avait, entre autres, une expertise dans le composite servant à la carrosserie.  Des fibres de verre étaient incorporées dans une pâte conditionnée en rouleaux.  Le matériau posé dans des moules était pressé à chaud. 

La technologie du plastique allégeait la voiture et favorisait donc les économies d’énergie pour la mouvoir.  L’entretien était réduit grâce à la résistance à l’usure et aux chocs.  Un accroissement de confort était le résultat de moindres vibrations.  Les cadences de productions inférieures à trois cents véhicules par jour étaient un autre des avantages que proposait Matra.  Avec le succès remporté par l’Espace, les atouts industriels de Renault ont repris le dessus. 

Des productions supérieures à cinq cents Espace par jour, le département marketing à même de connaître rapidement les impressions de la clientèle et le réseau de distribution au travers des nombreux concessionnaires de la marque ont fait revenir la fabrication du quatrième modèle dans le giron Renault.  Au fil des générations, l’Espace, sans tenir compte de l’arrivée du Grand Espace, s’est pris des centimètres en longueur, largeur, hauteur, respectivement quarante et un, huit et sept centimètres pour un embonpoint de sept cent dix kilogrammes. 

C’est avec une version longue que nous nous sommes déplacés cette semaine, à parcourir principalement des autoroutes et des départementales.  Quatre adultes à bord et des bagages réduits auraient dû nous faire décider de laisser deux sièges arrière dans le garage.  Nous aurions gagné en place disponible, sachant que ces fauteuils peuvent se monter indistinctement dans le sens de la route ou à l’inverse et que huit rails dans le sol les accueillent au gré de la fantaisie des passagers.  N’oublions pas cependant que le poids de chacun d’eux nécessite du muscle pour les déplacer. 

La plateforme est celle de la VelSatis ou de la Laguna.  La suspension est calibrée pour faire la part belle au confort.  D’ailleurs, les deux tonnes ne se mènent pas aux allures des sportives.  Le centre de gravité surhaussé pour obtenir une meilleure visibilité, le poids imposant de plus de deux tonnes privilégieront les approches anticipatives de la route tout en favorisant les consommations mesurées.  Le prix du carburant à la pompe contribue également à cette perception des déplacements individuels. 

Le Grand Espace est une machine évidente pour avaler les kilomètres.  Il se conduit comme une berline.  La boîte manuelle à six rapports convient parfaitement à ce moteur de deux litres délivrant trois cent soixante newtons-mètres, équipé d’un filtre à particules.  Le caractère dynamique que le Grand Espace autorise s’appuiera sur un train avant semblable à celui des Laguna et VelSatis.  L’ESP avec contrôle de survirage et la direction à assistance variable rendent la conduite étonnamment facile.  Les manœuvres en ville gomment la sensation de masse. 

Lors de son restylage de 2006, la planche de bord a été revue pour alléger l’ensemble et pour poser le GPS plus en vue du conducteur.  Sa commande a d’ailleurs été importée de la Laguna, toutefois moins bien positionnée.  Le système de téléphonie bluetooth ® a fait son apparition, rendant les communications étrangement efficaces. 

Notons aussi que Renault tient à l’ouverture classique des portes arrière.  L’Espace est orienté vers la berline et non pas vers le monde des utilitaires.  Enfin, il y a cette carte mains libres magique !  C’est un régal au quotidien. 

 

Juin 2008




 


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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