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Essai de la Fiat Grande Punto 1.4 Starjet 16V Emotion bvm6 - 95cv
Type : Compacte
Prix d'achat du modèle testé : 16.090 €
Puissance maxi à 6.000 tr/min
Couple maxi : 125 Nm à 4.500 tr/min
Poids : 1.075 kg
Autonomie : 45 litres = ?? km
Puissance/Poids : 65,12 kW/t
Émission de CO2 (test) : ?? gr/km
Émissions théoriques d'échappement
• CO2 = 142 gr/km
• CO = 0,275 gr/km
• NOx = 0,019 gr/km
• HC = 0,?? gr/km
• NOx + HC = 0,?? gr/km
• Particules = 0,??
gr/km

 

Cinq étoiles !  Cette première ligne de curriculum vitae pourrait évoquer la dernière distinction reçue par un grand restaurant dans un célèbre guide gastronomique.  Et si nous circulons bien du côté de l’Italie, que les amateurs de bonne chère rangent leur fourchette, il ne s’agit pas là d’art culinaire, mais de la Grande Punto.  En usant de tôles en acier haute résistance dans l’élaboration de la coque et après quinze mille heures de calculs et quelque soixante études d’accidents, Fiat a réussi à décrocher le meilleur résultat au crash test Euro NCAP.  Une note de cinq sur cinq, qui lui permet de figurer dans le haut du peloton des voitures les plus sûres du marché en ce qui concerne la protection des passagers.

Sécurisant d’autant que les ingénieurs transalpins ont adjoint à cette rigidité des zones déformables dans les parties périphériques du véhicule, des airbags frontaux, latéraux et rideaux de série et l’ABS associé au dispositif EBD (Electronic Brake force Distribution).  Ce dernier répartit électroniquement le freinage entre les roues avant et arrière.  Un freinage tellement incisif, au passage, qu’il demande un petit temps d’adaptation pour ne pas piler net à la moindre sollicitation de la pédale. 

Que les esthètes se rassurent, l’automobile ne se résume pas qu’à une histoire de technique.  De ce point de vue, la Grande Punto ne cache pas ses gènes latins.  Il faut dire qu’avec une équipe de designers composée du bureau de style Fiat et de Giorgetto Giugiaro, les arguments de départ étaient prometteurs.  La Grande Punto se caractérise extérieurement par son élégance.  Pas de tape à l’œil, ni d’angles trop vifs.  On joue ici la carte du dynamisme discret.  La ligne générale est tendue vers un avant séduisant.  Un pare-brise nettement incliné, de larges optiques en amande qui lorgnent jusqu’aux ailes et un parechoc tout en rondeur donnent une touche chic à cette proue.  Des passages de roues marqués et deux rétroviseurs aux formes originales ne gâchent rien.  L’arrière, plus classique, également. 

À l’intérieur, Fiat rend une copie soignée.  Les sièges sont moelleux.  La planche de bord associe plastique noir avec du bleu pétrole et quelques menues touches d’aluminium.  La console centrale, de son côté, apparaît un ton en dessous esthétiquement parlant et les plastiques ne sont pas tous de la même qualité.  L’épais volant multifonction, réglable en hauteur et en profondeur, et le pommeau de levier de vitesse tous deux habillés de cuir s’avèrent agréables au toucher.  Enfin, l’assemblage d’ensemble ne cristallise pas de critiques.  Point faible de cet aménagement intérieur : les rangements, pas très nombreux et le plus souvent de tailles modestes. 

Une fois démarrée, celle qui se décline également en trois-portes frappe par son silence de fonctionnement.  Aux feux rouges, on en arrive même à se demander si l’on n’a pas calé.  Lancée sur route, même tonalité : pas besoin de monter plus que de raison le son de l’autoradio CD MP3 pour couvrir le bruit des perturbations extérieures.  Une ambiance feutrée accentuée par l’extrême douceur de l’embrayage et du passage des six vitesses.

Forte d’un empattement long de deux mètres cinquante-et-un, la Grande Punto y gagne du confort.  Même sur les petits parcours de campagne, les aspérités sont suffisamment filtrées.  De retour en ville, la fonction « city » intensifie encore l’assistance de la direction.  Tenter un créneau ne relève ainsi pas de l’épreuve de force, d’autant que le radar de recul, en option sur cette série Emotion, aide à la manœuvre.  Climatisation automatique bizone, régulateur de vitesse, rétroviseurs électriques dégivrant, ordinateur de bord et capteur de pluie, etc., complètent un équipement standard plutôt riche au vu du tarif de vente.

À l’arrière, les passagers ne sont pas trop à l’étroit.  Une prise douze volts, installée dans le coffre, permet de brancher certains appareils ludiques lors des longs trajets.  En cas de besoin, les parents pourront fixer jusqu’à trois sièges bébés.  Deux fixations IsoFix sont en effet proposées sur la banquette arrière et l’airbag passager peut être déconnecté.

Côté moteur, le petit bloc de mille trois cent soixante-huit centimètres cubes n’a pas trop de ses quatre-vingt-quinze chevaux pour emmener cette Italienne un peu mollassonne.  Les quatre cylindres starjet seize soupapes présentent cependant l’avantage de ne pas trop consommer.  Légèrement moins de six litres d’essence lui ont suffi tous les cent kilomètres sur des parcours mixant ville et ses bouchons et routes nationales.  À la pointe de la technologie, il est doté d’une chambre à combustion à turbulences variables qui réutilise une partie des gaz d’échappement pour augmenter la puissance et diminuer la consommation.

 

 

 

Septembre 2007


 


 

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Emmanuel Brun - France
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