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Essai de la Skoda Octavia Combi 4x4 1.9 TDi 6 vitesses - 105cv
Type de voiture : Break 4x4
Prix du modèle testé : 24.305 €
Puissance maxi à 4.000 tr/min
Couple maxi : 250 Nm à 1.900 tr/min
Poids : 1.592 kg
Cx : 0,32- SCx : 0,???
Autonomie : 60 litres = 1.030 km
Émission de CO2 : 156 gr/km











Les photos proviennent
du site www.skoda.be

 

Les progrès réalisés par Skoda au cours des dernières années semblent avoir effacé la réputation détestable dont le constructeur tchèque s'était vu affligé sous la domination russe.   Depuis la reprise par Volkswagen, les choses ont changé et le propriétaire d'une Skoda parvient aujourd'hui à revendre sa voiture en seconde main à des tarifs intéressants.   Les modèles Skoda se démarquent du reste de la gamme du groupe par des prix du neuf défiant toute concurrence et aussi par les dimensions généreuses qui placent l'Octavia dans une nouvelle segmentation des produits.   L'espace pour les genoux des passagers à l'arrière reste impressionnant même quand le conducteur se recule au maximum et le coffre est gigantesque.   De nombreux rangements utiles sont répartis dans l'habitacle.  

En Belgique, l'Octavia Combi, break pratique et polyvalent, est presqu'exclusivement commandée avec le 1.9 TDi de 105 cv.   Quelques rares acheteurs optent pour le 2.0 FSi de 150 cv. L'importateur fait sciemment l'impasse sur le 2.O litres TDi et sur les autres blocs carburant à l'essence.   Cette tendance confirme aussi que les limitations et les répressions des allures élevées conduisent les acheteurs à s'orienter vers des motorisations moins puissantes compensées, toutefois, par des équipements plus riches.   Entre autres, les cent cinq chevaux seront plus facilement muselés sur autoroute par un régulateur de vitesse.   Un simple regard posé sur l'accélérateur active à ce point la cavalerie que le cruise-control devient un gage de sérénité vis-à-vis des sanctions déclenchées par les innombrables radars bordant les routes.   La voiture testée proposait l'airco automatique, le radio-CD, la finition de cuir pour le volant, les rails de toit, les jantes en alliage, le détecteur de pluie, les antibrouillards et l'extinction retardée des feux...

Le 4x4 de l'Octavia Combi est modeste dans son expression.   Il faut un oeil avisé pour la reconnaître dans la rue.   La caisse est à peine vingt-cinq millimètres plus haute que la version de base, deux logos discrets s'affichent sur le hayon et sur le pommeau de changement de vitesse.   C'est le différentiel autobloquant Haldex de seconde génération qui a été sélectionné pour améliorer la tenue de route dans les circonstances difficiles.   Fonctionnant automatiquement lorsqu'une perte de motricité du train avant est détectée, l'embrayage multidisques à bain d'huile, situé sur l'essieu arrière, s'active et peut même transmettre jusqu'à la moitié du couple sur les roues arrière.   Quand la conduite se fait dynamique, l'Octavia est rivée dans sa trajectoire secondée en cela par les maintenant traditionnelles aides électroniques de série (ABS, EBD, ESP).   Évidemment, ce 4x4 n'a rien d'un franchisseur.   Ses qualités sont utiles sur la route, quelles que soient les circonstances.  

Utilisant les standards et les procédures de fabrication allemands, l'Octavia pèche par certaines duretés qui ternissent le tableau sur les itinéraires interminables.   Les sièges se révèlent inconfortables à la longue, d'autant que les dossiers transmettent la sécheresse des revêtements aux vertèbres.   Bien que les injecteurs-pompes soient réputés pour leur sobriété, ils sont montrés du doigt, par toute la presse et par les utilisateurs, pour leur peu de discrétion acoustique.   L'Octavia manifeste également des bruits de roulements pénibles pour les oreilles.   Heureusement que la sixième vitesse efface sensiblement le niveau sonore dans l'habitacle.  

Pour ce test, l'Octavia a surtout été utilisée en ville et sur autoroute.   La météo de ce début de printemps était légèrement ensoleillée et la conduite calme a permis d'atteindre des consommations étonnantes.   Moins de six litres aux cent pour un véhicule de plus d'une tonne et demie apte à faire appel à une motricité intégrale méritent pour le moins une mention.   Cet avantage complète l'offre de Skoda d'un rapport prix/équipement défiant toute la concurrence.   Les qualités de fabrication et de montage n'étant pas le moins du monde entamées, les risques de mauvaise revente sont devenus insignifiants au fil des années.   En cela, le constructeur tchèque aurait-il modifié son image de marque de façon irréversible ?  

 

Avril 2006

 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
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