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Essai de la Mercedes B180 2.0 CDI Autotronic bva7 - 109 cv

Type : Monovolume
Prix d'achat (modèle testé) : 33 541 €
Puissance maxi : 109 cv à 4 200 tr/min
Couple maxi : 250 Nm à 1 600 tr/min
Poids : 1 470 kg
Puissance/poids : 54 kW/t
Émissions de CO2 (test) : 149 gr/km
L x l x h : 4 278 x 1 785 x 1 620 mm

Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 157 gr/km
  • CO = 0,040 gr/km
  • NOx = 0,216 gr/km
  • HC = 0,012 gr/km
  • HC + NOx = 0,228 gr/km
  • Particules = 0,020 gr/km

Autonomie : 54 litres = 960 km
Consommations
   • du test : 5,6 l/100
   • lue à l'ordi : 5,6 l/100
   • théorique constructeur : 5,9 l/100
   • Test/Ordi : 0 %
   • Test/Théorique : -5 %

 


 

Mercedes s’est créé au fil du vingtième siècle une légende de qualité de « haut de gamme ».  D’aucun prétendra que la politique de la liste des options longue comme un jour sans pain fait encore toujours ironiser quand on évoque la marque allemande, cela à cause des prix qui en accableraient plus d’un.  Toutefois, rappelons que Mercedes participe au développement technologique de l’automobile et innove régulièrement.  Par exemple, avec la Classe B, dite aussi Sport Tourer, le constructeur munichois a élargi sa gamme et s’est penché sur une frange de la population moins rupine.  Tout en conservant le caractère élitiste de sa clientèle et en ne cédant en rien dans le domaine de la sécurité. 

Malgré les dimensions extérieures compactes de la Classe B, cette dernière offre une protection accrue en matière de sécurité, un des soucis principaux des concepteurs de Mercedes-Benz.  L’architecture en sandwich, système breveté par Mercedes-Benz permet de gérer l’espace de maîtresse façon : le moteur et la transmission sont inclinés avec astuce sous la cellule de préservation des passagers.  Lors d’une collision frontale, la mécanique est déviée vers le bas, le long du plancher, lui aussi penché.  Bien que le capot soit particulièrement court, la course de déformation de l’avant de la voiture est ainsi allongée, au bénéfice de la sécurité des occupants.  En cas de choc latéral, les personnes assises au-dessus de la zone d’impact, quelque vingt centimètres plus haut, échappent aux dégâts importants qu’ils pourraient subir.  Cette architecture a également le mérite de laisser plus de place aux passagers quoique la taille du véhicule reste particulièrement mesurée. 

Les monovolumes ont pour caractéristique de poser l’automobiliste en hauteur par rapport au bitume au-dessus, du volant largement incliné vers l’avant.  Avec la Classe B, les ingénieurs ont installé le pilote derrière le volant vertical, suffisamment bas pour qu’il ait à la fois les jambes allongées et l’impression de conduire une berline, assez haut pour qu’il ait une vue panoramique de son itinéraire et qu’il soit protégé en cas d’accident.  Toutes les Classe B vendues en Belgique sont équipées de l’ESP (régulateur de comportement dynamique) incluant l’ABS (antiblocage des roues) et l’ASR (antipatinage).  Une fonction complémentaire de l’ESP simplifie les rectifications de trajectoire et contribue à la perception de la route.  L’active Steer Control agit en interaction avec la direction assistée électromécanique.  Son moteur électrique réduit l’effort nécessaire sur le volant, de façon variable en fonction de la vitesse.  Sur route et sur autoroute, la consistance du volant est plus importante.  Lors des stationnements et en ville à faible allure, un doigt suffirait aux manœuvres.  Celles-ci sont largement facilitées par les loupiottes du Park Assist, au milieu du tableau de bord et dans le rétroviseur. 

À bord, l’habitabilité est exemplaire.  Malgré mon presque double mètre, je disposais, assis derrière le conducteur, de place en suffisance pour mes genoux.  Cela, bien que la banquette classique ne soit ni coulissante ni inclinable.  Il eut cependant été difficile de caser trois adultes à l’arrière.  Pour quelle raison le tunnel de transmission, inutile dans une traction, a-t-il été conservé ?  Une version à quatre roues motrices serait-elle d’actualité ?  La capacité de chargement avec quatre adultes à bord est imposante, d’autant qu’un panneau mobile dans le coffre permet, à l’envi, d’en augmenter le volume ou de gérer la planéité du plancher lorsque les sièges arrière sont rabattus (60 % — 40 %). 

En route, nous avons rapidement opté pour la fonction automatique « confort » de la boîte Autotronic à sept rapports.  La légende de la variation continue (CVT) des Daf n’est pas morte.  Mercedes-Benz a revisité ce concept à sa manière.  Sa transmission agit de façon progressive grâce à variateur à courroie métallique entre des poulies à flasques coniques.  Les à-coups de changement de vitesse sont totalement gommés.  La gestion du couple est impressionnante d’efficacité et seuls le compte-tours et la sonorité du moteur vous feront prendre conscience du changement de rapport. 

Avec les évolutions récentes en matière d’acoustique, les voitures d’aujourd’hui sont nettement plus silencieuses que leurs aînées, fussent-elles mues par des moteurs diesel.  Pourtant, à ce sujet, la B180 reste étonnamment audible, tant par le claquement des soupapes au ralenti que par le souffle de ventilateur du deux litres ou encore les ronronnements des roulements et des pneumatiques.  Toutefois, la B180 s’affirme une concurrente particulièrement efficace dans le segment convoité des véhicules familiaux, ajoutant le standing, la qualité et les finitions habituelles chez les allemandes.  Le volume de chargement quand les sièges arrière sont remisés dans le plancher et que le dossier du fauteuil avant droit est rabattu dépasse largement les deux mètres cubes.  Alors pour rejoindre les amis avant une balade à cheval ou un parcours de golf, la B180 vous servira à merveille. 

 

Mai 2008


 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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