Type de moto :
Prix d'achat du modèle testé :
TMC :
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Autonomie : |
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Si auparavant Triumph utilisait systématiquement
le même cadre et la même base de moteur pour tous ses
modèles, aujourd’hui, les choses ont changé.
L’éventail technologique s’adapte d’un
modèle à l’autre avec beaucoup de variété.
La Triumph Sprint ST 900 (885 cc) est née en 1998 et a marqué
clairement le renouveau de la marque et l’évolution
positive de la gamme. Avec la dernière version, le cadre
périphérique en alu accueille un fougueux trois cylindres
compact de 955 cc. Le résultat : une moto polyvalente qui
s’exprime pleinement dans le tourisme rapide.
Les Triumph sont conçues pour les grands gabarits. La position
de conduite est bien étudiée, que ce soit pour la
balade ou pour la conduite sportive. Naturellement, vous trouverez
la place qui vous convient, à vous et au passager, cela
dans tous les types d’utilisation. La polyvalence, c’est
la légèreté de la conduite en ville, la tenue
de route irréprochable sur les routes en lacets, le cap
garanti sur autoroute… Le confort en prime. Une ombre : le
rayon de braquage en ville vous forcera parfois à vous y
reprendre à deux fois !
Les commandes tombent sous la main, classiquement. Les poignées
sont conçues, elles aussi, pour les grands. La manette d’embrayage
est douce pour celui qui a de larges mains ou les doigts longs.
Pas même un filet de gaz pour allumer le moteur (injection
oblige), trois secondes à appuyer sur le contacteur (laisser
le temps à l’ordinateur de faire ses calculs) et la
mélodie typique du trois cylindres anglais se fait entendre.
Ce moteur, déjà fabuleux dans sa version 885 a gagné
en puissance, souplesse et confort en gagnant quelques centimètres
cubes et l’injection électronique. Il est efficace
à mi-régimes, permet des vitesses soutenues et la
vitesse de pointe est des plus réprimées par les pandores.
De plus, il n’est pas exigé de jouer avec la boîte
de vitesses. Les reprises restent musclées dans un rapport
de boîte supérieur. La moto testée était
immatriculée aux Pays-Bas (120 cv). Elle n’était
donc pas bridée à 108 cv comme le sont les modèles
commercialisés en France.
Plus grandes que les motos japonaises, les Triumph restent cependant
équilibrées et légères. La Sprint s’inscrit
sans difficulté dans les virages malgré ses quelque
240 kg, pleins faits. Le freinage est sans faille. Les suspensions
assurent une tenue de route parfaite en même temps qu’un
confort pour les deux passagers. La contenance de 21 litres du réservoir
permet d’espacer les arrêts d’alimentation, environ
tous les 300 kilomètres. La consommation tourne autour des
6,5 litres aux cent pour une conduite partiellement respectueuses
des limitations de vitesses.
Mais alors, quels sont les défauts de cette bécane
? Certainement la jauge d’essence est superflue. Elle indique
le plein pendant près de 160 km. Avant de descendre en flèche
jusqu’à la zone rouge en trente km. Là, elle
reste inerte avant que le témoin d’atteinte de réserve
ne s’allume environ 140 km plus loin. Ce témoin visuel,
lui, est fiable. La finition approche la perfection que les Japonaises
nous ont appris à apprécier. La bulle d’origine
est trop basse pour les longs trajets. Et quelques centimètres
de mousse en plus dans la selle seraient les bienvenus pour le
confort des fessiers.
Juin 2003
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