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Essai du Lexus RX400h 3.3 hybride CVT - 211 cv

Type : SUV de Luxe
Prix d'achat (modèle testé) : 63 470 €
Couple maxi : 320 Nm à 4 700 tr/min
Puissance maxi : 211 cv à 5 600 tr/min
  • Puissance/poids : 75 kW/t
  • Puissance/litre : 64 cv/litre
Poids : 2 075 kg
L x l x h : 4 760 x 1 845 x 1 680 mm
  • Surface au sol = 8,78 m2
  • Volume capable = 14,754 m3

Émissions de CO2 (test) : 268 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 192 gr/km
  • CO = 0,300 gr/km
  • NOx = -0,030 gr/km
  • HC = 0,030 gr/km
  • HC + NOx = 0,030 gr/km
  • Bruit passant = 71 dBa
  • Ecoscore = 61

Autonomie : 61 litres = 540 km
Consommations
   • du test : 11,3 l/100
   • lue à l'ordi : 9,5 l/100
   • théorique constructeur : 8,1 l/100
   • Test/Ordi : 19 %
   • Test/Théorique : 40 %

 


 

Les recherches de moindres consommations et de rejets de CO2 réduits dans l’atmosphère conduisent quelques industriels soucieux de l’avenir de la planète à se lancer dans des études à échelle réelle sur la faisabilité de leurs hypothèses.  Toyota et sa filiale luxueuse Lexus se sont engagées dans la voie des voitures hybrides combinant le bloc thermique carburant à l’essence et les moteurs électriques.  En quelques années, le producteur japonais s’est hissé à la première place mondiale des constructeurs automobiles en même temps qu’il a réussi la gageure d’effacer son image de pollueur massif qui lui collait aux basques à cause de ses légendaires franchisseurs Land Cruiser et Hilux. 

Né en 1997, le RX s’est d’abord décliné en version trois litres traditionnelle avant de s’aventurer dans une technologie d’avant-garde qui fait des émules.  Aujourd’hui, le V6 de trois mille trois cents centimètres cubes s’adjoint deux moteurs électriques, le premier pour les roues avant et le second pour l’essieu arrière.  Le système est complété par un générateur, un répartiteur de puissance piloté électroniquement, une batterie nickel-métal-hydrure. 

À sa sortie, le slogan japonais affirmait un surcroît de puissance et non une consommation réduite.  Jetons un coup d’œil à l’article rédigé en janvier 2006 pour apprécier la démarche des ingénieurs japonais pour propulser avec brillance plus de deux tonnes avec une célérité impressionnante pour assurer des dépassements en toute sécurité.  Tout en sachant que les freins fonctionnent avec la même efficacité.  Le Lexus RX400h est à lui tout seule une formidable vitrine technologique qui démontre la maîtrise acquise en quelques années par les concepteurs du Soleil levant !

L’équipement à bord confirme les choix des Japonais : pratiquement tout fait partie de la donne originale.  Les options se limitent à la finition bois, le toit ouvrant électrique et le pack de navigation et de communication qui intègre le contrôle vocal, le GPS à écran couleurs, la caméra de stationnement arrière, et le système audio couplé à la téléphonie BlueTooth®. 

Quelques années plus tard, le GPS reste l’un des meilleurs sur le marché avec un bémol de taille en ce sens que, pour des raisons de sécurité contestables, dès que la voiture se déplace, la majorité des fonctions sont inhibées empêchant toute introduction de données et toute recherche, fût-ce par le copilote.  La connexion du GSM se fait une fois pour toutes utilisant une technologie qui a fait ses preuves.  Toutefois, les développements dans ces domaines sont rapides et les avancées dans lesquelles Toyota-Lexus s’étaient engagées tendent à s’amenuiser au fil des années. 

Le RX400h est une traction qui se métamorphose au besoin en quatre roues motrices grâce à son moteur électrique alimentant l’essieu arrière.  Sa ligne est également profilée pour réduire les efforts de pénétration dans l’air.  Néanmoins, les avantages de l’hybridation se font plus sentir quand la conduite est hachée que quand elle est régulière et coulée.  Ce sont les accélérations et les ralentissements qui donnent le champ libre aux qualités du système en emmagasinant l’énergie cinétique et en la redistribuant aux moments opportuns.  C’est en ville, à faible vitesse, que le silence de l’engin se savoure tout autant que le vrombissement caractéristique du V6. 

Une des facettes intrigantes de l’efficacité de l’hybride s’est manifestée quand nous quittions le domicile situé à huit cents mètres de la grande route, vingt-cinq mètres en contrebas.  Généralement, l’ordinateur de bord indique une consommation gargantuesque pour ce petit kilomètre, dépassant allègrement les trente-cinq litres aux cent.  Le RX400h se contente, pour autant que l’on limite sa vitesse à trente kilomètres à l’heure, se déplace silencieusement sur l’électricité des batteries en ne consommant que l’énergie produite lors du retour à la maison. 

Étonnamment commode à manœuvrer, le RX400h est aisé à apprivoiser.  Si la théorie qu’il intègre est particulièrement complexe, sa mise en application reste d’une simplicité désarmante pour l’utilisateur.  Le pied sur le frein, on tourne la clef de contact sans résultat sonore…  Le thermique ne démarrera que quelques mètres plus loin, suavement imperceptible. 

Notons enfin que le Lexus RX400h n’a rien du franchisseur et que cette facette lui donne une aura qui le rend plus facile à accepter par les piétons.  Gardons-nous pourtant de les surprendre par une arrivée silencieuse qui les ferait sursauter…

 

 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Octobre 2008


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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