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Essai de la Renault Mégane 1.5 dCi Dynamique bvm6 - 106 cv

Type : Berline
Prix d'achat (modèle testé) : 21 320 €
Couple maxi : 240 Nm à 0 tr/min
Puissance maxi : 106 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 60 kW/t
  • Puissance/litre : 73 cv/litre
Poids : 1 290 kg
Capacité de traction : 1 300 kg
L x l x h : 4 295 x 1 808 x 1 471 mm
  • Surface au sol = 7,77 m2
  • Volume capable = 11,423 m3

Émissions de CO2 (test) : 162 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 120 gr/km
  • CO = 0,408 gr/km
  • NOx = 0,052 gr/km
  • HC = 0,221 gr/km
  • HC + NOx = 0,273 gr/km
  • Particules = 0,014 gr/km
  • Bruit passant = 74,2 dB(A)
  • EcoScore = 65

Consommations
   • du test : 6,1 l/100
   • lue à l'ordi : 6,1 l/100
   • théorique constructeur : 4,5 l/100
   • Test/Ordi : -4 %
   • Test/Théorique : 35 %
Autonomie : 60 litres = 990 km

Compteur vitesses : erreur moy = 5 %
 •  30 km/h cmptr = 28 km/h réels
 •  70 km/h cmptr = 57 km/h réels
 •  90 km/h cmptr = 86 km/h réels
 •120 km/h cmptr = 116 km/h réels

 

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La philosophie du monde de l’automobile a particulièrement évolué en quelques années.  Depuis l’époque de la 4L et des autres R16, pour rester dans la famille des Renault, le poids des voitures a fait des bonds prodigieux.  D’abord, les carrosseries ont pris de l’embonpoint sans offrir nécessairement plus de place à l’intérieur et ensuite les équipements de sécurité ont ménagé leurs aises tels que les airbags, les engouements électroniques que sont les ABS, ESP, contrôle de pression des pneus ou de confort avec le GPS, les aides au parking…  Quand on musarde à regarder les évolutions entre la R16, familiale mythique et la nouvelle Mégane, il n’y a pas photo en termes de technique ni en matière de picaillons à débourser pour décrocher l’élue de notre cœur.  Le cœur !  Un des décideurs les plus importants au moment de choisir son moyen de transport pour les années suivantes. 

Plusieurs constructeurs ont opté pour le downsizing afin de respecter les limites d’émissions de CO2.  En diminuant la cylindrée, en adoptant des technologies pour utiliser l’énergie renfermée dans le pétrole, les industriels développent aujourd’hui des moulins nettement plus sobres que ceux que l’on rencontrait le siècle dernier et qui sévissent non moins en d’autres lieux de la planète.  Plus encore que la puissance, ce sont les chiffres du couple qui captivent ceux qui cherchent les économies de carburant.  Rouler en conservant le régime du moteur dans la zone de couple maximum assure des rejets toxiques mesurés.  D’où l’intérêt de connaître ces valeurs pour atteindre des consommations contenues. 

Quand on se laisse naviguer sur l’internet pour s’informer, il semblerait que les habitants de l’Hexagone se démarquent par la haine qu’ils développent à l’encontre des marques indigènes.  C’est assez caractéristique sans toutefois être particulièrement étonnant.  On peut constater que les plaignants mesurent difficilement leurs expressions.  D’ailleurs, vu le nombre de véhicules français qui courent les rues, en proportion avec les importations, il est logique qu’il y ait de nombreuses plaintes.  En s’attardant sur les statistiques des pannes relevées par les sociétés d’assistance, il apparaît que la Mégane et la Laguna sont des productions parmi les plus fiables du marché.  Toutefois, les légendes ont la carapace solide et il est difficile de modifier celles que l’on a forgées avec insistance au fil des années. 

La Mégane II avait son look.  Certains l’adoraient et d’autres la détestaient.  Sans laisser personne indifférent.  C’était un choix stratégique de la part de Renault de se démarquer, aussi par le design, dans ce marché hautement concurrentiel et presque saturé des berlines familiales.  Les décideurs de la marque au Losange avaient pris le parti de déplaire à certains.  Les ventes ont quand même dépassé les huit millions d’exemplaires.  Les temps changent et au moment de faire progresser la Mégane en fonction des attentes qui ont évolué dans le chef des acheteurs, un look moins rebelle devrait permettre à une clientèle conservatrice de rejoindre l’audience visée. 

Nouvelle Renault Mégane se distille, comme à l’habitude chez Renault, en nombreux modèles.  En Belgique, le chaland pourra conjuguer sa propre composition entre six blocs essence et diesel présentant diverses puissances et quatre finitions : Business, Expression, Dynamique et Privilège.  L’entrée de gamme gasolée développe quatre-vingt-cinq chevaux.  Le véhicule réservé par l’importateur pour ce test était le quatre cylindres de mille cinq cents centimètres cubes de cent cinq canassons en version Dynamique, sans filtre à particules.  La conduite d’un plus petit moteur demande quelque peu d’adaptation et parfois de modestie en face des écuries ambulantes, pleines de purs-sangs piaffants conduites par des Sébastien et autres Fernando. 

Le châssis de la Nouvelle Renault Mégane étrenne un berceau flambant neuf pour le train avant et un nouvel essieu pour l’arrière, toujours à barre de torsion à épure programmée.  L’assistance électrique de direction réduit le phénomène d’inertie du volant que la gent journalistique reprochait souvent avec la Mégane, deuxième du nom.  Une des valeurs instiguées par Renault concerne la sécurité.  Avec la Mégane III, le système SRP3 (Système Renault de Protection de troisième génération) interprète la violence du choc ainsi que la morphologie des occupants.  Il associe les composantes des sécurités pour atténuer la pression sur le thorax, éviter le glissement du bassin sous la branche horizontale de la ceinture et peaufine le déploiement des airbags. 

Une autre évolution de la Mégane se remarque aussi au tableau de bord qui marie des informations analogiques aux graphismes numériques.  L’affichage de la vitesse évacue l’aiguille et intègre un rappel par des loupiottes vertes et rouges pour faciliter l’interprétation instantanée du régulateur-limiteur de vitesse.  L’ensemble des productions du marché évolue.  Les qualités des matériaux et la rigueur des assemblages aussi.  Il deviendra difficile demain de se démarquer uniquement par les éléments factuels pour attirer le client.  Renault avait déclamé sa compétence à produire des voitures à vivre.  Elles gagnent aussi en fiabilité, en sérénité d’utilisation. 

 

© André-Louis De Laet
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Avril 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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