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Essai du Toyota UrbanCruiser 1.4 d-4D Sol bvm6 AWD-FAP - 90 cv


Type : SUV urbain
Prix d'achat (modèle testé) : 26 535 €
Couple maxi : 205 Nm à 1 800 tr/min
Puissance maxi : 90 cv à 3 800 tr/min
  • Puissance/poids : 50 kW/t
  • Puissance/litre : 66 cv/litre
Poids : 1 315 kg
Capacité de traction : 800 kg
L x l x h : 3 930 x 1 725 x 1 540 mm
  • Surface au sol = 6,78 m2
  • Volume capable = 10,440 m3

Émissions de CO2 (test) : 159 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 130 gr/km
  • CO = 0,190 gr/km
  • NOx = 0,010 gr/km
  • HC = 0,190 gr/km
  • HC + NOx = 0,200 gr/km
  • Particules = 0,002 gr/km
  • Bruit passant = 68 dB(A)
  • EcoScore = 69

Consommations
   • du test : 6,0 l/100
   • lue à l'ordi : 5,1 l/100
   • théorique constructeur : 4,9 l/100
   • Test/Ordi : 18 %
   • Test/Théorique : 22 %
Autonomie : 42 litres = 700 km

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Seulement un litre quatre de cylindrée !  Étonnant !  Assurément, les relances de l’Urban Cruiser démontrent une vitalité athlétique que sa complexion bréviligne n’aurait pas permis de soupçonner.  C’est exactement à ces caractéristiques ambivalentes que Toyota fait appel pour attirer le chaland.  Jonglant entre ses contre intuitivités, l’industriel japonais coud ses communications de marketing dans de la dentelle.  Que dire en effet de sa capacité à se produire parmi les plus gros et les plus pollueurs tout-terrain de la planète, à se démarquer à côté de son concurrent sportif, Honda, avec sa technologie hybride et à se faire reconnaître aujourd’hui au milieu des constructeurs les plus respectueux de l’environnement ?  Dans ce contexte, l’Urban Cruiser est annoncé comme un 4x4 écologique des villes, à transmission intégrale que d'aucuns apprécieront sur les pavés mouillés des cités du Nord. 

Concepteur d’une ligne de fabrication des plus rentables de l’histoire de l’automobile, Toyota avait imaginé, déjà avant 1994, ce que le Rav4 modifierait dans le paysage automobile mondial.  Qui aurait envisagé que les amateurs des Golf de l’époque quitteraient leur modèle fétiche pour s’encanailler d’une roue de secours bien visible sur le hayon.  Le Rav4 s’est décliné en diesel, en essence, en trois et quatre portes avant de s’embourgeoiser en volume.  Toyota a même confié au champion japonais des véhicules compacts, Suzuki, la poursuite de la légende des trois portes en se focalisant, pour lui-même des couches huppées de la clientèle plutôt nanties du portefeuille.  Les clients s’orientant vers d’autres cieux et le marasme annoncé dans l’aventure de l’automobile ont amené les ingénieurs nippons à explorer une niche inédite : l’Urban Cruiser est là pour satisfaire les citadins dans leurs élans écolos ! 

Le mélange des genres apporte nombre de réponses à celui qui cherche le moyen de transport qui l’accompagnera dans les quelques années à venir.  La consommation et les rejets mesurés de produits toxiques, le volume disponible à l’intérieur et sa modularité, les ivresses passagères lors des accélérations, le look qui singularise sont des attirances reconnues au moment de se décider pour une nouvelle voiture.  Tant le monde de l’entreprise favorise-t-il les monocorps et les breaks traditionnels, puissants et confortables, tant le particulier s’oriente-t-il vers la nouveauté. 

Ce qui rend le petit diesel si performant, ce sont les caractéristiques mêmes de l’engin !  Moins de quatre mètres en longueur, un poids limité à un peu plus d’une tonne trois, une transmission à six rapports courts, nonante chevaux à moins de quatre mille tours par minute et un châssis rigoureux forment une équation gagnante dans les rues et sur les trottoirs.  Il reste une ombre au tableau avec le rayon de braquage trop important qui oblige à jongler avec le pommeau de la boîte de vitesse lors des manœuvres : il arrive même de devoir s’y reprendre à deux fois pour se garer en épi le long de la route.  Bien qu’avec quelque expérience, on anticipe facilement…

En adoptant les attitudes du bon père de famille, l’Urban Cruiser se révèle être une parfaite traction.  Lorsqu’une glissade apparaît, la puissance est partiellement dirigée vers les roues arrière.  Sous les 40 km/h, le conducteur peut même imposer un partage équitable 50/50 entre les deux essieux.  Les jours de pluie ou de verglas, veillons à conserver une allure prudente et l’Urban Cruiser nous conduira à destination en toute sérénité.  Avec ce modèle, Toyota fait la part belle aux consommations mesurées.  Un indicateur de changement de vitesse prévient le pilote du meilleur rapport à choisir.  Dommage que le régulateur ne fasse pas partie de la donne qui apporterait, lui aussi, une tranquillité d’esprit par rapport aux nombreux radars semés le long des itinéraires. 

L’Urban Cruiser n’est pas uniquement un SUV réfléchi pour la ville.  Sur les autoroutes de transition entre les agglomérations, il démontre ses capacités à déplacer confortablement quatre adultes sur des trajets plus importants.  Sur les régionales, il manifeste une vivacité et une tenue de route digne d’un véhicule équilibré du vingt-et-unième siècle.  L’espace intérieur laisse le champ libre aux genoux des passagers et aux bagages dans le coffre.  La facture des finitions est bonne malgré les nombreux plastiques durs, le confort des sièges aussi.  Le navigateur conçu par Aisin est plus élémentaire que ceux que l’on découvre habituellement dans les Toyota tout en offrant pourtant la connexion BlueTooth® et l’écran tactile. 

L’austérité de l’intérieur tout noir profite des cerclages des ouïes de ventilation sombre qui ne se reflètent pas dans les vitres latérales au droit des rétroviseurs.  L’instrumentation est originale dans sa présentation, le compte tour à droite et le tachymètre à gauche dans le même écran.  Espérons qu’à l’avenir, Toyota développera une gamme plus chaleureuse dans les coloris intérieurs comme la proposent certaines concurrentes.  La prise USB pour brancher l’iPod est déjà prévue actuellement.

L’Urban Cruiser profite du sérieux des productions de Toyota auquel l’importateur belge confère ses cinq ans de garantie, démontrant par là la confiance qu’il prête à ce nouveau modèle vendu à des tarifs peu habituels pour des véhicules de ce gabarit. 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Juin 2009


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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