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Essai de la Toyota IQ 1.0 VVT-i Sol bva6 CVT - 68 cv

Type : Citadine
Prix d'achat (modèle testé) : 16 590 €
Couple maxi : 91 Nm à 4 400 tr/min
Puissance maxi : 68 cv à 6 000 tr/min
  • Puissance/poids : 53 kW/t
  • Puissance/litre : 68 cv/litre
Poids : 935 kg
Capacité de traction : 0 kg
L x l x h : 2 985 x 1 680 x 1 500 mm
  • Surface au sol = 5,01 m2
  • Volume capable = 7,522 m3

Émissions de CO2 (test) : 147 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 110 gr/km
  • CO = 0,120 gr/km
  • NOx = 0,040 gr/km
  • HC = 0,020 gr/km
  • HC + NOx = 0,060 gr/km
  • Particules = 0,000 gr/km
  • Bruit passant = 70,2 dB(A)
  • EcoScore = 74

Consommations
   • du test : 6,3 l/100
   • lue à l'ordi : 6,1 l/100
   • théorique constructeur : 4,7 l/100
   • Test/Ordi : 3 %
   • Test/Théorique : 33 %
Autonomie : 32 litres = 510 km

Compteur vitesses : erreur moy = 10 %
 •  30 km/h cmptr = 26 km/h réels
 •  60 km/h cmptr = 55 km/h réels
 •  90 km/h cmptr = 83 km/h réels
 •120 km/h cmptr = 112 km/h réels

 

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Nicolas Hayek, le génial inventeur libanais de la montre Swatch, voulait, déjà en 1990, en reproduire le concept dans le monde automobile.  Après plusieurs fins de non-recevoir de la part de grands constructeurs tels que PSA, Renault, VW, GM, c’est le consortium Mercedes-Benz qui misa enfin sur la Smart (Swatch Mercedes ART).  Cela se passait en 1996.  La première Smart est sortie 1998 et elle est restée seule dans ce créneau particulier pendant une décennie avant l’arrivée de l’IQ du géant japonais Toyota qui revisita les épures et les aménagea de façon astucieuse pour damer le pion de la pionnière sur son propre terrain.  Comparer deux véhicules dont la conception a dix ans d’écart est aujourd’hui une hérésie. 

Les empattements courts sont particulièrement rudes pour les lombaires sur les longues distances autoroutières.  C’est une des raisons qui confinent ces petits engins à la ville.  Toutefois, l’IQ corrige les esquisses de sa devancière en allongeant à peine les dimensions et surtout en augmentant le diamètre des roues.  De plus, la conception des sièges accentue le confort !  Abandonnant l’idée d’une strictement deux places, les ingénieurs nippons ont fait le pari d’une quatre places dans une voiturette de moins de trois mètres.  Sans difficulté, trois adultes prennent leurs aises.  L’ingéniosité se manifeste grâce à quelques réflexions inhabituelles dans le monde de la voiture. 

Quelques centimètres en longueur et en largeur font que les gambettes du quatrième passager peuvent momentanément se glisser à droite du dossier du conducteur.  La planche de bord évidée de sa boîte à gants et les longues glissières du siège du passager avant facilitent la disposition décalée des deux assises de droite.  Placés en quinconce, les voyageurs profitent d’un espace confortable pour leurs jambes.  Le réservoir d’essence de 32 litres de contenance s’est métamorphosé en matefaim de 12 centimètres d’épaisseur afin de se loger sous les sièges avant.  La crémaillère de la direction est montée au-dessus du moteur.  Le système de ventilation et les dossiers ont été inventés pour gagner du volume indispensable. 

Les rangements intérieurs furent même délaissés…  Enfin, la malle restera anecdotique quand l’IQ sera envahie d’humains.  Évidemment, pour déplacer deux personnes, le coffre pourra s’aménager en fonction des bagages à transporter.  Pour les clubs de golf, replions les dossiers en glissant les appuie-tête dans les deux échancrures libérées par la découpe contre la paroi.  Utilisons plutôt les sièges pour éviter que des objets fragiles ne se dispersent à cause des changements successifs de direction. 

Quelques défauts mineurs apparaissent à l’utilisation au quotidien.  Le matériau brillant employé pour garnir la console centrale est particulièrement déplaisant par grand soleil : c’est un véritable miroir qui reflètera les luminaires de la ville ou le ballet des essuie-glace par temps de pluie.  Le passager ne profitera néanmoins pas de l’horloge digitale masquée à gauche du volant. 

La tenue de route de l’IQ (disons Aïe Kiyou) bénéficie des voies élargies tant à l’avant qu’à l’arrière.  D’autant plus que le toit de l’engin culmine à 150 cm du tarmac abaissant le centre de gravité par rapport à la Smart de comparaison.  Un essieu de torsion entre les roues arrière les maintient solidement sur le bitume grâce aussi à l’excellence des suspensions.  La ville, c’est bien la destination privilégie de l’IQ.  Elle s’y sent chez elle !  Cinq mètres carrés au sol, cela se faufile et ça se gare facilement.  Quand vous y ajoutez un rayon de braquage lilliputien, vous autorisez les demi-tours sur place. 

Les matériaux intérieurs sont de qualité même si l’on regrette les plastiques durs en contrefort des portes.  Les assemblages sont dignes de ce que Toyota propose d’habitude : excellent !  Le cuir bordant les fauteuils cède les assises au tissu qui sera plus confortable quand la météo en est au gel ou à la canicule.  Le volant est seulement réglable en hauteur, sur une course limitée.  Les deux custodes et la lunette sont en verre foncé afin de cacher aux yeux indiscrets les objets qui seraient laissés dans le coffre. 

Proposée avec un trois cylindres carburant à l’essence, d’un litre de cylindrée, l’IQ, qui pèse moins d’une tonne à vide est suffisamment vive pour s’insérer dans les situations normales rencontrées sur nos routes où la vitesse est contrôlée.  Pas question de participer aux courses de côte ni aux compétitions avec les grandes routières.  Ce moteur a été calibré pour réduire les rejets de dioxydes de carbone sous la barre théorique des cent grammes par kilomètre.  La valeur de l’écoscore de 74 démontre à l’envi que la réduction de poids est une des pistes à envisager pour le futur. 

Le modèle réservé par l’importateur disposait de la boîte CVT à variation continue.  Elle invite à une conduite calme tout en acceptant des accélérations ponctuelles qui impacteront la consommation.  Quoique !  Le régime du couple maximum, haut perché à 4.800 tours par minute, sous-entendrait qu’il faille augmenter le niveau sonore à l’intérieur pour profiter de la sobriété du mille centimètres cubes. 

Les options incluses dans l’offre Toyota méritent un coup d’œil : elles expliquent partiellement le prix imposant de l’IQ par rapport aux solutions moins onéreuses comme l’Aygo ou la Yaris.  Notons que le public visé par l’IQ est celui qui s’intéresse à la 500, à la Mini ou encore à la Smart.  Des couleurs vives pour les revêtements intérieurs pourraient faire des ravages en matière de vente, pour autant que les coloris soient aussi « tendance » que la carrosserie.  Et puis, il restera à cultiver les cabriolets, les IQ électriques…

 

 

 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Juin 2009


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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