Berline de luxe
Prix d'achat du modèle testé : 39.170 €
TMC : 867 €
TR : 738 €
Autonomie : 75 litres = 1100 km |
|
Se différencier, c’est le souci de certains.
Ceux qui ne veulent pas consi-dérer la route sous l’angle
des tradition-nelles allemandes. Vous avez déjà pu
apercevoir certaines des variantes dans ces pages. Elles sont françaises,
japonaises, américaines, anglaises… ou italiennes.
La Lancia Thésis que vous avez vue récemment au parking,
qui a éveillé pas mal de commentaires et d’interro-gations,
rappelle la nostalgie des anciennes gloires de la marque. Elle est
cossue, chaleureuse. Les matériaux utilisés sont nobles
(alcantara cousu, acajou, plastiques et magnésium mat…).
La Thésis allie surtout le classicisme stylé du passé
et la technologie d’avant-garde.
Rouler dans ce modèle Lancia, c’est conjuguer un art
de vivre les choses belles et singulières et l’exigence
d’une qualité irréprochable. Là, les
Italiens connaissent leur métier. Tiens, saviez-vous, que
pour la Thésis, Lancia a investi dans un service clientèle
spécifique : un interlocuteur unique accompagne chaque client,
la livraison se fait à domicile, la garantie est de trois
ans (limitée à 100.000 km) et une voiture de remplace-ment
est envisagée. Le conducteur dispose aussi de deux feuillets
aide-mémoire permettant de mémoriser rapide-ment les
multiples fonctionnalités dis-ponibles. En effet, les nombreux
équipe-ments de série, com-mandés au tableau
de bord, nécessitent un apprentissage et une utilisation
coutumière pour se familiariser avec toutes les fonctions.
Si nous parlons de la technologie embarquée dans la Thésis,
elle s’apparente à ce qui se fait maintenant dans tous
ces modèles de haut de gamme : l’ABS de dernière
génération (associé à l’EBD, l’ESP
et le MSR - évite le blocage des roues lors de rétro-gradages),
la direction à assistance asservie à la vitesse, le
système Skyhook qui optimise grâce à une série
de capteurs le tarage des amortisseurs en dynamique, le frein à
main automatique, le compartiment climatisé pour réfrigérer
deux canettes, les essuie-glaces et les phares qui se mettent en
action d’eux-mêmes et le système de navigation
Connect personnalisable. Ce système offre de nombreuses possibilités
de communication et d’information.
La voiture est lourde (1800 kg) et n’est pas particulièrement
profilée pour faciliter l’aérodynamisme. Ce
sont de fameux handicaps pour utiliser la voiture dans des conditions
de sportivité que pour-rait laisser envisager le logo sur
la calandre. La Thésis se conduit plutôt “à
la cool” même si elle ne rechigne pas aller vite sur
les petites routes sinueuses. Les ingénieurs italiens ont
manifestement préféré les filtrages vibratoires
et acoustiques du châs-sis. Les aspérités de
la chaussée sont efficacement effa-cées. On regrettera
peut-être que la boîte automatique ne soit pas en option
avec ce moteur. Le confort des passagers y gagnerait encore un fifrelin.
À l’arrière, vous disposez d’espace pour
de longs trajets relaxants.
Le moteur 2.4 JTD, cinq cylindres diesel, dispose de la technologie
Common rail (à commande électronique de la pompe et
des injecteurs) et d’un turbo à géométrie
variable (à commande électronique et pourvu d’un
échangeur thermique). Le couple est élevé,
à un régime réduit. Les nonante km/h exigent
1500 tours/minute en sixième. L’agrément de
con-duite de moteur est réel. Il est progres-sif, puissant,
endu-rant et bien insono-risé. En conduite respectueuse de
l’avenir de la planète, vous descendrez sous les sept
litres aux cent. La Thésis fut conçue d’abord
pour assurer le confort de ses passagers.
La voiture présente cependant des défauts, certains
inhérent aux critères initiaux de conception et d’autres
qui trouveront vraisemblablement réponse avec les modèles
futurs.
Les dimensions du véhicule ne le prédisposent pas
à une conduite quotidienne dans les ruelles encombrées.
D’autant que l’important diamètre de braquage
ne facilite pas les choses.
Les vitesses réprouvées par la maréchaussée
nuisent à la consommation sans pourtant altérer la
sécurité de la conduite. La banquette arrière
est fixe et cantonne la Thésis dans son acception trois corps,
même si la trappe à ski autorise certains aménagements.
Les pare-chocs sont sans protection contre les inévitables
agressions urbaines.
Mai 2003
|