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Essai du Suzuki Jimny 1.5 DDiS X-Citement bvm5 - 86 cv


Type : Tout-Terrain
Prix d'achat (modèle testé) : 17 399 €
Couple maxi : 200 Nm à 1 750 tr/min
Puissance maxi : 86 cv à 3 750 tr/min
  • Puissance/poids : 50 kW/t
  • Puissance/litre : 59 cv/litre
Poids : 1 253 kg
Capacité de traction : 1 300 kg
L x l x h : 3 665 x 1 600 x 1 705 mm
  • Surface au sol = 5,86 m2
  • Volume capable = 9,998 m3

Émissions de CO2 (test) : 199 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 162 gr/km
  • CO = 0,110 gr/km
  • NOx = 0,018 gr/km
  • HC = 0,202 gr/km
  • HC + NOx = 0,220 gr/km
  • Particules = 0,019 gr/km

Consommations
   • du test : 7,5 l/100
• théorique constructeur : 6,1 l/100
• Test/Théorique : 23 %
Autonomie : 40 litres = 530 km

 

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Le Jimny, successeur amélioré du Samurai de Suzuki, est aussi affublé du surnom de 4x4 des villes.  Il doit ce pseudonyme à sa petite taille qui lui permet de se garer dans un mouchoir de poche et à sa maniabilité qui le fait se faufiler dans la jungle urbaine grâce, entre autres, à son diamètre de braquage étonnamment court assisté d’une direction efficace.  Il semblerait que les concepteurs ont imaginé le Jimny pour être l’outil privilégié des femmes dans la cité.  Le Jimny fut concocté comme un véhicule de loisirs fonctionnel et compact, proposé à un prix mesuré.  S’arrêter là serait une injure aux ingénieurs nippons qui ont en effet produit une machine extraordinaire pour également s’éclater hors des avenues ou des ruelles de la capitale. 

Routes et sous-bois…
Grâce à son poids ridicule pour un engin aux réelles capacités de franchisseur, le conducteur ou la conductrice d’un Jimny osera se perdre en dehors du bitume sans redouter de rester en rade.  Conseillons néanmoins à ceux que l’aventure intéresse de chausser leur Suzuki de pneus adéquats : il en existe aujourd’hui qui peuvent être utilisés dans toutes les aires de jeux, qu’elles soient citadines, routières ou campagnardes.  Le Jimny est souvent décrié pour ses faibles aptitudes sur autoroutes.  Nous avions quelques craintes parce que nos itinéraires nous imposaient d’en suivre quelques-unes pendant notre essai.  Nous avons été bluffés par le comportement du Jimny que nous avons toutefois fait caracoler à cent dix kilomètres à l’heure pour continuer de converser dans l’habitacle.  La boîte à cinq rapports laisse le brûleur à mazout s’exprimer librement et il n’est plus nécessaire de mettre la radio : les oreilles sont alimentées en sonorités de toutes sortes. 

Pas si petit que ça…
À ces régimes, les consommations sont évidemment restées contenues à 7,5 litres aux cent kilomètres alors que nous étions deux adultes d’un quintal chacun à bord.  L’expérience qui nous a fait sourire fut celle des courses pour la semaine réalisée dans une des grandes surfaces du Brabant wallon.  C’est en arrivant avec le chariot plein que nous avons pris conscience que le coffre du Jimny est vraiment très petit.  Qu’à cela ne tienne : Hop !  On enlève l’appuie-tête d’un des dossiers arrière avant de rabattre ce dernier et là, c’est la plaine mongole qui se dégage pour engouffrer les victuailles.  Nous aurions aisément pu charger un second caddie… 

Il adore la montagne…
Le moteur, emprunté dans la banque d’organes de Renault, développe une puissance de 86 cv et surtout un couple de deux cents newtons-mètres dès 1750 tours par minute.  Il y a de la souplesse disponible dans les très bas régimes qui sera utilisée différemment que l’on arpente les rues urbaines ou que l’on tente, en toute illégalité, une traversée brabançonne en suivant l’un ou l’autre chemin GR.  Remarquons que le Jimny se sent à l’aise dans les sentes escarpées où la transmission viendra le seconder en fonction des besoins.  La montagne doit être idéale pour le Jimny qui vous conduira sans encombre à votre destination.

Capable de tracter plus lourd que lui…
Utilisé la plupart du temps en mode deux roues motrices pour contenir la consommation, le Jimny peut, à moins de cent kilomètres à l’heure, passer en mode 4x4.  Ce mode sera entre autres, utilisé sur les routes rendues glissantes par de fortes pluies, par la neige ou des plaques de verglas.  Quand il s’agit de se sortir d’une situation difficile, le réducteur peut être enclenché à l’arrêt.  Même s’il a un look de jouet, le Jimny est un engin d’une efficacité rare.  C’est en connaissance de cause que les pompiers d’une certaine commune du littoral belge l’ont préféré à d’autres modèles plus lourds.  Une capacité de tracter 1300 kg, l’assurance de ne jamais s’ensabler grâce à sa légèreté et quelques astuces de conduite comme choisir sa trajectoire, prendre des virages larges, maintenir un bon régime de moteur ou encore accélérer progressivement.  Tout du connu pour qui a l’habitude des pièges du hors-pistes. 

Sobriété et solidité…
De par sa conception simplifiant nombre de données, le Jimny est rustique dans son confort pour les lombaires.  Les suspensions à ressorts hélicoïdaux ont apporté un bien-être que ne délivrait pas le Samurai. Dans l'habitacle, ne vous attendez pas à découvrir l’ordinateur de bord, ni l’allumage automatique des phares ou des essuie-glaces, ni le GPS, ni la climatisation bizone, ni les mémoires du siège du conducteur et des rétroviseurs extérieurs.  Non !  L’industriel japonais s’est contenté de l’essentiel et l’a présenté avec sobriété.  Le Jimny, c’est du costaud, du solide fait pour durer longtemps si vous en prenez soin. 

Instrumentation dépouillée…
L’équipement de la version X-Citement que nous a réservée l’importateur comprend standard l’ABS, l’airco, le radio-CD, la clef à commande à distance, la peinture métallisée, les jantes en aluminium et les phares antibrouillards.  L’intérieur est bien assemblé et les plastiques durs sont majoritaires.  Les rangements sont ténus et peu nombreux.  Le tableau de bord est pertinemment agencé pour donner les informations utiles, sans plus.  Pas besoin non plus de capteurs de parking : les limites de du Jimny sont parfaitement repérables se garer devient un jeu d’enfant même quand on n’a pas le compas dans l’œil…

Garanties
L’importateur belge défend depuis plusieurs années une politique de vente simple et efficace en offrant une garantie et une assistance de trois ans, une assurance typique et un financement.  Souvent les acheteurs sont des jeunes qui se lancent dans la vie et Suzuki les chouchoute.  Qui sait !  Après un Jimny, garanti pendant six ans contre la corrosion, viendra peut-être le moment d’un Vitara.  Les évolutions de l’existence passent par des chemins dans lesquels le Jimny se sent aussi à l’aise…

 

 

© André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Novembre 2009

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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