Vous êtes ici : Essais automobiles > Dacia > Sandero 1.4 MPI Ambiance bvm5 - 75 cv
Essai de la Dacia Sandero 1.4 MPI Ambiance bvm5 - 75 cv

Type : Petite familiale
Prix d'achat (modèle testé) : 10 350 €
Couple maxi : 112 Nm à 3 000 tr/min
Puissance maxi : 75 cv à 5 500 tr/min
  • Puissance/poids : 50 kW/t
  • Puissance/litre : 54 cv/litre
Poids : 1 111 kg
L x l x h : 4 020 x 1 746 x 1 534 mm
  • Surface au sol = 7,02 m2
  • Volume capable = 10,767 m3

Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 165 gr/km
  • CO = 0,350 gr/km
  • NOx = 0,020 gr/km
  • HC = 0,061 gr/km
  • HC + NOx = 0,081 gr/km
  • Particules = 0,000 gr/km
  • Bruit passant = 72,7 dBa
  • EcoScore = 64

Consommations
• théorique constructeur : 7,0 l/100

 

 


 

En 2003, quand les décideurs de Renault ont commercialisé la première voiture à bas prix du vingt et unième siècle, destinée aux marchés émergents, imaginaient-ils le succès que la Logan récolterait en Europe occidentale ?  Dix pour cent de la production se sont installés en France, en Belgique, en Allemagne…  Quand bien même le terme Logan a-t-il une connotation ingrate, ses acheteurs sourient pleinement aujourd’hui du choix qu’ils ont fait.  Il leur fallait du courage pourtant pour affronter les sarcasmes de leurs voisins et de leurs amis.  Quatre ans après le lancement de la Logan, Dacia remet le couvert en proposant la Sandero, destinée plus particulièrement aux prédilections de nos latitudes.  Au passage, un logo plus amène s’insère sur le capot de la nouvelle venue. 

En optant pour une Dacia, l’utilisateur s’inscrit dans une démarche prônée par les politiques de changer les habitudes.  S’il existe parfois des gens qui font la course sur nos boulevards, qui envisagent le réseau routier comme une gigantesque cour de récréation où l’on joue au chat et à la souris avec les radars, où l’efficacité se calcule encore en référence aux dépassements, aux moyennes réalisées et aux vitesses maximales atteintes, le client Dacia semble avoir mûri en privilégiant la citoyenneté et l’art de partager la route ensemble. 

La R4 et la 2cv avaient induit une telle mentalité.  Les deux Logan (berline et MCV) et la Sandero le font aussi tout en respectant les critères de sécurité accrus imposés par l’évolution du trafic.  Grâce à sa garde au sol et la protection des soubassements, les Dacia renouent avec ce plaisir de vivre tant évoqué en mai 1968.  Sans être pour le moins rétrograde !  Quelles sont les qualités mises en évidence par la Sandero ?  La légèreté de l’ensemble, une habitabilité hors du commun, un volume de chargement intéressant, des freins à la hauteur avec ABS et assistance au freinage d’urgence,

D'aucuns reprocheront le caractère anémique des moteurs essence.  C’est un point de vue.  Pour celui qui considère sa voiture comme un moyen apprécié de se déplacer à plusieurs entre des contrées peu desservies par les transports en commun, quel est le besoin majeur de gagner des minutes à ce point précieuses qu’on les perd aisément dans les ralentissements pour des travaux, un accident, des migrations faites aux mêmes heures.  Un peu d’organisation fluidifie les trajets tout en n’étant pas tenté de faire risette avec les machines à sous qui bordent nos bitumes quotidiens. 

Le 1.4 MPI de 75 cv est accouplé à une boîte manuelle à cinq rapports longs.  Il permet de monter allègrement jusqu’à six mille tours pour celui qui est friand de rapidité.  Les autres se contenteront de suivre la voiture devant eux, sans s’énerver à tous les ronds-points où elle marquerait l’arrêt même s’il n’y a personne, profiteront de la clémence de la météo pour savourer l’instant présent.  Vue sous cet angle-là, la Sandero est particulièrement efficace.  Parce que le jour où vous déciderez de faire une escapade en sous-bois, elle sera votre alliée.  En fait, la Sandero invite le conducteur à abuser d’elle avec douceur. 

Son hayon s’ouvre en grand sur un coffre gigantesque dont le volume va quadrupler quand le dossier de la banquette est rabattu.  Qui regrettera que le plancher ne soit parfaitement plat ?  L’habitacle est couvert de plastiques durs dont l’aspect s’avère pourtant chatoyant.  Les jeux de coloris entre le clair et le foncé donnent une touche de sérieux que confirment les ajustages.  Une imposante boîte à gant, deux porte-gobelets devant la poignée de frein à main et une échancrure dans les portes avant sont les seuls rangements que vous découvrirez.  Les sièges sont confortables et la garde au toit est largement suffisante pour accueillir les grands gabarits. 

Le châssis a été emprunté à la Logan, les trains roulants à la Modus et la Micra et les suspensions ont un tarage souple qui explique le confort réservé aux passagers.  Sur les routes agrémentées de virolos amusants, la solution sera de lever le pied pour limiter les effets du roulis.  La direction, malgré l’assistance, affirme une consistance lors des manœuvres à laquelle on s’habitue très rapidement.  La voiture confiée par l’importateur comprenait une l’ouverture centralisée des portes, des commandes électriques pour les fenêtres avant, automatique pour autant que l’on gardât le doigt sur le bouton, un airco manuel : Istanbul quoi !  Les rétroviseurs extérieurs se règlent depuis l’intérieur. 

Robustesse, simplicité, modicité, modestie sont des qualités qui conviennent parfaitement à la Sandero qui démontre pourtant une bonne volonté et une polyvalence étonnante.  À la différence des modèles proposés par les concurrents, la Sandero dispose d’un espace inconnu ailleurs à ce niveau de prix. 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Novembre 2008


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
info@essai-automobile.com