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Annoncée à l'origine à cinq mille euros en Roumanie, vous trouverez la Logan chez les concessionnaires Renault en versions de base ou édulcorée, à des prix inhabituels pour une voiture spacieuse, sûre et confortable, utilisant des technologies actuelles.   Elle s'adresse aux étudiants, aux scouts à la veille des camps, aux retraités, aux familles octroyant à l'auto une place secondaire dans leur budget... et aux nantis à la recherche de nouveaux snobismes.   Au volant d'une Logan, vous ne passez pas inaperçus, contrairement aux propriétaires des gros 4x4 devenus monnaie courante.   La version diesel et le break sont déjà là.   À quand la Logan badgée "Chef d'Entreprise" ?   Cette Dacia (by Renault) voudrait-elle entrer dans la sphère des légendes que furent la 4L, la Deûch et la Cox ?  

Nombreux sont ceux qui furent surpris en prenant place derrière le volant.   Ils revoient leur jugement, ceux qui craignaient de voir surgir une "voiture de l'Est" au comportement antique sur les routes.   Il est vrai que les économies de conception et de fabrication sont au rendez-vous et que l'attention des concepteurs a été mise à l'épreuve pour rogner les budgets.   Pas de custode à l'arrière, composants mécaniques largement amortis sur d'autres modèles, insonorisation limitée, emboutissage des tôles et soudures simplifiés, absence de mobilité de la colonne de direction...   Pourtant, on en a pour plus que pour seulement son argent.  

Dans la Lauréate "haut de gamme" testée, vous trouverez l'airco manuel, les phares antibrouillards, l'ordinateur de bord, le radio-CD, les rétroviseurs chauffants et les fenêtres avant à commande électrique, le siège conducteur à multiples réglages, le témoin de portes ouvertes, le verrouillage centralisé commandé à distance.   Les éléments de sécurité et l'agrément de conduite sont d'actualité.   Les assises sont confortables et en remontreraient même à plusieurs concurrents.   La Logan est aussi plus qu'une petite voiture.   Quatre adultes s'installent à l'aise.   Genoux, épaules, têtes trouvent sans chercher la place qui leur est due.  

Certains s'interrogeraient sur le choix entre une occasion ou une Logan.   La Dacia offre une garantie de trois ans, limitée à cent mille kilomètres.   De nombreuses pièces sont communes avec les modèles antérieurs Renault et les entretiens sont réalisés dans le réseau de la marque française.   La vidange est envisagée tous les trente mille kilomètres.   Il est bon de rappeler que c'est souvent vers le cinquième anniversaire que les premières grosses dépenses interviennent dans les voitures.   Pour ceux qui aiment mettre la main dans le cambouis, la Logan a renoncé à l'électronique à outrance.  

Sur route, le train avant reste accroché au bitume.   Il rassure !   Il demeure évident que l'acheteur d'une Logan respecte certains critères de conduite qui éliminent l'arrogance, la compétition au profit de la civilité et de la prévenance.   L'intérieur, quoique peu austère, est vaste.   Les cadrans sont particulièrement lisibles, même pour les hypermétropes.   Les commandes sont regroupées au centre du tableau de bord ou autour du volant.   Le coffre est gigantesque et facile d'accès. Son ouverture est confiée exclusivement à la clef.   On regrettera aussi que les dossiers arrière ne se rabattent pas.  

Le moteur 1600 essence pourrait aisément animer la Logan a des allures lourdement réprimées par nos pandores.   Il est servi par une boîte manuelle de cinq vitesses.   Ce moteur accueille une injection électronique de dernière génération.   Ses accélérations sont suffisantes pour s'insérer dans la circulation.   Enfin, notons que les quelques commentaires déplaisants de l'ADAC (Allgemeine Deutsche Automobil Club), repris dans la presse à propos du retournement de la Logan lors d'un test en cas d'évitement, ont tenu trois jours.   L'ADAC s'est rétracté.  

Mars 2006