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Essai du Subaru Forester 2.0 D Executive bvm6 - 147 cv

Type : SUV 4x4
Prix d'achat (modèle testé) : 32 390 €
Couple maxi : 350 Nm à 1 800 tr/min
Puissance maxi : 147 cv à 3 600 tr/min
  • Puissance/poids : 66 kW/t
  • Puissance/litre : 74 cv/litre
Poids : 1 625 kg
Capacité de traction : 2 000 kg
L x l x h : 4 560 x 1 780 x 1 675 mm
  • Surface au sol = 8,12 m2
  • Volume capable = 13,596 m3

Émissions de CO2 (test) : 178 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 170 gr/km
  • CO = 0,217 gr/km
  • NOx = 0,030 gr/km
  • HC = 0,220 gr/km
  • HC + NOx = 0,250 gr/km
  • Particules = 0,002 gr/km
  • Bruit passant = 70,3 dB(A)
  • EcoScore = 64

Consommations
   • du test : 6,7 l/100
   • lue à l'ordi : 6,4 l/100
   • théorique constructeur : 6,4 l/100
   • Test/Ordi : 5 %
   • Test/Théorique : 5 %
Autonomie : 60 litres = 900 km



 

Le constructeur japonais Subaru s’est toujours distingué par la discrétion, le sérieux et la sveltesse de ses productions, la transmission intégrale symétrique ainsi que le boxer, moteur à quatre cylindres à plat opposés deux à deux.  Jusqu’à il n’y a pas loin, seuls l’essence et le gaz faisaient se mouvoir ces engins.  Le gasoil est venu à la rescousse pour doper les ventes sur le continent européen et ses modestes 3,5 % de parts de marché en Suisse et de 0,5 % en Belgique.

Bâti sur le châssis de l’Impreza dont il reprend également la planche de bord, le Forester 2009 que l’importateur nous a réservé est animé par le deux litres mazouté de 147 chevaux qui délivre 350 newtons-mètres entre 1.800 et 2.400 tours par minute.  On se demanderait à quoi ça sert de connaître la valeur et les plages du couple maximum.  On a généralement compris que la puissance et le poids font référence pour comparer les véhicules.  Quoique les puissances affichées par les moteurs diesel et ceux fonctionnant à l’essence n’aient pas de mesure commune.

En adoptant le diesel, le Forester a hérité d’un bloc à peine coupleux à bas régime. Cela a incité les ingénieurs à abandonner la boîte de réduction au profit d’une transmission à six rapports.  Le Forester a donc gagné une prestance sur route qui lui permettra de rivaliser avec les concurrents déjà installés dans les mémoires des chalands.  D’autant que maintenant, les Subaru ont troqué leur légendaire et importante consommation contre un appétit proche de la frugalité.  Les grands rouleurs qui souhaitent un break compact, confortable, sécurisant pourront dorénavant compter sur l’industriel japonais qui était souvent délaissé lors des décisions d’achat. 

Le diesel de deux litres concocté par les motoristes du pays du Soleil levant adopte, bien entendu, l’architecture chère au constructeur en même temps que les solutions éprouvées comme l’injection directe par rampe commune, le turbo à géométrie variable et la culasse multisoupapes.  Le résultat sur la route est étonnant : silence de fonctionnement, absence de vibrations, souplesse et performance des accélérations.  Certains pourraient juste lui reprocher de manquer de dynamisme sous les mille cinq cents tours à cause de la boîte dont les trois premiers rapports gagneraient à être proposés avec un autre étagement. 

Les grands gabarits trouveront de quoi ranger leurs gambettes à l’intérieur.  En reculant le siège du conducteur au maximum, il vous faudra faire plus de deux mètres pour atteindre les pédales et le passager derrière vous disposera encore d’un espace important pour ses genoux.  Seul l’invité au centre à l’arrière pourrait regretter le caractère spartiate de son assise.  La finition intérieure est irréprochable en matière d’ajustage.  Derrière le volant, des cadrans faciles à lire même pour les hypermétropes.  Les commandes tombent sous la main avec une logique confirmée. 

Le bouton d’allumage se retrouve à gauche, à un endroit devenu inhabituel sauf pour les Porschistes.  Une légende du monde automobile raconte que le contact à gauche permettait aux pilotes de course de procéder, en même temps, au lancement du moteur et au passage de la première vitesse.  Avec le Forester, la clef bien logée dans la poche du veston, vous approchez du véhicule.  Un appui sur le bouton noir de la poignée et les portes sont déverrouillées ; vous vous installez.  Après une impulsion sur le démarreur, il vous restera assez de temps pour refermer la portière, attacher votre ceinture, pendant que la procédure de contrôle se déroule, avant que le boxer ne s’ébroue.  Ce seront les seules vibrations qu’il vous laissera vivre. 

Le Forester a également troqué ses deux tambours arrière contre des disques.  Sur les routes mouillées que nous avons empruntées, le Forester s’est montré brillant.  Une fois adoptées la direction particulièrement légère et la douceur de commande de la boîte de vitesses impeccablement guidée, la traction sur les quatre pneumatiques démontre ses avantages d’une façon plus rassurante encore qu’avec les fausses intégrales de type Haldex qui réagissent seulement au moment où il y a perte d’adhérence.  Malgré la permanence des quatre roues motrices, la consommation lors de notre essai est restée loin sous les sept litres aux cent kilomètres. 

Le Forester diesel se reconnaît au premier coup d’œil par l’excroissance sur le capot qui sert de prise d’air pour l’intercooler.  Elle handicape légèrement la vision vers l’avant lors des manœuvres et reflète inexorablement le soleil des journées de ciel bleu.  Rien de bien gênant, en somme !  Les deux points d’attention que l’on aurait envie de signaler aux concepteurs concernent d’une part l’allumage automatique des phares et d’autre part l’adjonction d’une boîte automatique moderne. 

Le Forester n’a jamais eu la prétention de jouer dans la cour des franchisseurs.  S’il se comporte de façon correcte dans les chemins non goudronnés, ce modèle de Subaru propose une solution pour ceux qui veulent atteindre, lors de leurs vacances, la station de ski dont l’accès n’a pas encore été dégagé.  Il induit naturellement une conduite apaisée avec les suspensions réglées pour confirmer le confort plutôt que pour autoriser des chronos, interdits par ailleurs sur nos routes depuis de nombreuses années.

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Octobre 2009

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