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Essai de la Subaru Legacy-Break 2.0D Executive bvm6 FAP - 150 cv

Type : Break
Prix d'achat (modèle testé) : 37.595 €
Couple maxi : 350 Nm à 1.800 tr/min
Puissance maxi : 150 cv à 3.600 tr/min
• Puissance/poids : 65 kW/t
• Puissance/litre : 75 cv/litre
Poids : 1.690 kg
Capacité de traction : 1.700 kg
L x l x h : 4.775 x 1.780 x 1.535 mm
• Surface au sol = 8,50 m2
• Volume capable = 13,047 m3

Émissions de CO2 (test) : 163 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 168 gr/km
• CO = 0,253 gr/km
• NOx = 0,030 gr/km
• HC = 0,160 gr/km
• HC + NOx = 0,190 gr/km
• Particules = 0,001 gr/km
• Bruit passant = 71,9 dB(A)
• EcoScore = 65

Consommations
• du test : 6,2 l/100
• lue à l'ordi : 5,8 l/100
• théorique constructeur : 6,4 l/100
• Test/Ordi : 7 %
• Test/Théorique : -3 %
Autonomie : 65 litres = 1.050 km



 

À sa façon, le petit constructeur japonais parcourt un chemin qui n’est emprunté par aucun de ses concurrents. L’intérêt porté par ses acheteurs se mesure à une once différente de celui attribué aux productions de Toyota par exemple. Subaru fabrique quelque six cent mille voitures par an dont la moitié est utilisée au Japon même. Les distributeurs européens avaient réclamé une motorisation diesel pour doper les ventes. Le constructeur a répondu favorablement à cette demande, de façon prestigieuse !

Enfin, Subaru consomme moins
Les ingénieurs se sont fendus d’un boxer diesel aux quatre cylindres à plat qui offrent une consommation nettement moindre par rapport aux autres moulins du constructeur, carburant à l’essence. Seulement, il n’en sera construit une trentaine de milliers d’exemplaires chaque année, ce qui confine ce bijou à une discrétion assurée. Le deux litres, aux cylindres opposés deux à deux horizontalement qui sont fixés à un vilebrequin court, voit son poids, ses vibrations et les bruits qui en émanent contenus, démontrant par là même les caractéristiques de conduite légendaires des Subaru. Exit les arbres d’équilibrage que l’on retrouve dans les diesels des concurrents. L’inertie est donc faible et les réactions lorsque appuie sur l’accélérateur sont vives.

Les grands rouleurs européens sont invités
L’équilibre naturel du moteur exempt de vibrations et sa faible hauteur qui abaisse le entre de gravité de l’attelage. Premier boxer diesel monté dans une voiture de série, il vient de fêter son deuxième anniversaire et adopte les derniers perfectionnements que l’on connaît aux brûleurs à mazout, à savoir l’injection directe par rampe commune et le filtre à particules. Ce moteur risque d’attirer les acheteurs dans les concessions belges. D’autant que maintenant il est couplé à une transmission manuelle à six rapports qui lui permet de manifester plus facilement ses aptitudes sportives : la présence d’une sixième vitesse efface les commentaires que nous faisions lors de l’essai précédent réalisé en septembre 2008.

Un chouia de modernité
Le bouton poussoir permettant de lancer le moteur se retrouve maintenant à droite et les premières intrusions d’électronique font partie du gadget : le frein à doigt remplace celui à main : il se dégage de lui-même à la première accélération pour autant que vous avez mis votre ceinture de sécurité : sinon, il vous faudra le libérer vous-même de l’index… Une fois sur l’autoroute, le régulateur de vitesse nous a permis de cruiser à l’aise afin de réaliser des prouesses en matière de consommation. Les chiffres que nous avons atteints de 6,2 litres aux cent kilomètres doivent tenir compte du fait que les routes ont été empruntées lors des transhumances vacancières sous des températures de plus de trente degrés. Contrairement à la majorité des essais que nous effectuons, le conditionnement d’air a fonctionné pendant tout le trajet.

Bas dans les tours
Dans les lacets du Jura et des Vosges, la Legacy était à la fête. Elle montait facilement dans les tours sans en avoir trop besoin puisque son couple maximum se rencontre déjà sous les deux mille tours. Son châssis, son architecture symétrique, la précision du train avant et les quatre roues motrices font le reste… La Legacy se révèle agile et redoutable quand le pied droit cherche les chronos. Du plaisir sans le moindre conteste.

Se démarquer au volant d’une voiture
Subaru est synonyme de quatre roues motrices en permanence et de robustesse. La Legacy que nous avons testée présente des caractéristiques impressionnantes de douceur, de silence et d’efficacité. Elle se démarque aussi par la rareté de sa présence sur les routes. Au volant d’une Subaru, il y a peu de risque que vous croisiez tous les jours la même voiture que la vôtre, ce qui est loin d’être le cas de ceux qui roulent en tudesques.

Réduction de bruits
En plus du boxer, rappelons les quelques attributs qui fabriquaient la légende des Subaru avec leur tenue de route en toutes circonstances, leur solidité et leur silence de fonctionnement : il s’agit de la transmission intégrale, la symétrie de la structure de l’auto et les fenêtres latérales sans montants intermédiaires. Ces dernières ont été abandonnées et la ligne des Subaru rejoint maintenant celles de toutes les voitures pour des raisons de sécurité. Au passage, les sifflements aérodynamiques ont été atténués.

Un break qui peut charger
L’habitacle se fait remarquer par son ambiance feutrée, cossue en même temps que discrète et sans prétention. L’allumage automatique des phares et des essuie-glaces complète les accessoires habituels apportant une touche de confort au quotidien qui n’existait pas ces dernières années. Le coffre offre un volume de chargement important et cache sous le plancher une roue de rechange à galette. Dommage que le tendelet du coffre soit trop léger et irritant à utiliser.

Et le budget…
La suspension est souple et l’assistance électrique de la direction la rend particulièrement légère dans les manœuvres. Les chaussées dégradées par des nids de poule sont avalées sans heurts : toutefois, les bruits de roulement ternissent le tableau de calme que l’on découvre à l’arrêt. Les Subaru ne sont pas bon marché à l’achat, quoique… Le constructeur japonais offre la version Executive au prix des entrées de gamme d’appel des tudesques aux quatre roues motrices. Jusqu’ici, la valeur de revente des modèles essence imposait à ses acheteurs de la garder pendant de longues années. Gageons que l’arrivée du diesel modifie quelque peu la donne.

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Juillet 2010

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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