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Essai du Renault Master L1H1 F3300 2.3 dCi L1H1 bvm6 8m3 - 125 cv


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Type : Fourgon
Prix d'achat (modèle testé) : 28.825 €
Couple maxi : 310 Nm à 1.250 tr/min
Puissance maxi : 125 cv
• Puissance/poids : 49 kW/t
• Puissance/litre : 54 cv/litre
Poids : 1.886 kg
L x l x h : 5.048 x 2.070 x 2.287 mm
• Surface au sol = 10,45 m2
• Volume capable = 23,898 m3

Émissions de CO2 (test) : 230 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 218 gr/km
• CO = 359,300 gr/km
• NOx = 49,600 gr/km
• HC = 249,300 gr/km
• HC + NOx = 298,900 gr/km
• Particules = 0,017 gr/km
• Bruit passant = 72,9 dB(A)
 
Consommations
• du test : 8,7 l/100
• lue à l'ordi : 8,6 l/100
• théorique constructeur : 8,2 l/100
• Test/Ordi : 1 %
• Test/Théorique : 5 %
Autonomie : 105 litres = 1.210 km


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C’est en septembre 1980 que l’usine Renault en Meurthe-et-Moselle, à Batilly, sortait son premier Master d’un poids total autorisé en marche de trois tonnes et demie. Le Master I était animé soit à l’essence grâce au deux litres de 80 chevaux repris de la R20, soit en diesel grâce à l’association Fiat, Alfa Romeo et Renault par un deux litres et demi de 66 chevaux. En 1997, le Master II prend la relève, bâti sur une plateforme commune avec le Nissan Interstar et l’Opel Movano. En avril 2010, le Master III (appelé Nouveau master) apparaît, doté du 2.3 dCi. Il s’agit d’un modèle commun avec l’Opel Movano et le Nissan NV400.

Maintenance et écologie…
Le seul moteur dCi est présenté en trois niveaux de puissance : 100, 125 et 150 chevaux. Le downsizing par rapport au diesel du Master II devrait réduire les consommations d’un litre au cent kilomètres grâce à un couple à la fois plus élevé dont la large plage autorise de moindres changements de vitesse. La boîte associée comporte six rapports. Spécifiquement, pour la version la plus homogène, le dCi 125, choisi par l’importateur pour notre essai, les 310 newtons-mètres sont disponibles de 1.250 à 2.500 t/m. Afin de diminuer les coûts de maintenance, Renault adopte une chaîne de distribution sans entretien, augmente les intervalles de vidanges à 40.000 kilomètres ou deux ans, garantit la longévité du liquide de refroidissement à 160.000 kilomètres et modifie les disques des freins et leurs plaquettes. Le Master III (ou Nouveau Master) intègre 11% de plastiques recyclés. 95% de sa masse seront revalorisés lorsque le véhicule sera mis au rebut. Un témoin d’assistance à l’économie de carburant s’allume au tableau de bord pour rappeler le moment idéal de changer de vitesse, cela, afin d’utiliser au mieux le couple du moteur.

350 variantes…
Proposé tant en traction qu’en propulsion —dans ce cas, la caisse est autoporteuse, le Master multiplie à 350 les différentes déclinaisons : trois puissances de moteur, 4 longueurs, 70 châssis (fourgon, plancher cabine, bus, benne basculante, plateau ridelles, cabine approfondie…), roues simples ou jumelées…, sans compter les niveaux de finitions ! De plus, les transformations par les carrossiers en fonction des besoins particuliers des utilisateurs sont facilitées, entre autres par une traverse arrière démontable. La calandre d’apparence ripailleuse est soulignée par deux marchepieds confortables pour laver sans encombre le gigantesque pare-brise.

Une cabine confortable…
Monter au volant demande peu d’effort grâce aux marches d’accès. Comme à l’accoutumée, Renault s’est intéressé aux conducteurs de ces engins qui passent de longues heures sur les routes. Le fauteuil est douillet avec son assise large et son accoudoir de série. Le court levier de vitesse et la douceur des commandes laissent augurer, aux premiers tours de roue, que le trajet sera agréable. De nombreux rangements fonctionnels sont envisagés dès les finitions de base qui peuvent être agrémentées d’artifices variés pour faciliter l’usage au quotidien : tablette extractible sur la planche de bord, banquette deux places avec dossier rabattable aménagée en support pour ordinateur, siège suspendu, régulateur-limiteur d’allure, clef avec accès mains libres…

Carminat Tom-Tom…
Le Master que nous avait réservé l’importateur était équipé d’un GPS Carminat Tom-Tom télécommandé. Facile d’approche, il accompagne, une fois que les préférences sont réglées, le pilote en lui annonçant correctement des limitations de vitesse, indique au bon moment les prochains carrefours et les choix à considérer, propose des routes alternatives quand un accident a eu lieu. Il irait jusqu’à prévenir la position de radars, fonction qui fait sourire si l’on respecte les panneaux de circulation. Les mises à jour des nouvelles cartes et du système sont secondées par les didacticiels ergonomiques.

Sentiment de sécurité élevé…
Au volant, la fluidité Renault est au rendez-vous ! Le rayon de braquage est particulièrement court qui permet des manœuvres rapides et efficaces. On risquerait même de négliger quelque peu l’attention tant la conduite est aisée et le sentiment de sécurité élevé. Les freins répondent très bien malgré la charge importante et bien arrimée dans le fourgon. Les marches arrière sont secondées par les grands rétroviseurs à large champ et les détecteurs de recul insérés dans le pare-chocs arrière. Reste que la visibilité aux trois quarts arrière droit gênera souvent le pilote dans certains carrefours. Le silence de fonctionnement est appréciable. Le double volant amortisseur du moteur filtre les vibrations : c’est particulièrement intéressant à bas régime et au ralenti.

Aménagements laissés aux goûts des utilisateurs…
En ce qui concerne le chargement des marchandises, les seuils bas tant latéralement que par l’arrière facilitent les manutentions. La porte latérale coulissante a été élargie de près de vingt centimètres par rapport à la version précédente du Master. Les aménagements intérieurs sont laissés à la discrétion de l’utilisateur en fonction des services que le véhicule doit lui rendre.

Consommations contenues…
L’itinéraire que nous avons emprunté suivait quelques autoroutes. Pour le reste, nous avons privilégié les routes moins fréquentées afin de nous glisser dans une circulation fluide. La météo chaleureuse de cette fin d’octobre nous a contraints à utiliser largement le conditionnement d’air. Toutefois, la consommation de diesel est restée, d’après l’ordinateur de bord, juste au-dessus des huit litres et demi aux cent kilomètres malgré une charge importante et un véhicule en plein rodage. Les plus de cent litres du réservoir assurent aisément une autonomie de mille deux cents kilomètres. La radio distillait son émission avec clarté : loin est le temps du fourgon bruyant qui faisait sa symphonie à lui tout seul ! Et qui était inconfortable à souhait. Ce serait sans aucune appréhension que je referais le chemin au volant d’un Master !

 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Octobre 2011

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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