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Dans la mouvance DRIVe de Volvo, le XC60 fait également son apparition, étonnamment pour un crossover au look de 4x4 qui pèse quand même près de deux tonnes. La consommation théorique du constructeur de moins de sept litres aux cent (6,9 l/100) n’a pas été atteinte. On peut le comprendre puisque les routes étaient encore passablement enneigées lorsque nous avons réalisé le test, que les températures étaient largement sous le zéro degré Celsius. Toutefois, le XC60 s’est contenté de moins de huit litres en moyenne (7,8 l/100) ce qui est ébaubissant même s’il s’agit exclusivement d’une traction qui s’est allégée de la cinquantaine de kilogrammes de la technologie Haldex.

La sécurité est le mot d’ordre chez Volvo
Apparu en 2008, six ans après le XC90, ce modèle, nettement plus moderne et au goût du jour que son grand frère, est venu renforcer l’offre de Volvo au milieu des concurrents luxueux en matière de SUV, breaks surélevés ou autres monovolumes typés. Conformément à son leitmotiv sécuritaire, le XC60 déplace nombre de livres en équipements qui assurent à ses occupants la sérénité des voyages sans heurts graves. Une des volontés du constructeur scandinave est d’atteindre en 2020 le « zéro-mort » dans ou à cause d’une Volvo.

Des aides à la conduite intelligentes
Cela se fait au prix de quelques irritations pendant les premiers kilomètres qui se transforment vite en adoptions de nouveaux gestes sur la route. Nous n’avons pourtant pas osé, dans les conditions habituelles de circulation, nous laisser aller à tester le City-Safety qui interdit toute collision avec un autre véhicule jusqu’à 30 kilomètres à l’heure. Les réflexes du conducteur entrent en jeu, pour autant qu’il reste conscient de ses comportements, toujours avant l’intervention automatique.

Régulateur de vitesse de référence
Avec une carrosserie lourde, le XC60 se voit aujourd’hui doté d’un deux litres quatre modérément musclé de 175 chevaux à comparer avec les 205 cv du D5 et les 286 cv du T6. Les valeurs de couple varient entre 420 Nm pour le DRIVe ainsi que le D5 et 400 pour le T6. Sur le bitume, le DRIVe exprime parfaitement ses qualités d’économie avec sa boîte automatique. Nous avons utilisé le plus souvent possible le régulateur de vitesse qui adopte quelques caractéristiques intéressantes dans son usage quotidien. Il enregistre l’allure au moment de la commande et permet des incrémentations ou décréments de cinq kilomètres à l’heure à chaque impulsion.

Prévenir les accidents dus à l’inattention
Cela facilite grandement les trajets suisses qui empruntent l’autoroute entre Bâle et Bienne dont les panneaux imposent des changements intempestifs entre cent vingt, cent et quatre-vingts kilomètres à l’heure. D’autant que le système freine le XC60 dans les descentes, là où il pourrait prendre de la vitesse par son inertie. Huit impulsions pour atteindre quarante kilomètres à l’heure de moins et le véhicule ralentit de lui-même sans intervention de la part du conducteur : c’est pratique ! Le cruise-control adapte aussi la vitesse en fonction du trafic et des autres usagers qui vous précèdent. Une file serrée de voitures sur la bande de gauche vous interdit de dépasser le camion devant vous… Pas de souci, le XC60 modifie illico son allure et se désactive même quand vous êtes à moins de trente kilomètres à l’heure.

Aides gouvernementales
Une annonce au tableau de bord signalait un manque de liquide de refroidissement. L’itinéraire nous faisait passer devant le garage Touring de Pedro Marques à Travers. Le préposé a complété le niveau en quelques minutes et s’est empressé de comparer les variantes suisse et belge du XC60 DRIVe. La version économique de Volvo de son SUV permet d’éviter les taxes ou de profiter des primes gouvernementales. Pour diminuer les pollutions, le constructeur suédois a réséqué un turbo du D5 tout en conservant le couple du moteur prestigieux de la marque. La transmission Haldex a été supprimée et les frottements parasites de la chaîne cinétique ont été éliminés.

La boîte automatique induit une conduite plus relax
Les consommations plus intéressantes que nous avions atteintes avec le D5 proviennent du fait que son essai a eu lieu lors d’un mois d’août ensoleillé. Celui du DRIVe s’est fait à la fin février d’un hiver rigoureux couvert de neige. La version DRIVe qui nous avait été réservée offrait la boîte automatique à six rapports. Par contre, elle faisait l’impasse sur le système Stop&Start qui évite de brûler du carburant inutilement aux feux rouges, en attendant le passage du train…

Détails faciles à modifier
Le GPS appelle les mêmes commentaires que ceux déjà faits dans les articles précédents : les commandes sont plus intuitives qu’elles ne l’étaient dans les premières installations grâce à l’adoption d’une minimanette qui remplace les quatre boutons d’avant. Les écrans sont illisibles à cause des informations insignifiantes qu’ils rendent lorsque l’on veut avoir une vue d’ensemble de l’itinéraire. Ceux qui sont proposés ne sont pas toujours les plus efficaces, ni les plus rapides, ni les plus courts. Il reste irritant d’entrer « sur » le rond-point : Grevisse et l’académie préconisent « dans » : il s’agit sans doute d’une traduction hâtive de l’injonction originale.

Véhicule équilibré et sûr
Au-delà de ces petits détails crispants, le XC60 de Volvo est un engin qui s’intègre bien dans la circulation nettement plus abondante en 2010 qu’elle ne l’était dans les décennies précédentes. La vie à bord est décrite dans les deux autres articles relatifs aux XC60. Vous en trouverez les liens ci-dessous.

© André-Louis De Laet
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Mars 2010