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Essai du Toyota Rav4 2.2 D-4D Cross-Sport bvm6 - 136 cv

Type : SUV
Prix d'achat (modèle testé) : 32 959 €
Couple maxi : 310 Nm à 2 000 tr/min
Puissance maxi : 136 cv à 3 600 tr/min
  • Puissance/poids : 60 kW/t
  • Puissance/litre : 61 cv/litre
Poids : 1 665 kg
L x l x h : 4 315 x 1 815 x 1 665 mm
  • Surface au sol = 7,83 m2
  • Volume capable = 13,040 m3

Émissions de CO2 (test) : 244 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 175 gr/km
  • CO = 0,200 gr/km
  • NOx = 0,190 gr/km
  • HC = 0,010 gr/km
  • HC + NOx = 0,200 gr/km
  • Particules = 0,002 gr/km

Autonomie : 60 litres = 650 km
Consommations
   • du test : 9,2 l/100
   • lue à l'ordi : 7,2 l/100
   • théorique constructeur : 6,6 l/100
   • Test/Ordi : 28 %
   • Test/Théorique : 39 %

 


 

Ayant abandonné le modèle trois portes de son RAV4 (Recreationnal Active Vehicle with 4 wheel-drive) à Suzuki, Toyota embourgeoise son 4x4 et le présente ici dans une robe Cross-Sport cossue et confortable.  Pas mal de clients convaincus un temps de leur Golf mais n’y retrouvant pas le développement qu’ils en attendaient se sont tournés, selon les dires des communicateurs de la marque tudesque, vers le Rav4 avec ses cinq portes.  Celle de l’arrière perd enfin sa roue de secours encombrante et conserve pourtant son ouverture inadéquate vers le trottoir.  Quand il faut charger le coffre volumineux à souhait en ville, il vaut mieux se garer à contresens. 

L’astuce utilisée par Toyota pour la transmission réside dans une série de capteurs qui surveillent la vitesse du véhicule, l’angle de braquage des roues, le rapport engagé, le régime et surtout le couple du moteur ainsi que la position du papillon des gaz.  Avec ces informations, un calculateur décide en continu comment répartir la motricité.  Sur autoroute sèche, le Rav4 se comporte comme une traction avec les économies de carburant qui en découlent.  Au démarrage, quarante-cinq pour cent du couple passent à l’arrière.  Entre ces deux limites, les conditions de circulation vont infléchir le passage de la puissance instantanément.  Ce qui fait que l’ondée inopinée convertira le SUV en quatre roues motrices sans que vous ne vous en rendiez compte.  Il y a cependant une astuce pour vous rassurer lorsque la route est glissante, c’est d’imposer le blocage du différentiel entre les essieux pour disposer de facto de la transmission intégrale sous les quarante kilomètres à l’heure. 

Le Rav4 embarque aussi d’autres aides pour éviter les manœuvres insolentes.  La direction assistée électriquement et le contrôle de stabilité veillent au grain.  Un lâcher brutal de l’accélérateur en virage enclenche immédiatement l’alerte qui vous rappelle que vous devriez conduire avec attention.  Quand vous souhaitez prendre une courbe à vive allure, la pédale de droite ne répond pas à votre demande et elle vous force à ralentir l’allure.  Le volant se raffermit et rend difficiles les mouvements inadéquats lorsqu’il y a un risque de sous-virage ou de dérapage.  Voilà des gages de sécurité pour une conduite respectueuse sur nos routes. 

Le moteur deux litres deux D-4D de cent trente-six chevaux merveille dans cette carrosserie.  Il offre une bonne souplesse à bas régime, des performances appréciables et un silence de fonctionnement étonnant.  Ce bloc est coupleux à souhait et s’accorde parfaitement à la boîte dont les six rapports sont idéalement étagés.  La conception du Rav4 remonte à une quinzaine d’années : tiendra-t-il encore longtemps la dragée haute aux nouveaux concurrents qui débarquent sur le marché ? 

La tendance confirmée de Toyota de présenter à l’ordinateur de bord des chiffres qui manquent de sincérité n’arrive plus à masquer les consommations importantes du Rav4, même mené en respectant les conseils conduite économe.  Plus de neuf litres aux cent alors que le tableau de bord affiche sept litres !  Trente pour cent d’inexactitude sont indignes pour le premier constructeur au monde…  D’autant que les rejets réels de CO2 frôlent les deux cent cinquante grammes au kilomètre. 

Les suspensions du Rav4 sont de type McPherson à l’avant et à double triangulation à l’arrière.  En dehors du bitume, le choix des pneus, la garde au sol et les débattements limités seront des gênes certaines.  Sur route, l’Empêcheur de Survirer en Paix qui s’enclenche très rapidement confinera les dérives intempestives du conducteur.  Par contre, sur autoroute, la grande épaisseur des pneumatiques induira des rebondissements permanents, pourtant faciles à contrôler.  Le Rav4 est lourd, haut sur pattes : il ne se conduit certes pas comme une berline qui aurait de plus les quatre roues directrices. 

La finition de la version Cross Sport n’accepte aucune critique.  Les sièges en Alcantara et cuir, le système intégrant la radio, le GPS, la téléphonie BlueTooth® confirme tout le bien que l’on pense de ces productions japonaises.  Certains regretteront évidemment que le GPS ne puisse se contrôler quand le véhicule avance : il s’agit là d’un gage de sécurité.  Toutefois, il accepte volontiers que vous introduisiez vos étapes à l’avance et vous pourrez aller les reprendre pendant votre itinéraire.  La radio permet de mémoriser son lot de stations préférées, dont la recherche se commande au volant.  Une fois la connexion de votre téléphone mise au point, vous pourrez entrer et sortir du Rav4 et retrouver vos réglages immédiatement. 

 

 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Septembre 2008


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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