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Essai de la Chevrolet HHR 2.4e LT bvm5 - 170 cv ©
Type : SUV décalé
Prix d'achat (modèle testé) : 25 024 €
Couple maxi : 222 Nm à 4 800 tr/min
Puissance maxi : 170 cv à 6 200 tr/min
  • Puissance/litre : 71 cv/litre
L x l x h : 4 475 x 1 755 x 1 588 mm
  • Surface au sol = 7,85 m2
  • Volume capable = 12,472 m3
 
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 207 gr/km
 
Consommations
   • théorique constructeur : 8,6 l/100

 


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En matière d’automobiles, le design décalé fait des adeptes.  Des gens refusent de faire partie du troupeau de moutons affirmant leur obéissance aux productions tudesques.  Depuis quelques années, de nombreux modèles existent pour leur plaire et satisfaire leur besoin de singularité.  L’importateur des Chevrolet nous a confié le premier vrai véhicule américain de la marque depuis qu’elle commercialise les ex-Daewoo.  Une façon comme une autre de faire un clin d’œil à Chrysler avec son PT Cruiser. 

Présenté à Los Angeles, le Chevrolet High Heritage Roof (HHR ou encore Héritage de haute valeur) s’est directement inspiré du roadster SSR ainsi que d’un ancien camion de livraison, le Suburban de 1949 qui faisait, déjà à cette époque, l’éloge de la polyvalence.  Le HHR propose l’encombrement d’un break et la position de conduite d’un monospace en réservant une place importante sous plafond.  Il est élaboré sur la plateforme utilisée aux États-Unis pour les tractions compactes.  L’architecture est classique, avec un essieu de torsion à l’arrière et un train avant de type McPherson.  Le réglage des suspensions fait la part belle au confort.  L’allure à adopter sera donc préférentiellement relax et anticipative pour ne pas bousculer les passagers qui ne trouveront pas de poignées pour se retenir. 

Un seul moteur anime la production réservée à l’Europe : il s’agit du deux litres quatre essence ECOTEC à injection séquentielle accouplé dans le cas de la voiture confiée par l’importateur pour notre à une boîte manuelle à cinq rapports.  Ce bloc est capable d’accélérations insolites.  Le couple maximum obtenu près des cinq mille tours oblige toutefois à une conduite attentive lors des dépassements.  Le confort toujours qui invite aux comportements sereins !  Les nombreux bouchons qui ont égrené notre itinéraire nous ont fait apprécier la souplesse aux faibles vitesses… 

Personne ne restera indifférent quand vous croiserez les gens au volant du HHR.  Celui qui aurait besoin du regard de l’autre pour exister sera comblé : dans la rue, les badauds se retournent, aux parkings, certains s’enhardissent à entamer une conversation avec vous…  « M’avez-vous vu ?  Bien sûr que oui ! »  Les commentaires sont généralement flatteurs.  Remarquons cependant que peu d’entre eux franchiraient le cap d’acheter un HHR.  Une façon de vous confirmer que vous êtes spécial et que vous faites partie d’une caste de privilégiés. 

La visibilité périphérique demande un temps d’adaptation tant les vitres sont petites et les montants imposants.  En échange, vous serez protégés contre les rayons agressifs du soleil lors de grand bleu.  L’inspiration rétro de ce modèle lui confère un charme pittoresque.  D’autant qu’elle se retrouve à l’intérieur.  Qui lui reprocherait les commandes mal placées pour l’ouverture des fenêtres, fussent-elles cachées derrière le levier de changement de vitesse ?  Il s’agit tout juste d’une question d’habitude qui viendra très rapidement ! 

La version LT qui nous a été confiée disposait d’un équipement particulièrement satisfaisant, englobant la radio à sept haut-parleurs compatible MP3, le siège du conducteur réglable électriquement, la sellerie de cuir, régulateur de vitesse, climatisation, vitres électriques, contrôle électronique de trajectoire, de motricité, ABS…  Il y en aura bien qui commenteront les disques arrière utilisant la technologie des tambours largement dépassée.  Nous avons roulé sur sol sec uniquement et n’avons jamais rien trouvé à redire du freinage, aussi puissant que ne le sont les accélérations. 

Tout à fait à l’aise sur autoroute avec son moteur étonnant de sobriété pour de tels volume et poids, le HHR nous a épatés en ville où il se faufile sans réticence dans la circulation.  Le diamètre de braquage aurait pu poser quelques difficultés si les autres usagers n’avaient eu tant de patience avec nos manœuvres qui leur permettaient d’apprécier notre chance de conduire cet engin déphasé.  En tout cas, nous y avons pris pas mal de plaisir… 

La capacité et le seuil de chargement du coffre sont appréciables.  Les grands gabarits pourraient regretter la faible hauteur du hayon relevé qui leur impose de se courber.  On notera également que les boutons de réglage du siège du conducteur ne sont pratiquement accessibles que lorsque la porte est ouverte.  Pas question de ce genre de manipulations en cours de route : la sécurité prime !  Les plastiques intérieurs souffrent de la comparaison avec les productions tudesques.  Rappelons-nous quand même que les prix affichés pour le HHR n’ont rien de comparable. 

 

André-Louis De Laet
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Octobre 2008

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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