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Essai de la Volvo C70 T5 Summum bva5 - 230 cv
Type : Coupé Cabriolet
Prix d'achat du modèle testé : 46.300 €
Puissance maxi à 5.000 tr/min
Couple maxi : 320 Nm dès 1.500 tr/min
Poids : 1.725 kg
Autonomie : 62 litres = 625 km
Puissance/Poids : 97,97 kW/t
Émission de CO2 (test) : 236 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 234 gr/km
• CO = 0,142 gr/km
• NOx = 0,008 gr/km
• HC = 0,031 gr/km

 

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Volvo s’est créé un solide nom dans le monde des coupés grâce, entre autres, à la fameuse P1800 conduite par Roger Moore dans le rôle de Simon Templar, alias Le Saint.  Apparue en 1961, la Volvo P1800 s’est démarquée des sportives européennes par ses qualités, conformes à la réputation de la marque, de solidité, d’endurance et de confort.  Les rivales, au début des années soixante, étaient Alfa Romeo Giulia Spider, Facell 3, Lancia Flavia Sport Zagato, Lotus Elan 1600, MGB, Morgan Plus 4 Tourer, Porsche 356B et autre Triumph TR4…

Volvo s’est toujours déclaré en faveur de la sécurité, c’est bien connu !  Avec le modèle C70, le constructeur suédois perpétue son credo.  Et tant pis pour les percées technologiques !  Le département des recherches et des développements oriente ses travaux vers la quiétude.  C’est parfois dommage, car les élans proposés il y a une décennie par Volvo s’essoufflent par rapport à la concurrence. 

Prenons comme exemple le GPS.  Volvo l’a placé idéalement sur le tableau de bord pour conserver la vision de la route.  Les destinations européennes sont incluses dans le système depuis belle lurette.  La commande se trouve au volant à droite.  Après quelques moments de prise en main, les manipulations se font aisément !  Ce serait sans compter sur la programmation qui tarde à s’améliorer et sur les écrans qui accusent un retard considérable sur les offres des concurrents.  Les changements de préférences, la vision globale d’un itinéraire européen sont des lacunes difficiles à tolérer aujourd’hui…  La boîte automatique d’un autre siècle mérite également un regard attentif de la part des ingénieurs suédois, d’autant plus que la banque de données Ford est à disposition pour faire évoluer les produits. 

Ces quelques considérations critiques mises à part, la C70 affirme les valeurs Volvo haut et fort…  Un design reconnaissable entre tous, une aptitude à se démarquer de toute concurrence et la traditionnelle sécurité mise en évidence sont le lot de la jeune fille de Gothembourg.  Après avoir revu sa gamme avec une approche neuve depuis quelques années, Volvo répond aujourd’hui à l’engouement du public pour les cabriolets coupés.  La C70 de la nouvelle génération va faire tourner les têtes.  L’élégance est au rendez-vous, la « patte » Volvo aussi.  C’est l’équipementier Webasto qui réalise le toit rétractable en trois éléments.  La voiture doit être à l’arrêt afin que la commande électrique puisse modifier la destination du véhicule.  Il faut d’ailleurs trente secondes pour que l’opération ait lieu. 

La C70 T5 testée, reprend le deux litres et demi turbocompressé déjà essayé dans la Ford Focus ST.  Cette fois, il est accouplé à une boîte automatique à cinq vitesses, anachronique, qui brille surtout par ses réactions nonchalantes.  Parce que chez Volvo, le tempérament n’est jamais synonyme d’imprévisibilité comme l’affirme Patrick Widertrand, le chef du projet C70.  Volvo s’est attaché dans cette étude à faire la synthèse des accidents auxquels les cabriolets sont exposés pour analyser et décider des moyens qui sont mis en œuvre pour protéger les passagers.  Un solide longeron de plancher, transversal, relie les montants latéraux renforcés.  Les marchepieds sont surélevés pour offrir plus de résistance.  Les portières adoptent un profilé en acier en diagonale.  En cas de violent, une charge pyrotechnique libère des arceaux métalliques au dossier des sièges arrière. 

À peine assis, le grand volant épais montre à l’envi que la solidité est du voyage.  Grâce à une météo variable, nous avons eu la chance de profiter du plein beau soleil sur la moitié du parcours et de la pluie battant en continu pendant une journée.  Si la C70 avait présenté des incertitudes en version ouverte, elle s’est révélée redoutablement stable lorsque le toit fut en place.  Libérant par la même occasion un volume appréciable dans la malle.  Une autre astuce intéressante apparaît lors de la condamnation centralisée des portes.  Celle-ci verrouille également la boîte à gants, ce qui permet de laisser quelque valeur dans l’auto même si elle reste décapotée. 

Pour la personne qui a compris que déplacement ne rime pas nécessairement avec vitesse, qu’il est de bon ton, parfois, de cruiser confortablement dans une belle voiture confortable, que l’agrément de la balade est renforcé par le filet standard dans l’équipement, la C70 est un luxe à portée de main qui démontre le bon goût de l’acheteur.  Les nombreux regards sans équivoque qui se sont retournés sur la C70 l’attestent ! 

 

 

 

Août 2007


 


 

André-Louis De Laet - Belgique
info@essai-automobile.com