Renault fait fort en installant le 1.9 dans la carrosserie de la Megane qui a été élue Voiture de l’Année 2003. Ce choix, réalisé par une palette de journalistes de la presse automobile, n’est pas étonnant. Ce modèle se démarque au moins autant par sa ligne que par les innovations qu’il apporte dans ce segment de marché. Par exemple, la Megane est dotée de série de la centrale Bosch intégrant ABS, répartiteur électronique, assistance au freinage d’urgence, contrôle de stabilité. Entre autres, dans les situations extrêmes de fort ralentissement, l’allumage automatique des feux stop prévient les automobilistes derrière vous.

Il faut une attention particulière à la conduite du 1900 dCi pour réaliser des économies de carburant. Naturellement, ce moteur, installé dans une carrosserie légère qui reste accrochée à la route, incite à titiller le champignon, au grand plaisir des pandores. Pourtant, avec un minimum d’attention, il est possible de rester dans les alentours des six litres aux cent. De l’attention et une bonne dose de civisme ! Pour vous aider, une sixième vitesse est à votre disposition. L’étagement de la boîte est idéal, tant pour réaliser des économies de carburant que pour faire parler les nombreux chevaux. Dommage que la précision du levier laisse quelque peu à désirer pour le dernier rapport.

Ce moteur est puissant, libère son couple bien en deçà des 2000 tours et vous sort de toutes les situations de la route et de la ville. Seule la largeur de la Megane pourrait empêcher de se faufiler en ville. Les manœuvres sont facilitées par la précision de la direction et le faible rayon de braquage.

Remarquable aussi dans le modèle 1.9, c’est le silence de fonctionnement. Plusieurs personnes à qui je téléphonais (avec le mains-libres) s’étonnaient d’entendre que j’étais sur autoroute, à 120 km/h. Les sifflements aux fenêtres sont de l’histoire ancienne. Seuls des bruits de roulement, peut-être dus à la largeur des pneumatiques, restent perceptibles. Pour autant que l’on ne prête pas attention aux disques des freins qui se manifestent immanquablement à chaque utilisation.

Le modèle 1.9 dCi testé était équipé de la carte main libres. Une merveille à laquelle on s’habitue vite. Votre carte dans votre portefeuille où elle restera jusqu’à l’usure de la pile, vous approchez de la voiture et elle s’ouvre quand vous prenez la poignée, il vous suffit de pousser sur le bouton ad hoc pour faire démarrer le moteur. Une simple pression sur le bouton prévu sur la poignée permet de verrouiller.

L’ordinateur de bord synthétise à l’écran neuf informations qui défilent en boucles. Il reste inopportun de signaler à chaque boucle le nombre de kilomètres restant à parcourir avant le prochain entretien. Cette information serait plus utile si elle était affichée pendant quelques secondes au démarrage. Et pourquoi ne pas laisser une horloge à affichage permanent ?

Les deux modèles testés (1.5 et 1.9 dCi) offraient le système GPS Carminat sans carte. Son CD permet de voyager dans toute l’Europe. Les commandes sont intuitives et quelques fonctionnalités méritent de lire attentivement les guides de l’utilisateur. Cette remarque vaut aussi pour les autres directives de la Megane. Par exemple, des instructions précises sont données pour assurer les “reset” de certains équipements. La complexité des programmes nécessite parfois une relance informatique.

Août 2003