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Essai de la Subaru Justy 1.0S FWD bvm5 - 69 cv

Type : Citadine
Prix d'achat du modèle testé : 12.390 €
Puissance maxi : 69 cv à 6.000 tr/min
Couple maxi : 94 à 3.600 tr/min
Poids : 965 kg
Autonomie : 40 litres = 610 km

Consommation
   • du test : 6,6 l/100
   • lue à l'ordi : 6,0 l/100
   • du constructeur : 5,0 l/100
   • Test /Ordi : 10 %
   • Test /Théorique : 32 %

Puissance/poids : 53 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 156 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 118 gr/km
  • CO = 0,497 gr/km
  • NOx = 0,005 gr/km
  • HC = 0,047 gr/km

 


 

Réputé pour ses productions équipées d’un boxer, moteur à cylindres opposés à plat, d’une traction intégrale, de fenêtres sans montants, le constructeur japonais présente aujourd’hui une menue Justy qui déroge allègrement à ces critères de reconnaissance.  Sans pour autant contrevenir aux autres valeurs de sérieux, de qualité, de fiabilité chères à Subaru.  Fuji Heavy Industries, regroupant les intérêts de Subaru, Daihatsu et Toyota, développe une base commune pour les trois industriels.  La Justy en est un des bébés.  Proposée exclusivement avec un petit moteur essence de mille centimètres cubes, la Justy se décline en trois finitions.  C’est la Comfort S que l’importateur nous a confiée pour découvrir les caractéristiques de l’engin. 

Un moulin d’un litre répond à une tendance actuellement recommandée de revenir à des cylindrées plus mesurées que celles souvent proposées ces dernières décennies.  Toutefois, les prestations sont particulièrement intéressantes tant ce bloc est bien conçu.  D’autant que le poids de la Justy reste inférieur à la tonne, ce qui est peu fréquent dans les offres actuelles.  Le trois cylindres émet sa sonorité typique et intègre un calage variable de la distribution ainsi qu’un catalyseur autorégénérant.  Au cours de l’essai qui a comporté son lot de kilomètres sur autoroute, la consommation a été légèrement supérieure à six litres aux cent.  En ville et sur petites routes, la Justy exige moins de carburant : sans doute parce que la conduite qu’elle induit naturellement est calme et étonnamment respectueuse des limitations de vitesse. 

Bien que les caractéristiques du moteur soient modestes, les reprises sont magistrales quand on en a vraiment besoin.  Au prix bien entendu d’un maniement adapté de la boîte de cinq vitesses dont les trois rapports supérieurs sont particulièrement longs.  Un des avantages qu’il est bon de leur reconnaître, c’est la fluidité avec laquelle on peut se permettre de négliger le pommeau : vous passez la troisième et vous vous déplacerez, comme avec une automatique, dans presque toutes les manœuvres sur les régionales.  Le bloc est tellement souple et volontaire qu’il acceptera le défi sans rechigner.  Vigoureux et économe : ce sont là des caractéristiques qui font de ce moteur un des meilleurs choix de ce début de siècle. 

En entrant dans l’habitacle, l’impression d’espace disponible est saisissant pour un véhicule d’à peine trois mètres soixante et un.  La hauteur sous plafond renforce cette perception.  Les quatre roues rejetées aux angles de la carrosserie permettent ce tour de force.  À bord, on a le sentiment d’être dans une berline plus imposante.  Seul le coffre, qui n’a cependant rien de ridicule, contredirait cette affirmation.  Son hayon d’ailleurs se relève très haut et un grand gabarit de plus d’un mètre quatre-vingt ne s’y cognera pas la tête.  De plus, les assises arrière sont coulissantes et leurs dossiers sont rabattables (60/40) et inclinables. 

En ville, la Justy est royale.  Elle se faufile sans la moindre difficulté.  La détection des angles est aisée lors des manœuvres.  La visibilité est peu commune depuis que la sécurité impose des montants renforcés autour du pare-brise.  L’équipement comprend les rétroviseurs extérieurs et les quatre fenêtres électriques, le verrouillage central avec télécommande, l’ordinateur de bord particulièrement précis, le siège du conducteur réglable en hauteur, des aumônières dans les dossiers avant et un raccordement pour brancher l’iPod sur la radio.  Notons que l’affichage du compte-tours, du tachymètre et de l’ordinateur de bord est monté sur le bloc-volant qui se déplace avec celui-ci lors de son réglage en hauteur.  Il laisse défiler tour à tour le totalisateur, deux kilométrages partiels, les consommations instantanée et moyenne.

Les rangements sous le tableau de bord sont ouverts et largement échancrés, permettant ainsi de déposer en toute tranquillité toutes sortes d’objets.  Les ceintures de sécurité des places avant intègrent le prétentionneur et le limiteur de tension.  Les airbags frontaux et latéraux avant font partie de la donne.  Celui du passager est déconnectable.  Les freins sont à disques à l’avant et à tambours à l’arrière.  La version Comfort-S s’associe également à une suspension sportive.  Celle-ci n’a rien de spartiate ! 

En définitive, la Subaru Justy est réfléchie pour la ville et le déplacement des enfants avec ses portes qui s’ouvrent très largement, pratiquement à angle droit.  Elle assume sans hésiter des trajets plus importants, tout en restant confortables, pour autant que l’on fasse le choix entre quatre adultes ou seulement deux avec leurs bagages.  La Justy est particulièrement dynamique et accepte sans la moindre difficulté de suivre le flux de voitures.  Dans les embouteillages du matin, elle reste alerte et docile. 

 

Avril 2008



 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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