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Essai de la Volvo S40 1.6D Momentum bvm5 - 109 cv

Type : Familiale
Prix d'achat du modèle testé : 27 250 €
Puissance maxi : 109 cv à 4000 tr/min
Couple maxi : 240 Nm à 1 750 tr/min
Poids : 1 394 kg
Autonomie : 55 litres = 760 km
Consommations
   • du test : 7,2 l/100
   • lue à l'ordi : 6,3 l/100
   • théorique constructeur : 4,9 l/100
   • Test/Ordi : 14 %
   • Test/Théorique : 47 %
Puissance/poids : 57 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 190 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 129 gr/km
  • CO = 0,162 gr/km
  • NOx = 0,171 gr/km
  • HC = 0,022 gr/km
  • HC + NOx = 0,193 gr/km
  • Particules = 0,002 gr/km

 


 

Volvo s’est toujours présenté comme le meneur de la sécurité dans le monde automobile.  La S40 ne déroge pas à cette règle.  Pourtant, la modernité évolue et les critères d’économie d’énergie et de respect de l’environnement titillent enfin quelque peu les concepteurs suédois.  La pratique actuelle de diminuer la cylindrée, le downsizing, permet, grâce aux moteurs qui sont actuellement mis sur le marché de réduire considérablement les appétits des lourdes berlines d’aujourd’hui.  La S40 que nous avons empruntée cette semaine a été utilisée presque exclusivement sur des trajets urbains courts nécessitant de fréquentes mises à température des pistons.  Une façon d’exploiter la voiture qui ne conduit pas nécessairement à des records de sobriété. 

Forts aux accords passés entre PSA et Ford, les ingénieurs suédois ont maintenant accès à des moulins particulièrement frugaux, les fameux HDi.  Le seize cents à rampe commune aux quatre soupapes par cylindre et au turbo à géométrie variable qui équipe la S40 a déjà fait ses preuves sur de nombreux modèles d’autres marques.  Le couple de deux cent quarante newtons mètre qui peut bondir à deux cent soixante pendant de brefs instants grâce à l’overboost, assure une souplesse d’utilisation que l’on n’aurait jamais imaginée il y a trente ans quand le premier petit diesel moderne est apparu sur la Golf.  Menée sur circuit ou sur les autoroutes allemandes que nous n’avons pas empruntées la S40, d’après les dires de l’importateur atteint presque les deux cents kilomètres à l’heure.  Nous avions craint un caractère pataud de la voiture, vu le poids important de cette berline compacte.  Que du contraire !  la vivacité et l’enthousiasme étaient de la partie. 

Lors de voyages à vitesse stabilisée, la consommation de la S40 doit descendre loin sous les six litres sans nuire aux reprises pour des dépassements ou pour enlever la caisse dans des côtes.  Bien que la S40 soit dotée d’une boîte à cinq rapports seulement, elle se laisse volontiers emmener sur le même rapport, profitant de la souplesse inhabituelle pour une petite cylindrée.  En ville, pas besoin de jongler avec le levier précis.  La seconde ou la troisième supporte sans difficulté les demandes à l’accélérateur sans avoir recourir aux manipulations intempestives.  Sur autoroute, on pourrait éventuellement regretter l’absence du sixième rapport qui atténuerait quelque peu la sonorité envahissante dans l’habitacle. 

Disposer d’un excellent moteur associé à une boîte de vitesse remarquable est une chose !  Et quand cet ensemble se pose sur un châssis de la qualité de celui de la Volvo S40, il y a de quoi profiter d’une tenue de route saine et sécurisante.  La S40 peut être conduite tranquillement, comme un bon père de famille comme le dit l’expression consacrée.  Elle autorise aussi les approches dynamiques du réseau routier par la neutralité du comportement.  Les accélérations franches sur sol mouillé conduiront parfois à quelques pertes d’adhérence qui se contrôlent sans difficulté. 

Avec la S40, le constructeur Volvo cherche à séduire une clientèle plus jeune que celle qui lui était généralement fidèle.  La ligne s’est allégée tout en gardant les signes traditionnels comme les épaules élargies.  Le comportement général s’est rebellé contre les passivités reconnues de la marque dans les modèles des dernières décennies.  À ce sujet, la V70 qui a également emprunté un HDi au magasin PSA-Ford est aujourd’hui capable de prouesses inconnues aux rayons légendaires des Volvo.  Ceux qui pratiquent les productions Volvo depuis des années devront revoir leur jugement vis-à-vis du constructeur nordique. 

Faisant partie du giron Ford, Volvo s’est ouvert les portes d’une banque d’organes dans laquelle les ingénieurs sont allés piocher pour diminuer les coûts de fabrication et rendre ainsi leurs productions plus abordables.  Il est vrai que cela permet à pas mal d’acheteurs de s’intéresser aux équipements qui faisaient jusqu’il y a peu l’apanage de grandes routières luxueuses.  La S40 prêtée par l’importateur disposait de l’ordinateur de bord, de l’aide au parking à l’arrière, des commandes au volant de cuir, du régulateur de vitesse, de fauteuils en cuir, de jantes en alu, du détecteur de pluie et du GPS…  La liste des options permet d’habiller son acquisition de multiples autres avantages. 

Le choix du faux bois clair en vrai plastique détone pourtant dans le tableau.  Par contre, les vérins pour maintenir le capot grand ouvert, le tapis du coffre, la paroi de séparation dans celui-ci pour contenir les commissions, la planche centrale du tableau de bord signant les nouvelles Volvo confirment l’intention du constructeur de chercher sa nouvelle clientèle sur les plates-bandes de ses concurrents.  Le souci de sécurité des passagers se décline aussi par une structure particulièrement résistante, complétée par une barre de renfort devant l’habitacle pour empêcher toute intrusion du moteur en cas de choc frontal. 

 

Mars 2008




 


 

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André-Louis De Laet - Belgique
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