Type de voiture
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Prix du modèle testé :
TMC :
TR :
Autonomie :
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Voilà un véhicule qui ne s’inscrit
dans aucune des catégories existantes. Certains y voient
un coupé, un cabriolet, d’autres un monovolume. Technique-ment
parlant, l’Avantime répond avec brio à une série
de défis. Le toit ouvrant panoramique, les lourdes portes
de 1,40 m de long à double articulation, les vitres latérales
dépourvues de cadre de guidage, les sièges avant à
ceinture em-barquée… Le résultat est qu’une
bonne partie du prix de vente de l’Avantime, apparemment exagéré,
contribue aux frais de conception de cette automobile, objet rare
qui provoque des attroupe-ments dans la rue. Impossible de passer
inaperçu au volant de l’Avantime !
Avec cette voiture, Renault vise les adeptes des belles mécaniques
qui se différentient de monsieur “Tout le Monde”
tout en affichant un statut certain, une vision peu conformiste
de l’auto, un souci des innovations techniques. Une façon
de rouler différent et de prendre de la hauteur. En vous
installant au volant, vous avez une sensation de visibilité
et d’espace uniques en leur genre. L’habitabilité
à l’avant est remarquable.
L’inaudible moteur V6 de 3.0 litres mérite tous les
éloges. J’ai été surpris par la faible
consommation atteinte, 10,6 litres au cent pour déplacer
1800 kg avec fluidité… Je suppose que la présence
d’une sixième vitesse n’est pas étrangère
à l’atteinte d’une autonomie de plus de 650 kilomètres
pour 71 litres de carburant.
N’empêche que l’Avantime (avant son temps), mérite
la boîte automatique. L’onctuosité du moteur
sera mieux mise en valeur sans les ruptures de charge lors des changements
de rapports.
L’Avantime se manie très bien en ville et dans les
chemins ruraux. Cependant, c’est sur route et autoroute qu’elle
peut exprimer le mieux ses qualités. Les performances sont
exceptionnelles. L’agrément de conduite est d’un
haut niveau. Le châssis de l’Avantime est précis
et les suspensions mériteraient un peu plus de fermeté.
Reste que ce mas-todonte, plus long que le Grand Espace, plus lourd
que la majorité des monovo-lumes du marché, se montre
d’une rare agilité et freine de façon exemplaire.
La précision de la conduite n’a rien à voir
avec celle d’une monospace. La faible hauteur du véhicule,
la légèreté de la structure supérieure
abaissent le centre de gravité et limitent la plongée
lors du freinage. De plus, adieu les prises de roulis dans les courbes
à haute vitesse.
Le multiplexage de la Laguna a été revu pour répondre
aux contraintes du modèle. Souvenez-vous que cette solution
permet de réduire au minimum le câblage et facilite
l’ajout de nouveaux équipements. Un bouton “
grand air ” commande l’ouverture automatique et simultanée
du toit, des fenêtres avant et des custodes arrière.
En promenade citadine ou rurale à moins de 90 km/heure, c’est
génial !
Le système GPS chez Renault est un bijou. Cependant, pour
quelles raisons a-t-on été cacher les commandes si
loin. Et pourquoi les boutons de commandes sont-ils à ce
point anti-ergonomiques ?
D’autres défauts à corriger rapidement : le
bouton “ grand air ” devrait commander la fermeture
automatique au lieu de devoir le maintenir appuyé pendant
quelque quinze secondes. D’ailleurs, la commande électrique
devrait, me semblet-il, gérer tout ça ! Les attaches
des ceintures de sécurité sont aujourd’hui coincées
en le bac de rangement central et le siège. Le bac de rangement
central du tableau de bord ne peut rester en position ouverte. Des
détails que les versions prochaines auront tôt fait
de faire oublier…
Juillet 2002
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