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Opel - 110 ans d'innovations
La rencontre entre Hans H. Demant et Adam Opel
À la veille de la célébration des 110 ans d’innovation automobile par Opel, Hans H. Demant, Directeur général d’Opel et Vice-président de GM Europe chargé de l’Ingénierie a reçu dans son bureau de Rüsselsheim une visite plutôt étonnante :
Adam Opel, le fondateur en personne de la société.
Hans H. Demant :
Opel célèbre 110 ans d’innovation automobile en 2009. Mais Adam, si vous permettez que je vous appelle par votre prénom, vous avez commencé beaucoup plus tôt, en 1862, en construisant des machines à coudre. Comment êtes-vous passé d’une activité à l’autre ?
Adam Opel :
Avec les bicyclettes ! Je m’étais rendu à Paris, et c’est là que j’ai vu des cyclistes descendre une avenue. J’ai été impressionné par la vitesse à laquelle pouvait se déplacer un engin mécanique. J’ai senti que demain, il y aurait une industrie de la mobilité. Et j’ai voulu participer à la réalisation de cet avenir. A cette époque, de nombreux collègues ont pensé que c’était une folie d’ajouter la bicyclette à notre gamme de machines à coudre. Mais j’ai opté pour l’innovation.
Hans H. Demant :
C’est l’un des principes intangibles sur lequel repose toujours l’entreprise. Permettre à tous de profiter de l’innovation est un des fondements de notre patrimoine.
Adam Opel :
Mes fils ont ajouté l’automobile à notre gamme de fabrications en 1899, après que je sois parti. Eux aussi, ils ont eu à subir les moqueries, mais le scepticisme vis-à-vis des nouvelles idées est naturel. Très vite, ils ont contribué au progrès de la construction automobile en fabriquant des voitures selon un principe de construction modulaire, qui permettait d’associer des caisses préfabriquées à différents châssis et moteurs. La « Voiture du Docteur » Opel était révolutionnaire en 1909. Elle était plus petite que les autres véhicules et ne coûtait que 3.950 marks, soit la moitié des luxueuses berlines proposées par la concurrence à l’époque. L’automobile est ainsi devenue accessible à une nouvelle classe sociale, où l'on trouvait des médecins et des avocats.
Hans H. Demant :
C’est une philosophie que nous n’avons jamais laissé de côté à Rüsselsheim :
être les premiers à proposer à un large public de nouvelles idées, de nouveaux concepts ou de nouvelles technologies.
Adam Opel :
C’est vrai. J’ai vu qu’il y a quelques temps, vous avez même produit un sept places compact, le Zafira. Moi qui était père de cinq fils, cette voiture m’aurait beaucoup intéressé.
Hans H. Demant :
Le Zafira n’était pas le premier monospace compact sept places sur le marché, mais c’était le premier à être aussi compact, et il était le plus accessible également. Il bénéficiait d’un concept totalement révolutionnaire de modularité intérieure. Quand nous avons lancé le Zafira, ce style de véhicule et de système d’assises étaient absolument uniques.
Adam Opel :
Et maintenant, Hans, sur quels projets travaillez-vous ?
Hans H. Demant :
Vous avez certainement noté que notre dernière nouveauté, l’Opel Insignia, a été élue Voiture de l’Année 2009. Cet été, nous lancerons une version ecoFLEX de l’Insignia, qui affichera une consommation et des émissions de CO2 étonnamment basses avec un puissant moteur diesel de 160 ch. Vous savez certainement que nous nous soucions particulièrement de la qualité de l’air et la raréfaction du pétrole.
Adam Opel :
Je sais. Mais je pense qu’il y a aucune raison de paniquer. Quand mes fils ont commencé à construire des automobiles il y a 110 ans, l’homme passait juste du chariot à traction animale à celui qui pouvait se mouvoir tout seul. A cette époque, à vrai dire, nous ne savions pas vraiment quelle était la meilleure source d’énergie pour actionner un véhicule :
vapeur ? pétrole ? Les chercheurs ont même envisagé alors l’éventualité de l’éthanol, et certains ont pensé à l’électricité. De nos jours, personne ne se souvient de ces hésitations. Mais après un siècle d’exploitation de pétrole, nous voici revenus aux mêmes interrogations. Je sais que vous trouverez les bonnes réponses. Quel est votre avis, Hans ?
Hans H. Demant :
La mobilité est synonyme de liberté, et Opel souhaite développer un moyen acceptable de mobilité individuelle. Je pense réellement que l’électricité sera l’énergie qui animera les voitures de demain.
Adam Opel :
L’électricité ? Intéressant ! Mais il a les problèmes de limitation d'autonomie, et la nécessité de recharger constamment les batteries. Je vois que vous souriez.
Hans H. Demant :
Adam, Opel présentera bientôt son futur véhicule électrique. Il s’agit d’un type complètement nouveau de véhicule électrique embarquant une technologie révolutionnaire, et je peux vous révéler une chose :
nous nous sommes affranchis des obstacles, et cette voiture se montrera donc totalement adaptée à une utilisation au quotidien. Elle franchit une étape par rapport à tous les systèmes que l’on voit aujourd’hui sur les hybrides ou les voitures électriques classiques.
Adam Opel :
Elle est si novatrice ? Et comment fonctionne-t-elle ?
Hans H. Demant :
Adam, j’apprécie cette conversation. Pourquoi ne pas nous retrouver au printemps pour continuer à discuter ? Je vous promets de vous montrer la voiture.
http://www.essai-automobile.com
Février 2009
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