Type de voiture
Prix d'achat du modèle testé
TMC :
TR :
Autonomie :
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Cette semaine, nous avions une réunion importante
dans la région de Besançon. Prochainement, vous recevrez
de plus amples informations sur la prochaine intégration
d’une nouvelle entité dans notre groupe. Pour aller
dans le Doubs, l’importateur belge Renault, contacté
au pied levé, avait mis à notre disposition une VelSatis
3.5 E automatique dans sa version Initiale de haut niveau. Vous
avez déjà eu la possibilité de découvrir
ce modèle en novembre 2002. Aujourd’hui, je vous fais
part des commentaires que Paul et Jacques m’ont faits après
les quinze cents kilomètres que nous avons effectués
dans le vaisseau amiral du constructeur français.
La première impression des collègues est mitigée
quant au modèle que j’ai retenu. La forme “excentrique”
et l’image de marque de Renault dans le créneau des
voitures de prestige ne sont pas du goût de mes associés
de la semaine. C’est même avec désappoin-tement
que Paul me reçoit pour la première tasse de café
de la journée, juste avant le départ. Il nous reste
encore à passer prendre Jacques près de Luxembourg.
Nous avions décidé de partir le samedi pour éviter
le trajet exclusivement autoroutier et pour exploiter la VelSatis
dans toutes les situations routières. À notre arrivée
chez lui, Jacques dédaigne les commentaires flatteurs sur
la voiture française.
Ayant déjà vécu la situation, je me préserve
d’intervenir, sachant que la VelSatis saura se faire estimer
au fil des kilomètres. Je sais par expérience que
“l’essayer, c’est l’apprécier”.
Le premier compliment s’adres-se à l’espace intérieur,
tant au niveau du coffre pour le rangement de nos bagages que pour
l’habitacle qui nous accueille confortablement. Paul prend
le volant à partir de Verdun. Il n’aime pas les boîtes
de vitesses automatiques et utilise l’option séquentielle
du changement de vitesses pendant trente kilomètres, avant
de passer, sans y faire trop attention, à la position automatique.
Il a bien entendu utilisé plusieurs fois son pied gauche
pour “débrayer”. Sans conséquence puisque
la pédale de frein est de la même dimension que sur
une boîte manuelle. Pas de risque donc de coup de frein intempestif.
Le confort fait également l’unanimité. Les
multiples réglages des sièges autorisent la position
idéale. On pourrait regretter le manque de support lombaire
et quelques mémoires de configuration lorsque plusieurs personnes
sont appelées à conduire. La largeur des sièges
est parfaite pour les longs trajets autoroutiers. Pour les itinéraires
sinueux, il manque des retenues latérales du bassin pour
atteindre le confort optimal. Le silence est impressionnant aux
vitesses autorisées sur les départementales françaises.
Juste un chuintement de pneus sur la chaussée et le feulement
feutré des six cylindres. Agréable !
Le moteur fait l’unanimité. Il est puissant, sait
faire parler ses chevaux qui n’ont rien de poneys anémiques
et se montre rassurant dans toutes les entre-prises de dépassement,
même dans les côtes. Étonnamment, les passa-gers
prennent vite la mesure des capacités d’accélération
de la voiture. Silencieux, les six cylindres se montrent peu voraces
malgré le poids non négligeable de l’engin et
malgré la surface de pénétration dans l’air.
Au total, la consommation est restée un chouia supérieure
à 10 litres, ce qui assure une autonomie de plus de 700 km.
Il faut savoir que le totalisateur marquait seulement 4.000 km.
Le moteur livrait donc à peine ses pleines capacités.
L’assistance variable de la direction a demandé quelque
temps d’adaptation pour Paul.
Le tableau de bord est austère d’après les
deux compagnons. Choix surprenants faits par les ingénieurs
français ! Pour quelles sombres raisons le pilote n’a-t-il
accès qu’à une information à la fois
parmi les suivantes : totalisateur, kilométrage partiel,
consom-mation de carburant depuis la dernière remise à
zéro, consommation moyenne, instantanée, vitesse moyenne,
kilométrage restant avant le prochain entretien, solde de
kilomètres disponibles sur le restant de carburant…
L’accès se fait par un bouton-poussoir séquentiel
qui les présente en boucle. Il y a tant de place pour des
affichages groupés qui en faciliteraient la lecture.
Le Carminat, système GPS, reste l’un des meilleurs
sur le marché. Dommage que l’horloge analogique n’autorise
pas de coupler ses informations avec celle de l’itinéraire…
par exemple en affichant l’heure d’atteinte de l’étape.
L’utilisation de la multitude des menus pourrait être
facilitée par des boutons au tableau de bord reprenant les
commandes courantes. Enfin, le système audio ne nous a pas
convaincu dans son utilisation comme lecteur de CD. Pourtant, la
qualité sonore est exemplaire et la fonction radio irréprochable.
Au retour, tant Jacques que Paul regrettent de quitter le monde
feutré de la VelSatis. Les commentaires sont élogieux
et la vision des deux partenaires s’est transformée,
tant sur le modèle VelSatis qu’ils regardent d’un
autre œil maintenant, que vis-à-vis de la marque Renault
qu’ils considèrent maintenant sans a priori négatif.
Le “Constructeur d’Automobile” a fait ses preuves.
Renault invite d’ailleurs ses clients potentiels à
tester la voiture de leur choix pendant une heure en prenant rendez-vous
dans le réseau de ses concessionnaires.
Avril 2003
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