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Qui n’a pas vu ou entendu parler de la Colt sortie en 1978, rapidement dotée d’une option inédite, la commande permettant d’avoir deux types de conduite distincts ? Il y avait la boîte courte pour se mouvoir dynamiquement et la longue pour les économies d’énergie, eh oui, déjà ! Aujourd’hui, Mitsubishi revient sur la scène avec une sixième version de la Colt, alimentée au diesel. Partageant sa plateforme et de nombreuses solutions techniques (les moteurs, les trains roulants…) avec la Smart Forfour, la Colt offre une habitabilité étonnante et un rapport prix/équipement attirant. Et pas que ça !

Daimler-Chrysler a confié son moteur trois cylindres common rail turbodiesel à refroidisseur intermédiaire pour propulser la Colt. Trois cylindres, comme sur les Triumph. La mélodie veloutée en prime. Comme ce moteur en veut quand on le titille, les motards nostalgiques trouveront des accélérations et un feulement typiques. Le couple disponible autorise des reprises musclées pour autant qu’elles utilisent les rapports de la boîte. Certains disent que la Colt est bruyante. Il est vrai que les roulements mériteraient d’être revus… sans que ce ne soit indispensable. La direction est précise et un peu dure. La voiture est docile et la tenue de route est pleine de santé. Quand au freinage, aucun reproche. Les ABS-EBD, contrôles de stabilité et de traction sont là pour garantir la sécurité à côté des air-bags.

L’habitacle est lumineux, la finition est sans reproche, les commandes sont intuitives. Situées au centre de la planche de bord, elles se prolongent vers le levier de vitesse par une baguette translucide d’un bel effet la nuit. Le rétro éclairage des boutons et de la baguette assure une ambiance délicate. Les places arrière sont spacieuses aussi parce que l’assise se règle sur une quinzaine de centimètres pour donner de l’aisance aux genoux des passagers. Trois enfants pourraient prendre place. Seulement deux adultes seront confortablement installés pour des trajets importants. La garde au toit facilite même l’accès aux grands gabarits. La polyvalence est au rendez-vous. Vous pouvez même charger votre VTT dans la Colt. Quand vous êtes seul ! Quant aux plastiques doux du tableau de bord et des contreforts de portes, ils remplacent agréablement les faux bois ou les faux cuirs.

La Mitsubishi propose des astuces pour l’utilisation quotidienne. La bouteille d’un litre et demi trouvera sa place dans le compartiment réfrigéré, les pièces de monnaie, la carte essence et le bic seront rangés dans le vide poche à leurs endroits réservés. Le sac à provision s’accroche au crochet du dossier des sièges avant. Le commodo des clignoteurs autorise la fonction par impulsion pour les trois allumages de dépassement ou de retour à la bande de départ. Le volant est seulement réglable en hauteur. L’ordinateur de bord annonce l’autonomie restante, la vitesse moyenne, les consommations moyenne et instantanée. En permanence, vous trouverez à l’écran la température extérieure et l’horloge. Puis Mitsubishi propose une prolongation attractive de un an de la garantie.

Mitsubishi a su se démarquer ces dernières années dans la catégorie des 4x4. Ses nombreuses victoires dans les grands rallyes sont des gages de qualité. Quand ces vertus de solidité, de finition sans reproche sont traduites pour la ville, cela risque de faire de l’ombre à la concurrence. Et comme la Colt a décidé d’éblouir principalement la gent féminine, elle s’habille en tenue de séduction rouge vif et noir. Stendhal n’a qu’à bien se tenir. L’alliance entre Mitsubishi Motors et Daimler-Chrysler vient de créer un modèle spécialement destiné à la clientèle européenne en matière d’aménagement intérieur, de motorisation, de tenue de route. Spécifiquement, les sièges arrière (60/40) se replient, se rabattent ou s’enlèvent à l’envi. Dans la catégorie des citadines, le défi de la Colt sera de se faire sa place face à ses rivales. Elle vient avec des qualités indéniables. Et un attrait de prix d’accès qui s’estompe lorsque l’équipement se complète.

Février 2005