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Essai de la Toyota Corolla-Verso 2.2 D-4D Sol Pack bvm6 - 136 cv

Type : Monovolume 7 places
Prix d'achat du modèle testé : 39 840 €
Puissance maxi : 136 cv à 3600 tr/min
Couple maxi : 310 Nm à 2 000 tr/min
Poids : 1 605 kg

Autonomie : 55 litres = 750 km
Consommations
   • du test : 7,3 l/100
   • lue à l'ordi : 4,8 l/100
   • théorique constructeur : 4,9 l/100
   • Test/Ordi : 52 %
   • Test/Théorique : 49 %

Puissance/poids : 62 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 194 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 170 gr/km
  • CO = 0,100 gr/km
  • NOx = 0,220 gr/km
  • HC = 0,010 gr/km
  • HC + NOx = 0,230 gr/km
  • Particules = 0,017 gr/km

 


 

Toyota décide enfin de s’attacher au marché européen en lui réservant des modèles typiques, conçus pour les Européens, pour leurs routes, leur mentalité.  Le Corolla Verso existe maintenant en deux versions : celle construite au Japon et l’autre, destinée exclusivement au Vieux Continent, imaginée au centre de design ED2 de Sophia-Antipolis dans le sud de la France.  Elle est fabriquée sur une plateforme inédite en Turquie, à Adapazari.  Puis, il y a aussi que Toyota s’intéresse avec le Corolla Verso au Monde particulier des monovolumes à sept places.  Sept places, mais alors avec un coffre à dimensions réduites.  Comme à l’accoutumée, Toyota se démarque par son efficacité fonctionnelle. 

En réalité, le Corolla Verso d’Europe a pris de l’embonpoint par rapport au premier Corolla Verso mis en vente.  Celui-ci se manifeste à l’extérieur par des centimètres en plus dans les trois dimensions, dont quinze pour la longueur.  Les lignes se sont également acérées.  Le changement le plus important se retrouve à l’intérieur où la modularité, inédite auparavant chez Toyota, a métamorphosé la donne.  Le Toyota Easy-7 flat répond à la demande croissante des acheteurs de pouvoir adapter le véhicule à leurs besoins : de la place avec un plancher plat lors de déménagement de pièces encombrantes, des sièges en pagaille pour déplacer la famille et les potes qui s’y joignent à l’occasion. 

En plus de la facilité exemplaire des changements, notons que pas moins de trente-deux combinaisons sont proposées avec les cinq sièges arrière, chacun se manœuvrant d’une seule main.  Les dossiers de la seconde rangée s’inclinent à trente degrés et les assises coulissent sur vingt-quatre centimètres.  Toutefois, une proposition de modification concerne le cache-bagage dont la manipulation est peu aisée et dont les trois plastiques qui le relient aux appuie-tête mériteraient un matériau plus décent.  Par contre, bravo pour l’originalité du tableau de bord, l’ambiance de l’habitacle, la facilité d’accès au troisième rang, l’ergonomie des commandes, dont le pommeau surélevé de changement de vitesse qui tombe parfaitement sous la main et dont la douceur et la précision sont monnaie courante chez le constructeur japonais.  Il en sera qui regretteront sans doute les plastiques durs… 

La sécurité n’est pas de reste dans le Corolla Verso : en plus des maintenant traditionnelles aides à la conduite, épinglons les neuf airbags de série, dont celui qui protège les genoux du conducteur.  Le véhicule confié par l’importateur disposait de la caméra avant, à cent quatre-vingts degrés dont l’usage est souverain lorsque l’on sort d’une ruelle ou d’un garage aveugle.  Grâce à des prismes intégrés, trois images apparaissent sur l’écran du GPS : une vers l’avant, la deuxième à gauche et la troisième à droite.  Plus besoin de miroirs panoramiques de l’autre côté de la route : c’est magique.  Une seconde caméra, à l’arrière, informe le pilote lors des manœuvres de parking.  Ces équipements, généralement absents dans les véhicules compacts grèvent le prix d’achat, en échange, il est vrai, d’un confort d’utilisation de plus en plus prisé par les utilisateurs. 

Parlons d’abord du système GPS.  Il est assurément un des meilleurs sur le marché, tant par sa simplicité d’utilisation que par la réactivité lors de changement d’itinéraire.  Malheureusement, pour des raisons de sécurité pour le moins contestables, il faut que la voiture soit arrêtée pour introduire ou modifier une étape.  L’intention est louable d’empêcher l’automobiliste de manipuler les commandes pendant qu’il conduit.  Le système mémorise quelque six destinations appelables en roulant, c’est appréciable.  Toutefois, le copilote est aussi manchot que le conducteur une fois en mouvement.  C’est dommage pour ceux qui apprécient les étapes fortuites : dans ce cas, l’arrêt préalable est de rigueur. 

Le deux litres deux diesel est brillant.  Il y a du couple disponible dans toutes les situations, d’autant que la boîte à six rapports se délecte des changements nombreux et sportifs tout autant que des paresses pour autant que le pied droit soit léger aux très bas régimes.  Le train avant est équipé de jambes de force de type McPherson.  Elles sont complétées, ainsi que l’essieu de torsion arrière, de ressorts hélicoïdaux et d’une barre stabilisatrice.  La direction, hydrauliquement assistée, et les voies élargies donnent à l’ensemble un tempérament particulièrement enjoué qui rompt avec les remarques d’antan sur la tenue de route des monospaces.  Les progrès sont évidents. 

La volonté de Toyota de correspondre aux attentes des automobilistes européens et la qualité des productions ne sont plus à démontrer.  D’ailleurs, le constructeur et l’importateur s’associent pour prouver leur foi dans leur offre en proposant cinq ans de garantie limitée toutefois à cent cinquante mille kilomètres. 

 

Avril 2008



 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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