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Essai de la Mercedes R280 3.0 Cdi FAP bva7 - 190 cv

Type : Monospace
Prix d'achat (modèle testé) : 68 459 €
Couple maxi : 440 Nm à 1 400 tr/min
Puissance maxi : 190 cv à 4 000 tr/min
  • Puissance/poids : 64 kW/t
  • Puissance/litre : 64 cv/litre
Poids : 2 185 kg
L x l x h : 4 922 x 1 920 x 1 655 mm
  • Surface au sol = 9,45 m2
  • Volume capable = 15,640 m3

Émissions de CO2 (test) : 227 gr/km
Émissions théoriques d'échappement
  • CO2 = 240 gr/km
  • CO = 0,003 gr/km
  • NOx = 0,317 gr/km
  • HC = 0,010 gr/km
  • HC + NOx = 0,327 gr/km
  • Particules = 0,003 gr/km
  • Bruit passant = 73 dB(A)
  • EcoScore = 52

Consommations
   • du test : 8,6 l/100
   • lue à l'ordi : 8,7 l/100
   • théorique constructeur : 9,1 l/100
   • Test/Ordi : -1 %
   • Test/Théorique : -5 %
Autonomie : 80 litres = 930 km

Compteur vitesses : erreur moy = 7 %
   •   30 km/h cpteur =    27 km/h  réel
   •   70 km/h cpteur =    56 km/h  réel
   •   90 km/h cpteur =    85 km/h  réel
   •  120 km/h cpteur =  115 km/h  réel

 


 

En lançant la R320, Mercedes s’adressait au haut de gamme des grands monovolumes, équipés de la meilleure façon qui soit pour affronter les situations malaisées sur route : quatre roues motrices et un moteur puissant peuvent surmonter un lot impressionnant d’obstacles.  La diffusion relativement confidentielle du modèle a ouvert la porte vers une démocratisation du concept.  C’est ainsi que la R280 a fait son apparition avec quelques atouts de moins, tout en restant redoutablement efficace.  Le segment des monospaces est difficile avec la concurrence de l’Espace immuablement omniprésent serait-il vieillissant, la venue des outsiders comme le Galaxy de nouvelle mouture et les déclinaisons des différentes marques ayant toutes l’un ou l’autre avantage. 

Mercedes occupait jusqu’à présent un créneau à part avec ses fourgonnettes aménagées que sont le Classe V et le Viano.  Le R280 a une mission à la fois simple et particulière de proposer une solution sportive du monovolume spacieux quand il est décliné en cinq places, toujours agrémenté du raffinement généreux classique chez le constructeur tudesque.  En s’équipant ainsi, Mercedes se libère de la concurrence tant par le niveau de prix qui reste appréciable que par la vivacité de son moteur remarquablement secondé par une boîte de vitesse d’exception ! 

Plutôt que de se contenter d’affronter les autres monovolumes, le R280 se targue en plus de titiller les berlines luxueuses par la qualité de ses finitions et une de tenue de route peu habituelle dans le monde des SUV.  Avoir assemblé le diesel de trois litres à la transmission automatique à sept rapports est une des avancées magiques mises au point par Mercedes.  Sur l’ensemble de l’itinéraire de plusieurs centaines de kilomètres qui empruntait l’autoroute rapide, les départementales tranquilles, les voies montagnardes escarpées et la ville embouchonnée, nous n’avons jamais eu besoin de recourir au levier de transmission ni aux palettes à l’arrière du volant tant la gestion était pertinente.  D’autant qu’elle est couplée à un régulateur de vitesse d’exception. 

Celui-ci s’adapte quand on l’effleure kilomètre par kilomètre ou par dizaine lorsque l’appui est plus décidé.  Comme il utilise en, douceur, à la fois les quatre freins et le couple des six cylindres, les qualités du moteur et celles de la 7G-Tronic, cela devient magique pour les longs trajets et plaisant si l’on souhaite jouer !  Les commandes sont inhabituelles avec la manette des clignoteurs disposée plus bas qu’à l’accoutumée.  Elle intègre aussi l’allumage des essuie-glace avant et arrière, les lave-glaces, l’appel des phares.  Le commodo du cruise control se situe à gauche, au-dessus du précédent, rendant les confusions des premiers instants inévitables.  Une façon comme une autre pour le constructeur de fidéliser sa clientèle et d’inviter la famille à choisir dans la gamme Mercedes les autres véhicules du ménage. 

Une constante avec Mercedes est la multitude d’informations accessibles au tableau de bord.  Il vous faudra quelque moment pour repérer les différents sous-menus et pour mémoriser leur accès.  Toutes les affichages sont disponibles pour qui prend le temps de les découvrir : température du moteur, vitesse actuelle, consommation, autonomie restante, totaliseur et compteur journalier…  Le GPS est nettement moins intuitif que ceux que l’on trouve chez d’autres constructeurs.  Il exige une prise en main avec le manuel de l’utilisateur pour en extraire les informations pertinentes.  À noter également que le R280 est loin d’être l’arme fatale sur les routes pentues et enneigées : une lourde propulsion a d’autres chemins de prédilection ! 

Un peu plus court que la version longue du R320, le R280 convient bien à la configuration à cinq places dont le strapontin central à l’arrière sera exceptionnellement réservé à un enfant pour des trajets mesurés.  Les fauteuils sont relativement durs au premier contact.  À la longue, ils s’avèrent plus confortables lors de longs périples et c’est sans fatigue apparente que vous atteindrez votre destination après plusieurs heures de route.  Les trois sièges individuels arrière se rangent aisément pour laisser un plancher plat utile pour déménager des objets encombrants.  Tout en offrant deux doubles fonds pour dissimuler une partie des bagages. 

Le constructeur Mercedes était connu pour ses versions de base dépouillées que l’on agrémentait en piochant dans la liste des options contre monnaie pesamment trébuchante.  Récemment cette politique s’est adaptée à la réalité économique actuelle.  Dans la voiture réservée par l’importateur, le cuir était de mise rendant l’agrément intérieur fastueusement spartiate.  Le radio-CD et ses nombreux haut-parleurs diffusent votre musique préférée dans l’habitacle.  Nous l’avons coupé à certains moments pour nous délecter de la sonorité feulante du V6…  Ce sont des instants étonnants pour réaliser l’équilibre des composants du Mercedes qui en fait un véhicule à la fois cosy comme un salon, rapide comme un félin, souple et maniable comme un R280… 

 

 

 

 

André-Louis De Laet
www.essai-automobile.com
Novembre 2008

 

André-Louis De Laet - Belgique - Belgïe
Vertaling : Waldorf
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