Vous trouverez la version originale de cet article
en cliquant le bouton « Version imprimable » en haut à droite

Deux ans après l’arrivée de la Logan sur le marché, Dacia remet le couvert en proposant la Logan MCV (Multi Convivial Vehicle), toujours à un tarif défiant toutes les concurrences.  Cette fois, il s’agit d’un break volumineux disposé à offrir sept places assises pour des adultes.  Les utilisateurs à la recherche des fonctionnalités d’un break à faible coût seront servis.  La course effrénée aux augmentations de fantaisie, de superflu, de puissance, de sophistication, de prise de poids est stoppée nette par Dacia qui puise dans la banque des développements de Renault pour créer l’événement.  En deux ans, Dacia a commercialisé quatre cent mille berlines, ce qui indique l’engouement pour une nouvelle vision de la route.

Longue de quatre mètres quarante-cinq avec un empattement de deux mètres septante (deux mètres soixante-dix), la Logan MCV se veut équilibrée, apte à être lourdement chargée même sur des routes en mauvais état.  Le pavillon est surélevé pour confirmer le volume intérieur et conférer aux passagers une impression d’espace.  Lors des premiers tests de la Logan, nous avions l’impression de revenir une trentaine d’années en arrière, à l’époque des R4-4L.  Au volant d’une Logan, le monde est différent !  Les sourires moqueurs des certains usagers de la route se fondent dans les clins d’œil des autres.  Les quelques propriétaires rencontrés nous ont confirmé leur plaisir d’accéder à la route tout en conservant la possibilité financière d’assouvir leurs autres passions. 

Comme sur les berlines testées l’année dernière, le tableau de bord et les panneaux de portes de la Logan MCV sont sobres, réalisés en une seule pièce chacun afin d’éviter les joints d’assemblages problématiques.  Les matériaux ont été choisis pour leur solidité et leur tenue dans le temps à défaut de l’être pour leur esthétique.  Le plus de la Logan MCV est certes les sept places disponibles.  La banquette de la troisième rangée peut être retirée pour libérer un coffre gigantesque.  Elle se rabat également contre le dossier du deuxième rang ou encore peut voir ses deux dossiers séparés repliés sur l’assise.  La place pour les jambes d’un adulte est suffisante pour des trajets mesurés. 

La gamme démarre avec le modèle de base à un peu moins de neuf mille euros et compte sept propositions dont la plus onéreuse monte à un chouia de plus que quinze mille euros.   Dans ce cas, vous disposez d’un moteur diesel, de l’airco manuel, des airbags latéraux, de peinture métallisée et de jantes en alliage, d’un radio-CD-lecteur MP3 et de la configuration sept places.  Les moteurs proposés sont au nombre de quatre.  Trois carburant à l’essence : le 1.4 de 75 cv, le 1.6 de 90 cv, le 1.6 à 16 soupapes de 105 cv.  Celui au gazole est le 1.5 dCi de 70 cv.  Tous les modèles comprennent l’abs, l’airbag conducteur, l’antidémarrage et le prééquipement radio.  Trois finitions : Base, Ambiance ou Lauréate. 

L’option choisie pour la MCV confirme celui de la berline : proposer un véhicule utile, solide, facile à entretenir à un tarif qui donne à son propriétaire l’assurance de réaliser une bonne affaire.  Les futilités sont définitivement confiées à la concurrence.  La conduite est loin d’être palpitante en ce sens que le manque de cavalerie invite à la courtoisie.  L’approche du réseau routier sera donc apaisée, ce qui n’est pas pour déplaire en ces temps de prise de conscience de l’environnement planétaire.  Cela n’empêche que l’amortissement et la tenue de route sont irréprochables.  Le poids de la Logan MCV s’est dégagé de l’électronique pesante qui exige son lot de calories pour être déplacée. 

Dacia voit plus loin encore.  La légende Logan est en train de s’écrire.  Bientôt, nous la verrons se décliner en une deux volumes plus courte, une fourgonnette, un pick-up 4x4…  Aller à l’essentiel reste le maître mot des concepteurs !  Les conducteurs habitués aux aides à la conduite seront dépaysés sans ESP pour rattraper les écarts de trajectoire, par un rayon de braquage important, le flottement dans la direction en pleine charge, la rétrovision intérieure masquée par le montant vertical des portes arrière et par forêt d’appuie-tête en version sept places…  Par contre, il appréciera la direction précise au quotidien, la tenue de route induite par le long empattement, les sièges confortables, la garantie de trois ans, les fixations ISOFIX à l’arrière, l’ABS de dernière génération avec répartiteur de freinage…

Mars 2007